1, 2, 3 … c’est déjà le moment d’un petit coup d’œil dans le rétro sur une riche année de partages de lectures !

A comme albums : ce sont des supports particulièrement bien adaptés à nos élèves, des beaux livres dont l’entrée peut aussi se faire par l’image qui supplée la difficulté de compréhension de l’écrit.

L comme lire : mi-janvier, très timidement une ou deux phrases … et en plus devant public, ce qui en impressionne plus d’un. Puis au fil des rendez-vous (tous les 15 jours de mi-janvier à début juin), la confiance s’installe, les quelques phrases deviennent paragraphes puis pages. Au fur et à mesure, les erreurs de prononciation sont moins nombreuses, le respect des signes de ponctuation se fait correctement et la fluence progresse. Mi-juin, on arrive à faire produire par les élèves de la classe ULIS une présentation Kamishibaï, avec des dessins faits maison, de Quelqu’un m’attend derrière le neige. Les UPE2A réalisent un diaporama avec texte lu ou raconté de Kini, le monde à bras le corps.

B comme bilan : le bilan est très positif non seulement en termes de progrès scolaire et personnel des élèves, mais aussi pour les moments de partage riches en émotions et en rires. Les élèves nous disent que les séances qu’ils ont le plus appréciées sont celles où ils ont lu : nous, nous lisions trop lentement, de façon un peu « soporifique », de façon pas assez « fun ».

U comme ULIS et UPE2A : deux dispositifs pour jeunes à besoins éducatifs particuliers, soit vingt élèves au collège de Digoin, qu’on a embarqués dans 1, 2, 3 albums. Ils ont fait de gros progrès en lecture, ont gagné de la confiance en eux et sont fiers d’avoir mené à bien ce projet qui leur était réservé.

M comme multiplicité : des apprentissages mis en place à partir des albums. Mine de rien et sans formalisme, les élèves élargissent leur vocabulaire, abordent les notions de synonymes et d’antonymes, font de la conjugaison, de la grammaire (Ah ! le pluriel de vitrail pour Les dessins de Claire). Ils voyagent dans différents pays que l’on repère sur un planisphère (Les Rides), découvrent un métier (Les dessins de Claire), des époques (Moyen-Age, La 2ème guerre mondiale). Ils mettent en pratique les notions d’EMC lors du moment très solennel du vote … pour ne citer que quelques exemples

S comme scénographie : en janvier, des morceaux d’un étrange puzzle apparaissent progressivement dans la classe et un compte à rebours s’égrène. Le Jour J (on apprend cette expression et la façon de l’employer), nous nous lançons, avec un peu d’appréhension, malgré les répétions dûment calées, dans la présentation de la scénographie. Elèves attentifs et sages … trop sages. Invités à réagir aux musiques… peu l’osent. Il faut dire qu’à part Goldman peut-être, les musiques ne leur évoquent rien… Dommage ! Néanmoins, et c’est le principal, nous avons éveillé leur curiosité.

Mmes Burret (UPE2A) et Gervasoni (ULIS ) : collège Roger Semet, Digoin