Cécile alias |
Au campus 93, nous avons proposé une découverte active de La reine du Niagara à des jeunes en formation CAP agents de sécurité et cordonniers. A protocole identique, résultats différents.
Avec les agents de sécurité :
JOUR 1 : Lecture
1/ Lecture épicée de l’album. Très bonne réception. « Histoire passionnante avec un personnage courageux et passionné ». « Histoire intéressante avec une femme audacieuse qui aurait du trouver une autre idée pour gagner de l’argent »
2/ Discussion sur la célébrité (la plupart des jeunes rêvent d’une petite vie tranquille) et sur l’argent nécessaire ou non au bonheur. Parallèle avec la phrase de Chloé dans Paris-Paradis : « L’argent ne fait pas le bonheur mais il y contribue ». Discussion sur « Fear factor » et les émissions de téléréalité.
JOUR 2 : Interview
1/ Préparation par les élèves de questions à poser à Annie Taylor :
Qu’avez-vous ressenti lors de cette chute de plus de 48 mètres ?
Qu’est-ce qui vous a poussée à accomplir cet exploit ?
Dans quel but ?
Vous avez eu peur pendant la descente ?
Seriez-vous prête à le refaire ?
Avez-vous eu des côtes cassées ?
Avez-vous fait appel à des ingénieurs ?
Est-ce que vous avez pensé à votre famille lors de la chute ?
Vous avez quel âge ?
Où habitez-vous ?
Pourquoi les chutes du Niagara ?
Est-ce que l’exploit a donné un sens à votre vie ?
Avez-vous effectué un entrainement avant ?
Pourquoi avez-vous choisi de promouvoir votre exploit ?
A votre avis pourquoi les gens n’ont pas cru que c’était vous ?
2/ Interview de 12 minutes
Claire, ma collègue, jouait Annie Taylor et moi le « coach » de mes journalistes.
JOUR 3 : Article
Les élèves journalistes ont transcrit l’interview et on crée un chapeau pour la publication du tout.
Annie Taylor, la casse cou senior
A l’occasion de l’anniversaire de son exploit, nous avons rencontré Annie Taylor, à l’ombre des arbres, au bord des chutes du Niagara. Le 24 octobre 1901, cette aventurière de 63 ans a descendu ce mur d’eau de 48 mètres dans un tonneau. Flash back sur un sacré challenge.
Avec les cordonniers, ça s’est nettement moins bien passé : écoute médiocre, mauvaise réception : « histoire nulle », « dame moche », « livre sans intérêt ». Quand on leur a annoncé qu’ils avaient RDV, le lendemain pour une interview d’Annie, Enzo a eu l’air affolé : « Eh, mais madame !!! Je sais pas parler anglais moi ! «
On lui a dit qu’elle aurait sans doute un accent, mais qu’elle savait parler français ! Il a compris que je serai Annie Taylor ! Le lendemain, ils ont préparé des questions avec ma collègue. Ils ne voulaient apparemment que poser des questions personnelles, alors que nous voulions qu’ils se centrent sur l’exploit.
L’heure suivante, ils me rejoignent au CDI. Ils ne me reconnaissent pas. J’avais mis un chapeau, un châle et une robe et de loin, j’étais méconnaissable.
L’interview s’est bien passée. Ils ont reconnu qu’ils auraient dû s’intéresser à l’aventure dont ils veulent maintenant en savoir plus. Enzo m’a dit qu’il n’aurait jamais lu un livre comme ça tout seul. Je lui ai dit que c’est pour ça qu’on l’avait lu ensemble. Il m’a souri ! Rédiger un chapeau n’a pas été facile pour les pros des chaussures !
Ecoutez l’interview d’Annie Taylor :
Cécile BEYER (Campus 93) et VML