Lire un album à voix haute à un groupe, ça ne s’improvise pas.
Il faut que le présentateur :
– connaisse l’histoire
– ait préparé sa lecture
– soit à l’aise avec le texte
– sache comment tenir son livre bien ouvert face au  public tout le long de la lecture
– s’assure que les illustrations sont lisibles de loin, même par les auditeurs installés sur les côtés

 Quand le texte est court, écrit gros et que les illustrations envahissent la page comme pour Les cinq malfoutus ou Un toit pour moi, tout va bien.opapijoseept

Quand le texte est dense, la typographie en italiques ou en couleur comme dans Le Casque d’Opapi, il faudra détourer le texte (Livralire le fait systématiquement) et le lire de derrière, l’album étant posé sur un pupitre ou un chevalet (de bois ou de carton) posé sur  une table.

 Quand les illustrateurs font des dessins de petite taille, superposent ou enchaînent plusieurs techniques, quand les auteurs sont bavards, la réception est difficile pour le public installé  en vis-à-vis. Pour gagner en lisibilité et en audience, on  peut échapper provisoirement au support livre et faire une mise en espace de l’histoire qui en facilite sa compréhension et donne envie d’aller soi-même ensuite à l’original.

 Ainsi nos propositions pour ces albums :
Le Pilote et le petit prince : un présentoir à assiettes dont la forme évoque les illustrations rondes de l’album.
Elle est où la ligne? : deux cahiers évolutifs à spirales
Les sœurs Koumba : une randonnée sur table
Le verre : un tableau vivant

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Les quarante animatrices de voyage qui ont joué les lectures épicées en atelier mené par Livralire ont confirmé que ces lectures dynamiques, partielles ou intégrales, à une ou plusieurs voix leur étaient indispensables pour partager les albums :
– avec les adultes qui ont des  troubles cognitifs
– avec des jeunes, soit comme chemin d’accès avant la lecture, soit comme représentation de l’histoire après qu’on l’ait lue.
Sans compter que les lecteurs peuvent à leur tour s’en emparer et les jouer pour d’autres à qui ils vont passer les livres. Les lectures épicées sont des outils précieux pour la chaîne de lecture que  crée 1, 2, 3 albums.  

 Merci à Emmanuel Delorme, Véronique Guyon, Catherine Rizet, Marie -France Vidal qui les ont imaginées avec moi.

VM Lombard

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