Le Jardin du dedans-dehors, inspirée à Chiara Mezzalama (portrait ci-contre) par son enfance, est un album atypique sur le fond et dans la forme.

Des professionnels ne s’y sont pas trompés en lui attribuant le prix Sorcière 2018 ou en le choisissant pour 1, 2, 3 albums au risque de laisser des lecteurs sur le bord du chemin parce que « ça ressemble à une BD sans en être une ! » ou que  » ça passera au-dessus de notre public qui ne connaît rien à la guerre en Iran en 1980 !  »

Comment donner une chance à l’album d’être compris sinon apprécié ? En mettant en avant dans la lecture épicée deux lignes de force :
– narrative : la rencontre entre deux enfants, l’Italienne, fille d’ambassadeur et l’Iranien, peut être un fils de mollah, parenthèse enchantée à portée symbolique sur la notion de murs, ceux qui nous enferment, ceux qu’on se crée, ceux qu’on brise , etc.
graphique : à chaque univers sa couleur, le vert pour le jardin et la paix, le rouge pour la ville en guerre.

De là l’idée de dérouler l’histoire sur un plateau de jeu, avec les auditeurs installés tout autour de la table (pas seulement sur les côtés pour le besoin du tournage). Le résultat fait effet.  Agnès, animatrice dans un foyer d’adultes handicapés nous a avoué que cette lecture épicée jouée par Delphine sa collègue d’un établissement voisin avec qui elle voyage, a été une révélation. Dire qu’elle a failli laisser de côté l’album alors que la lecture participative et imagée a marqué les résidents confrontés à tant de murs !
VML

Réactions des créatrices de l’album :
Chiara Mezzalama, l’auteure : C’est tellement émouvant ! Une super idée pour animer un atelier.

Caroline Drouault, l’éditrice : J’avoue que j’ai été profondément émue en réécoutant le texte. Bravo, c’est remarquable.