A quatre reprises la semaine passée, des candidats au voyage-lecture m’ont dit devoir renoncer à s’inscrire, faute de moyens pour acheter les livres. Cette année, le prix d’un pack d’albums s’élève à 125,85 €, soit 114,52 € avec la remise collectivité accordée par les librairies indépendantes. En Suisse, c’est notablement plus coûteux !

Comment financer l’achat d’un ou de plusieurs packs ?

1/ Vérifier qu’on ne peut pas profiter dune aide professionnelle : prêt par une bibliothèque municipale ou départementale, certaines BDP mettant des albums à disposition des CDI ou des bibliothèques pour l’année scolaire. En Côte-d’Or, les petites bibliothèques peuvent se faire offrir un pack par l’association des amis de la bibliothèque.

2/ Demander au maire ou à son directeur une rallonge exceptionnelle pour un projet « exceptionnel », selon les termes d’une bibliothécaire qui a convaincu sa maire en moins de dix minutes et une documentaliste aussi rapidement son principal !

3/ Explorer toutes les pistes de financement dans son entourage : prise en charge par le foyer socio-éducatif, le comité d’entreprise, une association, des familles.

4/ Oser contacter un possible mécène comme l’ont fait des écoles et des collèges. L’expérience montre que les entreprises et banques sollicitées ont répondu positivement, heureuses de soutenir ce projet. Pour elles, une centaine d’euros défiscalisable, ce n’est pas beaucoup. Livralire fournit une fiche sponsoring et peut délivrer un reçu fiscal à partir de 50 €.

5/ Chercher quelle dépense équivalente mais de portée plus limitée on pourrait supprimer. Exemple : dans une classe de 25 élèves, 8 albums génèrent 200 lectures auxquelles on ajoutera celles des familles ou des camarades à qui on passera les livres en fin de voyage-lecture. Pour le prix de ces 8 albums, on peut acheter 12 romans ou 10 documentaires. Combien faudra-t-il de temps pour que ces ouvrages soient lus 200 fois ? L’invitation à modifier ses acquisitions vaut aussi pour tous les établissements qui ont un budget livres, y compris pour les BDP où tant de livres achetés n’auront qu’un seul lecteur !

6/ En dernier recours, s’adresser à Livralire qui peut aider ceux qui embarquent pour la 1ère fois ou sont dans des situations particulières.

Acheter des albums, c’est investir !  La dépense a des effets durables et mesurables tant sur la lecture que le mieux-vivre ensemble. Certains grands voyageurs le savent, faisant le choix d’avoir suffisamment d’albums pour leur public, quitte, à la fin du voyage annuel, à distribuer de façon intelligente et inventive les exemplaires en surplus !

VM Lombard