Pour chaque album sélectionné pour 1, 2, 3 albums, Livralire imagine une lecture collective dynamique, partielle ou complète, brute ou mise en scène, appelée lecture épicée.
Les 50 personnes qui ont participé cet hiver aux 3 ateliers de lecture épicées s’accordent à dire que, dans ces journées de travaux pratiques, on apprend autant à regarder les autres qu’à faire et qu’une lecture épicée réussie est une lecture qui :
– entraîne sans effort l’auditoire dans un récit
– éclaire l’histoire en mettant en avant un ou plusieurs aspects
– donne envie de lire soi-même l’album ou de regarder les illustrations de plus près.
L’impact tient en partie aux conditions de réalisation :
1/ Le placement du public : vérifier que chacun est bien installé et voit correctement et complètement.
2/ Le décor : éviter les fonds chargés ou animés (la rue) qui distraient. Si besoin mettre une toile unie en fond.
3/ La manière de tenir le texte papier : faire en sorte que les feuilles de texte ne fassent pas écran (ne pas les tenir devant les yeux). Les installer derrière le pupitre ou chevalet où sont présentés les visuels, sur ses genoux (quand Ruby raconte son enfance sur une chaise face au public / pour la lecture du Jardin du dedans-dehors), à plat (Une somme de souvenirs), dans la main (début du Maître d’école).
4 / Le découpage : si l’on est plusieurs à lire le texte, faire un découpage qui corresponde aux séquences narratives. Exemple joint : le découpage à deux voix proposé par deux voyageuses pour Le jardin du dedans-dehors.
5/ L’installation des voix associées : si l’auditoire est important, et pour qu’on les entende bien, installer les lecteurs associés plutôt de biais sur le côté que dans le public au premier rang.
6/ Préparation : si son public est hésitant par rapport à la lecture, donner d’une séance à l’autre une partie du texte à préparer. Exemples : les souvenirs de Monsieur Wilson dans Une somme de souvenirs/ Les textes des différents protagonistes dans la Princesse aux mille et une perles.
VML