Au collège de l’Institut familial de Montauban (Tarn-et-Garonne) , nous avons adopté 1.2.3 albums depuis deux ans comme dispositif d’enseignement du français en classe de 6e et 5e Segpa.
Les albums sont partagés le vendredi après-midi au CDI avec le professeur de lettres et Marie Claude, l’AESH. Formée aux techniques de relaxation RYE (Recherche Yoga Education), je construis les séances en plusieurs étapes :
– Hypothèses de la couverture à partir des cinq sens. Que voit-on ? Que pourrait-on entendre, sentir, toucher, goûter ?
– Détente du corps et mise en posture d’écoute
– Lecture de l’album, partielle ou totale
– Invitation à faire venir, en silence et les yeux fermés si possible, les images générées par l’histoire et ainsi construire son propre décor
– Création d’un objet ou d’un dessin, exposé toute l’année dans leur classe comme trace de lecture.

Les élèves apprécient : « parce qu’il n’y a pas de bruit, on est 100% dans les histoires ».

Et pour madame Barbon, professeur référente, il n’y a que du bénéfice ! Les élèves travaillent plusieurs compétences :
Compréhension et mémorisation. Lorsqu’on fait le bilan, en fin, d’année chaque élève se souvient des personnages, des lieux, de l’époque où se déroule l’action de l’album, du vocabulaire spécifique, ce qui est d’habitude difficile pour eux.
Lecture à voix haute. Cette année, ils ont pris en charge la lecture de l’album Ashoka et la flamme sacrée. Cela a demandé un travail de préparation important. Il a fallu comprendre le vocabulaire spécifique, s’entraîner pour bien couper les mots, articuler… Cette lecture difficile a été un vrai succès.

La lecture des albums contribue à créer :
– Un climat de classe bienveillant et respectueux de chacun. Au cours des lectures, les élèves partagent leurs émotions. Ils réalisent des productions communes qui, affichées dans la classe, permettent de mettre en avant le rôle de chacun dans une réalisation collective.
– Un patrimoine littéraire commun. Les albums restent dans la classe de Segpa et les élèves ont plaisir à s’y replonger lorsqu’ils ont terminé leur travail.

Merci à toute l’équipe d’1.2.3 albums de rendre cela possible !
Muriel Almayrac, professeur documentaliste – Collège de l’Institut Familial, Montauban