La lecture épicée de Tout ce que la guerre déteste est quasi terminée.

Comme suggéré dans le conducteur de cette dernière, nous procédons à la collecte des verbes qui pourraient renseigner sur ce à quoi nous invite la vie puisque, bien entendu, ce que la guerre déteste le plus, c’est la vie dans toutes ses manifestations, sa variété.

Chacun inscrit donc, sur un quart de feuille de papier et à l’aide d’un crayon de couleur, le verbe de son choix. Victor répond à sa manière à la demande : pas de verbe, mais un dessin. Le groupe n’y perd pas au change, loin s’en faut puisque, en une image, nous récoltons plusieurs verbes : se balancer, jouer au
ballon puis s’asseoir à l’ombre d’un arbre généreux pour se reposer, piquer un petit roupillon.

La guerre doit en piétiner de rage, mordre son chapeau ! Et nous d’en rire, contents, grâce à notre camarade, de lui avoir joué un si mauvais tour, de lui adresser ce pied-de-nez !

Emmanuel Delorme, professeur de lettres (Camille Chevalier / Chalon-sur-Saône) 

La rencontre avec Tesla laissera aux jeunes d’un IME breton de sacrés souvenirs.

Après avoir découvert l’album Électrique, ils se sont documentés sur l’électricité grâce au numéro d’Images Doc sur le sujet.

Puis avec leur éducatrice, Emilie Chevillard, et moi-même en charge d’1.2.3 albums à la médiathèque, ils sont allés visiter l’Électrothèque, le musée de l’électricité de Saint-Aignan, au pied du barrage de Guerlédan.

La visite était assurée par une formidable médiatrice qui nous a offert des expériences, la manipulation de vieux objets et le visionnage du premier cinématographe.

Nous avons terminé par un parcours sur les hauteurs du barrage hydroélectrique.

Servane RIVOAL, bibliothécaire, Loudéac (Côtes-d’Armor)

Virginie Inot, professeure des écoles à l’école Prévert, et moi-même, documentaliste au collège Boris Vian, avons animé pour sa classe de CM2 une séquence autour du Jardin de Baba.

L’atelier s’est déroulé sur deux heures au collège :

1. Lecture épicée de l’album.

2. Echanges et réactions que nous avions, par expérience, anticipés, notamment le possible dégoût des vers de terre.

3. Vidéo documentaire sur l’utilité des vers de terre.

 4. Travail sur les compétences en français autour de noms de légumes communs et de l’ajout d’un article défini. Voir fiche.

 5. Observation d’oeuvres d’Arcimboldo.

6. Création plastique selon un processus proposé en ligne : coloriage en groupe de dessins de légumes, découpage, puis assemblage à la manière de l’artiste italien.

Conclusion : Une séance très efficace et une belle occasion pour les futurs collégiens, ravis de leur matinée, de découvrir le CDI du collège et d’y travailler autrement.

 Sylvie Merabti, collège Boris Vian (Talant-21)

2ème lecture épicée avec le Centre médico-psychologique.
Après Te souviens-tu, Marianne qui a ému les participantes, nous avons présenté  Tout ce que le guerre déteste.
Nous avons échangé autour de l’album et réfléchi à ce qui ferait gagner la vie sur la guerre.
Nous avons ensuite retranscrit les idées sur une reproduction de la dernière illustration du livre.
 
Catherine et Laëtitia, Bibliothèque Rollinat (Argenton-sur-Creuse)

Chaque année, dans le cadre de la liaison CM2-6e initiée par les professeurs du collège, Marion Gerriet, enseignante à l’école Elsa Triolet (Talant, 21) embarque dans 1.2.3 albums avec sept autres collègues du primaire. A l’automne, Sylvie Merabti la documentaliste leur présente le pack et chacun.e choisit un des albums comme support privilégié d’échange et de création.

Pour la classe de Marion, cette saison, c’est La Boucle d’oreille rose avec :

Au CDI : la dégustation de la lecture épicée jouée par trois volontaires de 4e.

A l’école :
1/ La lecture collective page à page par projection murale pour permettre une lecture fine et spontanée des illustrations : exemple, le groupe qui marche en contre-sens…

2/ La notation de mots-clés émanant des commentaires riches et denses.

3/ Le questionnement proposé par l’enseignante :
Cette histoire est-elle réaliste ? Vous concerne-t-elle ?
C’est un peu exagéré mais c’est vrai qu’on se sent exclu si on ne suit pas la mode -baskets, coupe de cheveux- ou si on supporte ou non telle équipe de foot !

Ça peut aller jusqu’au harcèlement. Est-ce que j’y participe ? Est-ce que je prends la défense de la victime ?
Quand je suis aveuglement une mode ou un groupe, je ne suis pas libre.

Et si la boucle rose était une métaphore ? Si la mise à l’écart tenait à autre chose ?
La couleur de la peau, a dit un élève. La façon de penser, un autre.

La discussion s’est engagée sur la discrimination, la ségrégation ; le racisme, le nazisme, le harcèlement : définition, exemples…

4/ La réalisation (cliquez sur l’image) seul.e ou en binôme d’une affichette avec un dessin symbolisant une représentation de la boucle et un mot clé.

Au CDI : l’ensemble est installé en forme de boucle d’oreille sur un panneau avec la  « morale » de l’histoire : Sois libre d’être toi-même.

Les collégiens-voyageurs viennent découvrir les extrapolations visuelles de La boucle d’oreille rose
et celles des autres albums, comme l’ont fait 60 familles lors des portes ouvertes du collège.

A l’école : la dynamique continue avec les autres albums achetés, soit en « lecture offerte » par l’enseignante,
soit pendant le quart d’heure lecture quotidien.

VML

A Saint Dominique à Chalon/ Saône , les collégiens-voyageurs- lecteurs ont été invités à partager une impression après les lectures épicées.
Ils devront annoncer leur album préféré sous la forme d’une carte postale, une première de couverture ou une maquette  qui illustrera une des scènes qui les aura marqués.
Véronique Guyon, documentaliste.
Devant 13 résidents et 3 membres du personnels d’un établissement de santé psychiatrique, nous avons présenté La Robe de soie et Le Jardin de Baba, sur le thème commun des souvenirs et de la relation grand-parent/enfant. Ensuite, nous leur avons demandé s’ils pouvaient/voulaient nous faire partager, par écrit, un souvenir de leur enfance en lien avec un grand-parent, voici quelques extraits :
 
« Ma grand-mère et moi allions toutes les deux le dimanche matin au marché. J’aimais l’ambiance, elle ma payait toujours un chocolat chaud en fin de marché. »
 
« Avec mon oncle, nous allions ramasser les myrtilles dans les forêts des Vosges. Nous partions le matin très tôt accompagnés de mon frère et ma cousine afin de profiter de ce moment avec lui et de ses connaissances. On les appelle les brinbelles : ce sont des petites myrtilles qui poussent sur des arbustes sauvages. Nous les ramassions dans nos petits bacs en plastique. Puis nous pique-niquions tous ensemble pour continuer l’après-midi. Et enfin, nous rentrions le soir et préparions des beignets et une tarte avec notre grand-mère. »
 
« L’odeur de ma grand-mère sentie depuis toujours, rassurante, que j’ai sentie pour la dernière fois sur elle au funérarium, il n’y a pas si longtemps. Pour combler ce vide, j’hume sa bouteille vide que j’ai récupérée…. Cela me replonge dans ses bras l’espace d’un court instant, dans mes plus agréables souvenirs. »
 
« Ma grand-mère Simone ou Mamie est décédée quand je suis rentré au collège. Elle habitait en région parisienne d’où je suis issu. Je ne la voyais donc pas très souvent. Mais c’était un pur bonheur quand nous allions la voir, elle était affectueuse et aimante. Aujourd’hui si je ferme les yeux je ne suis pas capable de voir son visage mais, quand je pense à elle, c’est l’odeur de son parfum qui me revient. Je ne saurai le décrire, c’est une odeur douce, sucrée et épicée. A son décès, ma tante m’a donné son dernier flacon de parfum que je garde précieusement, l’étiquette est effacée, presque illisible mais le flacon reste scellé car il contient une odeur que je veux garder intacte, tels mes sentiments. »
 
Catherine et Laëtitia, bibliothèque Rollinat (Argenton -sur-Creuse)

Mélina, Lison et Luna, trois élèves volontaires et bonnes lectrices du collège de Talant ont préparé la lecture épicée de Te souviens-tu, Marianne ?  Elles l’ont jouée jeudi 7 mars à la classe de CM1/CM2 de l’école primaire Marie Curie.

Les élèves ont été attentifs et fiers de faire les voix secondaires (les douaniers, le père, la directrice de la colonie…) et très émus par cette histoire vraie !
Après la lecture, je leur ai confié par équipe un bref portrait d’une résistante de la seconde guerre mondiale.  Fiche disponible ici.

Charge à eux de :

  • Saisir le texte sans faute sur traitement de texte en le passant à la première personne.
  • Chercher une photo.
  • Créer une affiche avec le logiciel de création graphique CANVA

Les productions, faites volontiers et consciencieusement par les futurs collégiens et collégiennes, seront exposées lors de la porte ouverte du collège le samedi 23 mars.

Sur le même thème, on pourra visionner à des grands ados et des adultes le  magnifique documentaire sur Manouchian,  réalisé par des 3ème d’un collège dijonnais qui ont reçu un prix et ont été invités à l’hommage national au Panthéon.

Sylvie Merabti, collège Boris Vian (Talant-21)

Que du bonheur à la résidence des Sept Fontaines avec La Robe de soie ! Après la lecture épicée, chacune des participantes a confié un souvenir lié à un objet.
Comme l’échange était très riche, je leur ai proposé de poursuivre par l’écriture d’un texte à partir d’une photo de famille, clin d’œil au portrait de l’aïeule dans l’album, ou d’une image de leur choix.
Chacune couchera ses idées sur le papier. Michèle, bénévole, les aidera pour la rédaction et Magalie, employée, pour la mise en forme texte-image.
Lecture sera faite à voix haute lors d’une rencontre intra-générationnelle avec les ainés de Givry, membres de Vive La Vie.
Marie Christine Defaut, animatrice lecture bénévole et présidente de Livralire

Après la lecture du Jardin de Baba qui a touché mes élèves de 6e, je leur ai demandé de partager un souvenir intergénérationnel. Exemples ci-dessous avec un grand-père gâteau et deux grands-mères qui transmettent leur histoire familiale.
Estelle Buisset Debelfort, collège des Champs Plaisants à Sens (89)

Aya
« Mon grand-père m’aimait beaucoup. Quand j’avais sept ans, il m’achetait beaucoup de sucreries à chaque fois que je sortais de l’école. Ce jour-là, sur la table il y a un festin : des bonbons, des chocolats, des gâteaux. Je mange. Comme j’ai super soif, mon grand-père part me chercher à boire. Il revient et me tend une limonade. Je m’apprête à la prendre quand mon frère m’arrache le verre des mains :  Mais Papi, c’est de la bière ! On a bien rigolé ! C’est que mon grand-père n’avait pas une bonne vue.
Quand j’y repense, je me dis que j’aurais aimé passer plus de temps avec mon grand-père, plutôt qu’avec des amis qui n’en valaient pas toujours la peine. »

Aliya
« Quand j’allais chez ma grand-mère, elle me racontait toujours des histoires. Il y en avait une qui m’a marquée. Son mari était à la guerre. C’était un soir où elle était dans sa maison avec ma mère et ma tante, en Tchétchénie. Les Russes sont rentrés dans leur maison et ils avaient tout détruit pendant qu’elles fuyaient avec leurs affaires. Elles sont allées dans un train plein de personnes (blessés, enfants, mamans). Elles ne pouvaient pas manger ni faire leurs besoins pendant deux jours. Arrivées en Sibérie, ma tante et ma mère étaient très contentes avec toute cette neige, mais  pas ma grand-mère car elle avait consacré presque toute son âme dans cette petite maison.  Elles s’installèrent chez une cousine.  »

Eléna
« Ma grand-mère m’a raconté que son arrière-grand-père avait été retrouvé sur une marche de l’église tout seul, dehors, à l’âge de 6 mois. Comme il avait été déposé le jour de la Saint Michel, on lui a donné le nom de Michel. Il avait été adopté par une famille chrétienne, malheureusement pas du tout gentille. Quand il avait 3 ans, il se faisait maltraiter, frapper. À l’âge de 19 ans, il est parti vivre sa vie ailleurs. Quelques années plus tard, il a eu une famille avec une femme et des enfants. Son métier était militaire et un jour, il est parti à l’étranger pour faire une guerre. Malheureusement, il a quitté ce monde. »