C’est par une maman d’élève de l’école, qui nous a même offert un pack de livres, que j’ai connu 1.2.3 albums à l’automne 2021. J’ai embarqué ma classe hétérogène de CM2 et j’avoue que je suis très contente. Les élèves sont très motivés par la découverte des albums sur chacun desquels j’ai dégagé un angle de lecture et d’activités propres à développer l’ouverture culturelle et l’échange autour du livre.

J’ai également proposé au professeur de lettres du collège voisin, Joseph Fabre, de s’associer au voyage-lecture dans le cadre de notre coutumière liaison CM2-6e.

Nous avons choisi Ashoka et la flamme sacrée comme lecture commune et support d’une théâtralisation, en  adoptant le canevas suivant :

1/ Lecture. Découverte progressive de l’album dans nos classes respectives : avancée pas à pas dans l’histoire imaginée par les élèves à partir des illustrations puis, à chaque page, dévoilée avec le texte de l’auteur et la lecture de l’enseignante.

2/ Sélection de 10 passages.

3/ Ecriture. En mars, les 6e ont accueilli les CM2 au collège à deux reprises. Des petits groupes ont été constitués pour un atelier d’écriture en deux temps : la conversion de l’extrait  narratif en texte dialogué puis, avec notre aide, l’adaptation en écriture théâtrale. Les textes produits ont fait l’objet d’une relecture critique entre les groupes en proposant quelques conseils de correction.

4/ Mise en voix. Au retour des vacances de printemps, nous travaillerons l’oralité et nous réfléchirons à la mise en scène. Décors, accessoires, rôle de chacun feront l’objet d’une réflexion commune.

5/ Jeu théâtral. Les différentes séquences de l’histoire seront jouées plusieurs fois à l’école, au collège et, nous l’espérons, à la bibliothèque municipale.

Krystel TEIL, Ecole Paul RAMADIER, 12000 RODEZ

A fin de l’histoire d’Ashoka et la flamme sacrée, il est dit que l’enfant reprit la responsabilité de la flamme en veillant à la rendre accessible aux plus démunis. On parle aussi de « son règne qui dura longtemps et dépassa largement, en bienfaits, celui de son prédécesseur ».

Cette évocation discrète fait probablement référence à l’empereur indien Ashoka Le Grand qui, au 3e siècle avant notre ère, converti au bouddhisme, renonça aux démonstrations de force militaires et aux autres formes de violences, notamment la cruauté envers les animaux. Gouvernant averti, il fut à l’écoute du peuple, développa l’agriculture et les soins médicaux. Son nom en sanscrit signifie « ne pas causer de douleur ».

Son règne tomba dans l’oubli pour ne devenir qu’une légende, jusqu’à ce que des archéologues traduisent ses édits plus de 2 000 ans plus tard.

En lire plus dans un article du National Geographic d’où est extrait cette présentation.
Photo jointe tirée d’un article sur le Monde-histoire.

VML


Titre : Ashoka et la flamme sacrée
Auteure : Emmanuelle HAN
Illustrateur : Christophe MERLIN
Editeur : Actes Sud junior
Parution : 2021
Prix : 15,90 €

Ashoka, est un petit orphelin indien, esclave et porte-bonheur du roi des Intouchables. Sa tâche consiste à livrer la flamme pour allumer les bûchers. Son unique ami est un langur qui le suit partout et le fait rire. Un matin, l’enfant découvre son singe transformé en statue. Comment rompre le mauvais sort ?