Il existe de par le monde des micro-sociétés où le pouvoir est partagé de façon plus équilibré. Les femmes, par exemple, choisissent leurs maris, gèrent l’argent, règnent sur le monde spirituel, se défendent en groupe des violences conjugales. C’est par elles que se transmet l’héritage ou que s’organise le travail.

Nadia Ferroukhi, après dix ans à leur contact, partage des photographies prises dans dix de ces communautés : Les Ouessantines en France, Les Moso en Chine, les Navajos aux USA, les Turkana au Kenya, les Zapothèques au Mexique, etc.

Ses clichés de haute qualité sont introduits par des anthropologues et enrichis de textes explicatifs intéressants mais si discrets (c’est un livre d’art !) qu’il faudra que les personnes à vue faible ou fatiguée se les fassent lire !

Un livre coûteux (35 €) mais précieux. Un voyage immobile pour les femmes, autant que pour les hommes, qui, d’après les Bijagos de Guinée-Bissau « naissant incomplets, ont besoin d’apprendre à respecter les femmes et à créer des liens avec la nature » (page 96).

 

La reportrice-photographe, auteure des Matriarches paru chez Albin Michel en 2021, était l’invitée de Daniel Fiévet dans le Temps d’un bivouac (France Inter, 20 novembre 2021)