Des collégiens d’Aigle, fins observateurs des illustrations de l’album ont repéré une erreur dans le dialogue échangé, page 26, sur les gants rouges en forme de cœur. Oleg a changé par erreur de nom. Il s’appelle Piotr. Pour eux, ces gants montrent qu’au moment où leur sœur est en danger, les frères trouvent enfin le moyen de lui exprimer leur amour – par l’intermédiaire des petits billets – et rendent désormais le combat inutile. Finalement, on entend à peine parler de l’adversaire -Samira– et le combat se résume à une page vide (avec comme seuls symboles, le mouvement et la couleur), car c’est aussi et avant tout un combat contre elle-même que mène Brindille : découvrir les vrais sentiments au-delà des apparences. Pas surprenant qu’elle dépose donc définitivement ses gants.
En ouvrant la jaquette (qui a malheureusement disparu dans la dernière édition de l’album) les élèves ont tout de suite remarqué cet effet de miroir qui confirme ce combat contre elle-même, entre Brindille et Pavlina, entre la fragilité et la force, l’amour et la violence. Certains ont vu que les deux B de Brindille formaient comme le dessin d’une coupe et ont reconnu un cœur dans la partie du bas, qui fait écho au cœur formé par les gants de boxe. Sa coupe à elle, c’est d’avoir reçu l’amour de ses frères. C’était peut-être ça l’ultime défi semble nous dire le chat malicieux : pas seule contre tous, mais seule face à elle-même !
La lecture leur a inspiré des débuts d’histoires de vie aux titres suggestifs : Trois ou quatre frères, quelle galère ! Trois ou quatre frères, quelle bonne affaire ! Trois ou quatre sœurs, quel malheur ! Trois ou quatre sœurs, quel bonheur !
Dominique Grob
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