A la résidence des Saulnes, à Seyssinet (38), un couple de personnes âgées offre une émouvante théâtralisation de « La grande dame et le petit garçon ». S’ensuivent des « lectures à 4 yeux » par petites tables, comme celui de cette vieille dame avec un jeune.
A la Bibliothèque de St Marcel (71), lors de la dernière rencontre collégiens-aînés, Corentin Colas, élève de 5e, explique avec brio en quoi l’album de Geert De Kockere et Kaatje Vermeire illustre l’esprit du voyage-lecture.

Deux photos et une vidéo pour dire que l’aventure de lectures partagées avec plus jeune ou plus vieux que soit est à l’image de la rencontre entre la dame et l’enfant. On s’observe ; on s’approche ; on lit ; on échange ; on se lie.
VM Lombard

Nous les héros 2012, nous avons tous été les préférés de quelqu’un.  A la traine les saltimbanques. Aux dernières places et au touche à touche, la Grande dame, L’homme invisible, le Maître des estampes. Se détachent  Monsieur Loiseau en 6e position et Magnus philodolphe Pépin en 5e.
Puis bondissent côte à côte Jazyâa et Elinor. Le bébé est second. Et nettement en tête,  le préféré des préféré : Monsieur Hulot !
Au regard des résultats et en hommage à  Catherine Gendrin, la raconteuse de Jazyâa, décédée depuis, nous sommes heureux d’annoncer une cuvée exceptionnelle de 4 titres préférés.

Nous regrettons le taux de participation particulièrement faible ((20% de votants). Maudit soit le mois de mai avec plus de jours de repos que de travail ! Félicitations aux organisateurs suisses,  investis et ponctuels !
Notre seule et unique récompense, c’est que vous êtes environ 15000 à nous avoir vus, lus, entendus, feuilletés. Avec nous, vous avez ri, pleuré, admiré, chanté. Grâce à nous, vous avez discuté, contesté, évoqué  des souvenirs, des idées, des rêves. Nous remercions les éditeurs, les sélectionneurs, les jardiniers et passeurs qui ont semé de belles graines de lecture. Nous comptons sur tous pour continuer à nous faire connaître auprès des 10-103 ans (âge de la doyenne des voyageuses) même quand nos successeurs seront annoncés en septembre.
Rapporteur : Véronique-Marie LOMBARD 

Marie Desplechin, dans « Saltimbanques »,  raconte qu’en mai, Adrien Soie a  préparé son mariage. Le curé lui a prêté sa sacristie pour le vin d’honneur et le maire, la salle des fêtes pour la noce.  Elle n’évoque pas le costume des mariés.
Alors nous avons imaginé la robe de Cynthia.  La voilà ! J’ai réalisée la robe avec du voile d’hivernage, peu couteux, qui protège les plantes en hiver. Les élèves ont ensuite fabriqué les fleurs, surtout en papier crépon, mais aussi en papier cartonné, peint, pailleté, parfois même parfumé (un garçon timide a amené plein de ses créations en cachette). Certains ont collé des fleurs en plastique (dont j’espère que l’emprunt a été autorisé). Elle n’est pas finie, continue de recevoir des fleurs.
Pour cet album, nous avons, un prof de  lettres et moi, fait  la lecture à voix haute. Pour 7 ou 8 portraits. Les élèves ont énormément aimé ces histoires et les illustrations ont suscité beaucoup de bruits divers : exclamations, questions et commentaires !
A suivre… Avec deux classes, nous avons inventé le 13e  saltimbanque : texte de 10 lignes et dessin (contorsionniste, trapéziste, cracheur de feu, buveur d’eau, jongleur à quatre bras, etc).
Karine Pépin – collège de Pont de Veyle (01) 

Lundi 21 mai, je prends la route pour le collège de Genlis. Je vais retrouver la même équipe d’animation (collège, maison de retraite et bibliothèque) que l’an passé. Les élèves de 3e seront nouveaux. L’équipe associée de l’IME aussi. Je reconnais avec émotion certains ainés venus en minibus de Dijon. Cette dernière rencontre consiste à interpréter leurs lectures.
Place d’abord aux ainés et  aux jeunes de L’IME. Danielle a écrit un texte inspiré des échanges qu’elle a suscité assidûment depuis janvier. Dans la ville, il y a les hommes en cages avec leurs zébrures de bagnard, un certain Monsieur Hulot, des inventeurs, une maison avec des rails, des femmes qui revendiquent le droit à l’amour, d’autres qui transforment les étoiles jaunes en sablés étoilés.
Puis vient le tour des jeunes.
A l’image d’Elinor, 4 filles prennent le visage de 4 femmes hors du commun : Aoung San Suuki, Rosa Park, Marie Curie, Coco Chanel.
Des trios ou duos  jouent de façon émouvante le bébé tombé du train en utilisant des kaplas pour délimiter les rails et le jardin.  La nuit tombe pour Monsieur Loiseau avec de la poésie glissée dans les interstices. Magnus évolue sur de la musique rock. Mélissa qui joue le mandarin a  peint un magnifique mur d’estampes. L’homme invisible est déclamé.  Un quintette fait de l’histoire de Jazyâa, une romantique comédie musicale en incluant au fil du  récit des extraits de chansons et des décors grand format. Monsieur Hulot fait le tour du monde en images (photos) et en langue avec des bonjours en russe, égyptien, italien, etc.
Le goûter est suivi du vote pour les jeunes et d’un temps fort où des ainés témoignent de « leur guerre » à Dijon. Comme le dit si bien une des vieille dames : « Les albums, y’a pas beaucoup de textes. Quand on a lu, on peut en broder. » C’est bien, ça fait bosser les méninges. »
En effet, l’album tout seul n’est qu’une combinaison texte-images. C’est la lecture partagée de l’album (voix haute, discussion, inter) qui lui donne sa pleine dimension. Les acteurs de cet après midi enchanteresse en sont la preuve.
Merci à eux.
 Véronique Marie Lombard 

Les éléments de la scénographie de lancement auront eu leur place jusqu’au bout. Pour le scrutin, à la bibliothèque de Chagny (71),  les ainés ont déposé trois pétales dans les trois pots de leur album préféré. A la résidence des sept fontaines (Givry, 71), les douze lecteurs assidus ont déposé leurs trois bulletins de vote à l’effigie des héros dans un pot de grès rempli de fleurs. La clôture du voyage s’est faite dans le prolongement des saltimbanques avec un album d’art sur le cirque, des poèmes et des chansons de Charles Trenet, Edith Piaf, Bobby Lapointe, Annie Cordy, etc (Le cirque, Gallimard, CD audio)
VML 


L’homme invisible a été un très bon support d’échange autour du thème de la solitude.

D’abord le temps de la lecture :
Un résidant pleure lors de la lecture. Tous sont attentifs à chaque mot, à chaque phrase. Pas de bruit dans la salle, juste quelques soupirs qui en disent parfois long.

Puis le temps des commentaires :
–  » C’est un très beau livre qui montre combien on a besoin des autres pour exister. Moi ici, à mon arrivée, j’ai été tout de suite très bien accueillie par une dame, qui est devenue mon amie. Elle m’a permis de connaître les lieux, les autres. Nous avons tissé des liens et du coup, je me suis sentie bien moins seule. Grâce à elle, je me suis située et je me suis fait ma place ».
– « La psychologie du seul et du non seul est immense, dit un monsieur. Ca peut être très pesant parfois et à d’autres instants, c’est un vrai bonheur. Tout est une question de temps. Il faut pouvoir rester seul, l’homme en a besoin, mais pas trop longtemps. De plus, on peut très bien être à l’écart et ne pas se sentir seul ».

Le temps de l’échange :
Tour de table sur les besoins de sécurité et d’attention en institution : pour la majorité, ils se sentent  bien entourés à Semur. Sauf une dame : « Et bien moi, à mon arrivée, je me sentais tel l’homme invisible. Chaque fois que j’arrivais ici,

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Poésie inspirée par Jacques Prévert, réalisée par Signé Noah, Ana, Loïc, Sandy, Alexis, Nelson, Julien, Loïc, Matteo, élèves de 6e d‘Aigle (12-13 ans) sous la direction d’ Héléna Pisquem, leur professeur de français et d’histoire.
 (Suggestion livralire : imprimer ce texte et le glisser dans une pochette en dernière page de l’album)

Peindre d’abord un vieil avion
avec de grandes hélices
peindre ensuite
quelque chose de simple
quelque chose de léger
quelque chose de magique
quelque chose d’extraordinaire
pour accomplir le rêve d’Elinor
Placer ensuite la toile contre un nuage flottant
dans un ciel immense
dans un crépuscule doré
ou dans une nuit étoilée
se cacher derrière le soleil d’argent
sans rien dire
sans bouger…
Parfois une jeune pilote apprend vite à voler
mais elle peut aussi bien mettre de longues années
avant de voguer dans les airs
Ne pas se décourager
attendre
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Portrait inspiré par Jacques Prévert, réalisé par Samson, Louni, Jorge, Dardan, Monica, Arbënora, Marizela, élèves de 6e d‘Aigle (Suisse) avec Héléna Pisquem, leur professeur de français et d’histoire.
(Suggestion livralire : imprimer ce texte et le glisser dans une pochette en dernière page de l’album)

Peindre d’abord un vieil avion
avec un ciel gris
peindre ensuite
quelque chose de rêveur
quelque chose de courageux
quelque chose de dangereux
quelque chose d’incroyable
pour réaliser son rêve
Placer ensuite la toile contre un nuage doux
dans un ciel étoilé
dans un vent léger et silencieux
ou dans une pluie fine
se cacher derrière l’arc-en-ciel
sans rien dire
sans bouger…
Parfois l’avion plane immédiatement
mais il peut aussi bien mettre de longues années
avant de passer sous les ponts
Ne pas se décourager
attendre
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Après deux mois de lectures passionnées les élèves de cycle 3 de Venarey-Les Laumes et de Salmaise ont pu partager leurs émotions et leurs avis sur les albums puisque le vendredi 20 avril dernier, tous sont venus voter et présenter à leur manière les dix albums sélectionnés (présentation théâtrale, poèmes, livres accordéon…).
L’école de Salmaise sera encore sollicitée courant mai pour rencontrer les clubs séniors de Thenissey et Gissey sous Flavigny afin de partager des lectures.
Le coté intergénérationnel du voyage a bien fonctionné sur le territoire de la COPAS , pour preuve l’émission de radio sur Auxois FM, réalisée en collaboration entre des adhérents du club des Joyeux Vendangeurs et les jeunes animateurs.
Je souhaite une bonne fin de voyage à tous les participants.
Lionel Géhant