Une fillette est en séjour chez sa grand-mère italienne dans son immense maison rouge. Après qu’elles aient regardé ensemble un album photo, l’enfant décide d’explorer la demeure. Dans une armoire, elle déniche une magnifique une robe de soie qu’elle revêt aussitôt. Très émue Nonna, l’aïeule, explore de colère. Puis, elle se ressaisit : le moment n’est-il pas venu de raconter le drame qui s’est passé dans cette maison.

La lecture épicée créée par Livralire met en avant :

  • Le cadre avec un support en forme de cube pour symboliser la maison.
  • Le duo intergénérationnel avec la petite-fille au cube 1 et la grand-mère au cube 2, l’une et l’autre se regardant quand elles dialoguent.
  • Les temps du récit avec le présent des vacances (livret 1) et le passé de la guerre (livret 2)

P.S :  Pendant le tournage de la vidéo un matin d’automne, la pluie tambourinait sur le velux, d’où le désagréable bruit de fond !

Retour de Chiara Mezzalama, l’autrice de l’album : Merci vraiment pour cette lecture qui me touche. Elle rend bien l’ambiance de l’histoire, le partage entre les générations. Les images ainsi découpées et la musique. C’est super!

Leina, c’est un univers en soi !
Côté texte. Une jeune fille, une forêt, un crapaud, un palais, des sortilèges, des interdits, du suspense : tous les ingrédients d’un bon conte à lire à voix haute.

Côté visuel. Les illustrations sombres et fines de Julia Sarda, avec des encadrés et de volutes naturelles inspirées du mouvement Arts & Crafts (exemple de papiers peints) qui amplifient l’atmosphère mystérieuse.

Le choix a été fait pour la lecture épicée de visualiser la progression de l’histoire dans les différents lieux. A notre demande, Marie Anne Wettstein a dessiné en noir et blanc la ville, la rivière, la forêt, le palais pour finir par un gros plan au salon autour de la boule de cristal.

Une fois l’histoire-randonnée jouée, mettre l’album à disposition du public.
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Les ados prendront facilement en main cet album coloré, de petit format, apparenté à une bande dessinée avec les dialogues dans des bulles. Le cadre scolaire et la thématique de la mode auront un effet miroir qui augmenteront l’attractivité. Par contre, la lecture sera difficile pour les seniors dont la vue a baissé : la typo majuscule est petite.

Et si alors les jeunes* jouaient l’histoire aux ainés et/ou à leurs camarades ?

La lecture épicée restitue l’histoire sous forme d’une saynète à épisodes. Mia, narratrice et héroïne malgré elle, est assise à droite face au public.
Les protagonistes successifs (collégiennes, mères, grands-mères, commerçants, résistants) s’installent sur la gauche derrière un pupitre. Quand il y a seulement trois lecteurs, le changement d’identité est indiqué par un décalage d’une place (en passant devant le pupitre).

*On aurait aimé tourner la vidéo avec des collégiennes ! La seule date possible étant un jour d’école, les lectrices sont les vieilles dames de Livralire, qui dans la vie portent des boucles d’oreille de toutes formes et toutes les couleurs ! Lors des lancements, des volontaires adultes se sont prêtées au jeu avec, parfois, encore plus de talent qu’elles !
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Message des créateurs de l’album : Quel bonheur !!! Merci beaucoup, de la part de toute l’équipe des éditions Møtus !

Chacun des huit albums de la sélection 2023-2024 (la 18e) est introduit par un monologue prononcé par le héros ou l’héroïne, après que son portrait ait été exhibé au public. Il ou elle se présente et amorce son histoire avec un objet emblématique.

Cette mise en bouche, dite prélude, peut être jouée en solo ou en duo comme dans la vidéo ci-dessus. Elle peut aussi être polyphonique avec huit narrateurs, un par album, qui concluront ensemble ou non.
Dans le public, on a deux complices et le ou les musiciens selon que l’on opte pour un instrument ou plusieurs.

Les portraits et/ou les objets pourront ensuite être utilisés pour :
– annoncer un rendez-vous lecture.
– mémoriser les albums au fur et à mesure des lectures collectives par la constitution murale de la galerie des personnages.
– évoquer les albums en lice, juste avant le vote pour ses trois titres préférés. On pourra faire piocher un objet (du prélude) et demander au public de l’associer à l’album correspondant, en expliquant pourquoi.
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Si l’on en juge par le succès qu’elle a remporté à chaque lancement 1.2.3 albums, la lecture épicée d’Il était une forme est une réussite même en grand groupe. Le déroulé enjoué est, au dire des participants, à l’image de la lecture savoureuse de l’album créé par Gazhole & Cruschiform.

Parti a été pris de raconter l’histoire en six épisodes sous la forme d’un plateau à neuf cases où placer les dessins géométriques. Le passage de l’un à l’autre se fait par un recouvrement de feuilles blanches et une ou deux frappes de triangle.

Les invités assis* autour de la table gèrent les manipulations et font les voix secondaires au fur et à mesure de l’avancée du récit (Les distribuer avant  chaque épisode). Les autres sont debout, en spectateurs. Le narrateur principal dispose de schémas d’installation, posés sur un tabouret à sa gauche, avec les pochettes contenants les supports papier de chaque épisode (texte du narrateur, texte des voix secondaires, les visuels numérotés).

Ceux qui connaissent déjà l’album riront de cette mise en scène, les autres se régaleront ensuite avec la version papier originelle et originale !

*pour faciliter le tournage, les complices étaient debout.

Nicky & Vera, c’est l’histoire vraie de Nicholas Winton, un banquier anglais qui sauva 669 enfants juifs tchèques en 1939, organisant leur transfert ferroviaire en Angleterre.
C’est en emmenant son fils dans sa ville natale de Prague pour ses 15 ans, que Peter Sis, installé aux USA, a eu vent de ce héros très discret dont on fêtait le 100e anniversaire. Il fait des recherches et compose un texte et des images avec le talent qu’on lui connaît.

La lecture de l’album demande :
– de bons yeux :  la typographie est de petite taille, le trait minutieux et fouillé.
– de l’attention : les parcours de chacun (le sauveur et l’enfant sauvée) alternent au fil du déroulement de leur vie.

Pour permettre au plus grand nombre de profiter de cette histoire très forte, la lecture épicée créé par Livralire prend le parti de faire apparaitre successivement sur trois chevalets : Peter Sis, Nicholas Winton puis Vera, une des enfants sauvés retrouvés  soixante ans après.

Cette lecture partielle ne remplace pas la lecture intégrale de l‘album, mais elle l’encourage et la facilite.

L’Expédition de Stéphane Servant et Audrey Spiry, éditée par Thierry Magnier, c’est l’histoire d’une vie, présentée comme un carnet de voyage poétique et dynamique avec pour chaque tranche d’âge (enfance, jeunesse, adulte et vieillesse) des occupations, des rêves, des obstacles, des rencontres et des chansons !

D’où l’idée, pour la « lecture épicée », de composer une frise de verbes d’action. On les pose au fil de la lecture du texte, à une seule voix (comme sur la vidéo ci-dessous) ou à quatre voix, une par figurine. Le son de la mer (ocean-drum ou enregistrement) peut être envoyé par un complice qui répète l’encouragement :  En avant toute, plus loin plus loin…

Cette lecture interprétative*, est suivie de la lecture intégrale de l’album par quatre personnes (une par tranche d’âge) placées dans l’assistance, face à une cinquième qui, livre en mains, tourne les pages face au public.

Le public sera invité à rebondir sur ce parcours de femme battante à partir des verbes ou des illustrations foisonnantes d’Audrey Spiry que chacun aura pu, aussi, dévorer des yeux de près !

*dessins : Marie Anne Wettstein.

 

Premiers retours :
« La lecture épicée de L’expédition avec des élèves d’Ulis et des  jeunes en situation de handicap, que du bonheur ! Cela faisait longtemps que je n’avais pas passé un si chouette moment au CDI. En projet : un atelier maquette et un atelier écriture à partir des verbes. »

« Les vieilles dames du foyer-logement, d’abord touchées par la poésie du texte, ont été éblouies par l’illustration de l’album. »

« L’attention des patients du Centre Médico-Psychologique d’Argenton (Indre) a été nourrie par la mise en scène de la lecture épicée et la poésie du texte que nous avons prolongée avec à la chanson « Savoir aimer » de Florent Pagny. Nous avons ensuite cherché ensemble les verbes communs aux deux oeuvres. Avec leur animatrice, chacun choisira un de ses verbes et inventera un acrostiche. »