Au collège de Déols (36), les élèves de 4e choisissent, après lecture des albums, un titre à interpréter sous la forme de leur choix. Exemple : une vidéo pour le conte russe transposé dans le Berry !


muriellemicroA l’Ephad de Semur-en-Brionnais, c’est toujours le même enthousiasme pour 1, 2, 3 albums. Comme chaque année, les résidents  ont été associés à la préparation de la scénographie (découpage des personnages et coloriage des costumes, récupération de bambou), qu’on a jouée plusieurs fois l’après midi pour associer famille et visiteurs.  Deux semaines plus tard, l’impatience s’est fait sentir : « ça démarre quand les lectures ? »

Par laquelle commencer ?  Par celle choisie par un résident qui a répondu positivement à une énigme.  Après la lecture à deux voix, on échange, on discute, on débat, on se passe l’album, on feuillette et on se rappelle, on partage, on découvre, on crée des liens.
Et encore une fois on reste subjugué par ces propos si riches et si précieux…

Exemple avec Combien de terre faut-il à un homme ?
Le livre
: Bien écrit. Les illustrations sont belles et bien appropriées.

semurcombienterre3Moralité :
Vouloir aller loin, trop loin, ne mène à rien.
Il faut se contenter de ce que l’on fait valoir dans la limite de ses moyens.
La nature humaine ne se contente jamais de ce qu’elle a.

Passerelle avec des proverbes :
Pierre qui roule n’amasse pas mousse
Avoir les yeux plus gros que le ventre
Qui trop embrasse mal étreint
Bien mal acquis ne profite jamais.

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tostoistevejobs

Léon Tolstoï (1828-1910) nous l’a dit dans le conte Ce qu’il faut de Terre à l’Homme, adapté par Annelise Heurtier sous le titre Combien de terre faut-il à un homme ?

Steve Jobs (1955-2011), fondateur d’Apple, le disait sur son lit d’hôpital (extrait ci-dessous): l’argent fait vivre, il ne fait pas le bonheur.

« J’ai atteint le summum de la réussite dans le monde des affaires. Aux yeux des autres, ma vie est l’illustration de la réussite. Cependant, j’ai peu de gaieté en dehors du travail. En fin de compte, la richesse n’est seulement qu’un fait de la vie auquel je me suis habitué. En ce moment, je suis allongé sur un lit de malade et je vois ma vie entière devant mes yeux, je réalise que toute la reconnaissance et la richesse qui m’ont autrefois fait éprouver une certaine fierté ont pâli, et sont dénuées de sens face à la mort imminente. Dans l’obscurité, je regarde les lumières vertes de la vie diffusées sur des machines et j’entends le bourdonnement de leurs sons mécaniques, je peux sentir le souffle du dieu de la mort se rapprocher. Maintenant je sais, lorsque nous avons accumulé suffisamment de richesse qui durera toute une vie, nous devons poursuivre d’autres thèmes qui ne sont pas liés à la richesse. Il devrait s’agir de quelque chose qui a beaucoup plus d’importance: peut-être les relations, peut-être l’art, peut-être un rêve de jeunesse. Poursuivre sans cesse la richesse ne fait que transformer une personne en un être tordu, tout comme moi. Toute la richesse que j’ai gagnée dans ma vie, je ne peux pas l’emporter avec moi. Ce que je peux seulement emporter, ce sont les souvenirs qui ont pris source de l’amour. Voilà la vraie fortune qui vous suivra, vous accompagnera, vous donnera la force et la lumière pour continuer. L’amour peut voyager sur des milliers de kilomètres. »

CombienFautIlDeTerrecidticTitre : Combien de terre faut-il à un homme ?
Auteur : Annelise HEURTIER
Illustrateur : Raphaël URWILLER
Editeur : Thierry Magnier © 2014

Un paysan russe pense qu’il serait plus heureux s’il avait plus de terres. Quand l’occasion se présente il en achète à son seigneur. Mais les bêtes des voisins s’y installent. L’homme se fâche avec la moitié du village. Il profite d’une offre alléchante vantée par un étranger de passage pour rejoindre avec sa famille les riches terres de la Volga. Le bonheur serait-il là-bas ?