Si l’on en juge par le succès qu’elle a remporté à chaque lancement 1.2.3 albums, la lecture épicée d’Il était une forme est une réussite même en grand groupe. Le déroulé enjoué est, au dire des participants, à l’image de la lecture savoureuse de l’album créé par Gazhole & Cruschiform.

Parti a été pris de raconter l’histoire en six épisodes sous la forme d’un plateau à neuf cases où placer les dessins géométriques. Le passage de l’un à l’autre se fait par un recouvrement de feuilles blanches et une ou deux frappes de triangle.

Les invités assis* autour de la table gèrent les manipulations et font les voix secondaires au fur et à mesure de l’avancée du récit (Les distribuer avant  chaque épisode). Les autres sont debout, en spectateurs. Le narrateur principal dispose de schémas d’installation, posés sur un tabouret à sa gauche, avec les pochettes contenants les supports papier de chaque épisode (texte du narrateur, texte des voix secondaires, les visuels numérotés).

Ceux qui connaissent déjà l’album riront de cette mise en scène, les autres se régaleront ensuite avec la version papier originelle et originale !

*pour faciliter le tournage, les complices étaient debout.

Nicky & Vera, c’est l’histoire vraie de Nicholas Winton, un banquier anglais qui sauva 669 enfants juifs tchèques en 1939, organisant leur transfert ferroviaire en Angleterre.
C’est en emmenant son fils dans sa ville natale de Prague pour ses 15 ans, que Peter Sis, installé aux USA, a eu vent de ce héros très discret dont on fêtait le 100e anniversaire. Il fait des recherches et compose un texte et des images avec le talent qu’on lui connaît.

La lecture de l’album demande :
– de bons yeux :  la typographie est de petite taille, le trait minutieux et fouillé.
– de l’attention : les parcours de chacun (le sauveur et l’enfant sauvée) alternent au fil du déroulement de leur vie.

Pour permettre au plus grand nombre de profiter de cette histoire très forte, la lecture épicée créé par Livralire prend le parti de faire apparaitre successivement sur trois chevalets : Peter Sis, Nicholas Winton puis Vera, une des enfants sauvés retrouvés  soixante ans après.

Cette lecture partielle ne remplace pas la lecture intégrale de l‘album, mais elle l’encourage et la facilite.

L’Expédition de Stéphane Servant et Audrey Spiry, éditée par Thierry Magnier, c’est l’histoire d’une vie, présentée comme un carnet de voyage poétique et dynamique avec pour chaque tranche d’âge (enfance, jeunesse, adulte et vieillesse) des occupations, des rêves, des obstacles, des rencontres et des chansons !

D’où l’idée, pour la « lecture épicée », de composer une frise de verbes d’action. On les pose au fil de la lecture du texte, à une seule voix (comme sur la vidéo ci-dessous) ou à quatre voix, une par figurine. Le son de la mer (ocean-drum ou enregistrement) peut être envoyé par un complice qui répète l’encouragement :  En avant toute, plus loin plus loin…

Cette lecture interprétative*, est suivie de la lecture intégrale de l’album par quatre personnes (une par tranche d’âge) placées dans l’assistance, face à une cinquième qui, livre en mains, tourne les pages face au public.

Le public sera invité à rebondir sur ce parcours de femme battante à partir des verbes ou des illustrations foisonnantes d’Audrey Spiry que chacun aura pu, aussi, dévorer des yeux de près !

*dessins : Marie Anne Wettstein.

 

Premiers retours :
« La lecture épicée de L’expédition avec des élèves d’Ulis et des  jeunes en situation de handicap, que du bonheur ! Cela faisait longtemps que je n’avais pas passé un si chouette moment au CDI. En projet : un atelier maquette et un atelier écriture à partir des verbes. »

« Les vieilles dames du foyer-logement, d’abord touchées par la poésie du texte, ont été éblouies par l’illustration de l’album. »

« L’attention des patients du Centre Médico-Psychologique d’Argenton (Indre) a été nourrie par la mise en scène de la lecture épicée et la poésie du texte que nous avons prolongée avec à la chanson « Savoir aimer » de Florent Pagny. Nous avons ensuite cherché ensemble les verbes communs aux deux oeuvres. Avec leur animatrice, chacun choisira un de ses verbes et inventera un acrostiche. »

 

Chacun des albums sélectionnés pour le 17 e voyage-lecture 1.2.3 albums est présenté aux futurs lecteurs sous la forme d’un triptyque. Deux dessins (le cadre de l’histoire et un objet récurrent) et un verbe d’action sont posés sur un chevalet au fur et à mesure du déroulement de l’histoire. Une reprographie grand format de la couverture apparait en vis-à-vis sur le deuxième chevalet.

Cette mise en bouche, dite prélude, peut être jouée à deux voix comme dans la vidéo ci-dessus. On peut aussi, comme à chaque lancement 1.2.3 albums, associer davantage le public que juste pour le jeu de devinettes sur les lieux. Dans la version polyphonique, plus dynamique, il y a un seul narrateur à la table et, dans le public, huit complices (un par album) qui lui répondent. Une fois les huit albums présentés, les lecteurs associés se lèvent et viennent se ranger en ligne devant le public. Chacun porte haut l’album et le nomme avant que le narrateur, s’approchant du public ne conclue.

Lancement à la Médiathèque de Sens

Les visuels du chevalet 1, créés par Marie-Anne Wettstein, peuvent aussi être :
– affichés en vrac, comme le fait une soignante en hôpital de jour, pour éveiller la curiosité des patients avant la découverte du prélude.
– exposés sur un chevalet avant chaque lecture épicée en annonce de l’histoire ou après, en support pour les échanges.
– utilisés à la fin du voyage comme aide-mémoire avant le vote pour ses 3 albums préférés.

VML

 

 

 

Cinq enfants vivent comme des mouches sur une décharge, cédant à un chef leurs trouvailles qui passeront ensuite entre plusieurs mains avant de trouver éventuellement preneur.

La découverte d’un objet inconnu, au prix inestimable, les amène à gérer eux-mêmes l’affaire et à partir en ville. Ils croiseront plusieurs acheteurs potentiels avant la rencontre qui changera leur vie.

La lecture épicée de On nous appelait les mouches, créée par Livralire à partir des illustrations de Maurizio A. C. QUARELLO et de dessins de Marie Anne WETTSTEIN, est une randonnée sur table qui met en scène le déplacement des enfants, avec à chacun des lieux, les échanges entre les différents protagonistes, dont une partie liront leur texte depuis la salle.

La lecture épicée de la biographie de Christine de Pizan nous a été inspirée par le qualificatif mis en sous-titre de l’album –  la Clairvoyante – et la lettrine C, au centre de l’enluminure de la page de titre.

La lecture cursive de son portrait dressé par Anne Loyer met en avant quinze autres  aspects de sa personnalité. Elle a été Rêveuse et Studieuse dans l’enfance. Epouse et Mère très jeune, elle s’est consacrée à sa famille. Veuve, elle a pris sa vie en main. Contrairement aux principes de l’époque, Ecrivaine, elle a vécu de sa plume et Militante, elle s’est engagée dans la société malgré la misogynie ambiante.

Cette lecture polyphonique, à deux ou plusieurs voix, concentrée sur le texte, devra être suivie au minimum du feuilletage de l’album avec repérage dans les belles illustrations en pleines pages, des caractéristiques propres au Moyen-Age : les costumes, l’architecture, les activités, la société, le bestiaire.

Dans cette famille de sportifs, il y a les grands-parents, les parents, le frère et le sœur, tous médaillés, et un 2e fils Alex qui ne cherche pas à être Le Meilleur et préfère dessiner.

Pour la lecture épicée de cet album, édité par Les 400 coups (Québec), Emmanuel Delorme s’est inspiré du jeu des 7 familles et a fait adapter par Livralire sous forme de cartes à jouer les portraits dessinés par Reza Dalvand.

Contrairement à la version vidéo jouée en solo, on pourra associer les auditeurs installés autour de la table de jeu pour :
– installer au fur et à mesure de l’appel par le narrateur, les 6 portraits de « Meilleur », qu’on aura distribués avant de commencer l’animation
– faire la voix du père

Cette lecture dynamique, à une ou deux voix, amènera à la lecture individuelle de l’album ou l’éclairera.