Depuis janvier, notre heure de français du mercredi en petit groupe nous a permis d’approfondir les albums qu’on découvrait précédemment en classe entière.
Regarder les mouches voler nous a servi d’album-guide. Pour chaque personnage phare des albums partagés, nous avons imaginé quelles réponses il aurait pu faire à Jeanne,
l’intervieweuse de l’album. A vous de les reconnaître dans ces cinq exemples.
Ma mère a bu une potion qui l’a rendue enceinte et m’a donné vie. Pour moi, le bonheur, c’est d’avoir trouvé l’amour parfait en la personne de Jules Labascule. Lui et moi, nous sommes pareils. Mon père l’avait conduit jusqu’à un emporte-pièce pour le transformer en cube ! Moi, je l’ai cherché partout. Je ne l’ai d’abord par reconnu une fois transformé en cube. Puis nous avons tout de même dansé et il a pris la forme d’une patate. Mon père, furieux de nous voir danser, nous a mis à la porte du palais. Alors Jules et moi, on s’est enfuis. Depuis, nous avons eu beaucoup d’enfants. (Triangle, dans Il était une forme)
Je suis très âgée ! Le bonheur, pour moi, c’est de naviguer. J’ai construit mon bateau avec tout ce que j’ai trouvé sur la plage, avec du bois flotté. Mes parents, aussi, m’ont aidée à partir. ( La navigatrice de l’Expédition)
Je suis né en 1909, à Londres. Oserai-je le dire, le bonheur, pour moi, ça a été de sauver des vies. Je voulais aller faire du ski mais un ami m’a conseillé d’aller à Prague. J’y suis allé et j’ai vu que c’était la guerre. Hitler voulait tuer tous les enfants juifs. Du coup, moi, j’ai eu une idée. Je me suis dit : « Pourquoi ne pas sauver ces enfants ? » Alors, j’ai demandé à des familles d’accueillir les enfants. Après, j’ai réservé des trains pour l’Angleterre. Là-bas, les enfants seraient en sécurité. Les familles m’ont répondu. Elles acceptaient d’accueillir les enfants ! (Nicky dans Nicky & Vera)
Le bonheur, pour moi, c’est de peindre sur de grands et petits formats, avec divers pinceaux et instruments. Un jour, le shogun m’a invité dans son palais. Alors, j’ai commencé à faire cette peinture : je voulais peindre une rivière, avec des feuilles d’automne qui tombent à la surface de l’eau. J’ai sorti de la peinture bleue et j’ai commencé à faire la rivière, avec de l’écume blanche aussi. Je faisais également de petits traits pour montrer le courant. Après, j’ai pris de la peinture rouge pour faire les feuilles mortes. J’ai pris un coq par les pattes, je les ai trempées dans la peinture et j’ai laissé le coq marcher sur la peinture. J’avais mes feuilles mortes ! (Hokusai dans Hokusai et le Fujisan)
Le bonheur, pour moi, c’est courir, m’entraîner, avec mes différents coachs, participer à des compétitions, des championnats. J’ai participé aux Jeux Olympiques en Allemagne, en 1936. Je suis devenu l’ami d’un athlète allemand. A cette occasion, j’ai été quatre fois médaillé d’or. Mes victoires ont rendu Hitler furieux, il a même quitté les tribunes pour ne pas assister à mon triomphe ! De manière plus modeste, j’ai aussi décroché mon bac. De ça aussi, je suis très content. (Jesse Owens dans Il court)
Nous leur avons même attribué un animal qui, selon nous, leur correspondait : un chat de race pour Triangle ; un dauphin pour la navigatrice ; un chien de sauvetage pour Nicky ; un pigeon voyageur pour Hokusai ; un guépard pour Jesse Owens.
Khaled, Léa, Farah, Lilya, Norhane, Hamza, Malik, Gaea, Fédérico, Rokiatou, Brittany, Léona, Laura / 6e Collège Camille Chevalier / Chalon-sur Saône.