L’homme invisible a été un très bon support d’échange autour du thème de la solitude.
D’abord le temps de la lecture :
Un résidant pleure lors de la lecture. Tous sont attentifs à chaque mot, à chaque phrase. Pas de bruit dans la salle, juste quelques soupirs qui en disent parfois long.
Puis le temps des commentaires :
– » C’est un très beau livre qui montre combien on a besoin des autres pour exister. Moi ici, à mon arrivée, j’ai été tout de suite très bien accueillie par une dame, qui est devenue mon amie. Elle m’a permis de connaître les lieux, les autres. Nous avons tissé des liens et du coup, je me suis sentie bien moins seule. Grâce à elle, je me suis située et je me suis fait ma place ».
– « La psychologie du seul et du non seul est immense, dit un monsieur. Ca peut être très pesant parfois et à d’autres instants, c’est un vrai bonheur. Tout est une question de temps. Il faut pouvoir rester seul, l’homme en a besoin, mais pas trop longtemps. De plus, on peut très bien être à l’écart et ne pas se sentir seul ».
Le temps de l’échange :
Tour de table sur les besoins de sécurité et d’attention en institution : pour la majorité, ils se sentent bien entourés à Semur. Sauf une dame : « Et bien moi, à mon arrivée, je me sentais tel l’homme invisible. Chaque fois que j’arrivais ici,