Au collège de Talant (21), le signet 1.2.3 albums a valeur de ticket de voyage nominal. Chaque élève de 6e est invité à poinçonner les visuels de couvertures au fur et à mesure des lectures individuelles ou collectives. Les signets sont regroupés par classe.

Les étiquettes, collées sur les pots, ont été réalisées avec CANVA : logiciel de création graphique en ligne et gratuit.
Vous remarquerez :
– la couleur différente selon le numéro de la classe.
– la date du 1er février où a été joué avec succès* le prélude et ont été distribués les signets.
– le vol en première classe : les voyageurs seront entourés tout au long du voyage.
– l’heure matinale d’embarquement : pas étonnant pour un long courrier !
– la destination limitée aux mondes imaginaires. Pas de panique : les histoires vraies sont bien au programme des escales !

« Génial le prélude : sitôt fini, les jeunes se plongent immédiatement dans la lecture » dixit  Sylvie la documentaliste !

VML

Pour lire les albums en groupe, Livralire crée pour chaque album, une lecture dite « épicée », c’est-à-dire une lecture à voix haute, intégrale ou aménagée (partielle ou/et découpée), brute ou mise en scène, dynamique et coopérative (plusieurs voix possibles), inspirée par des éléments visuels ou narratifs qu’elle souligne.

Les lectures épicées apportent du piquant, aident à la compréhension, apportent un éclairage, donnent une place active aux auditeurs, cadencent les rencontres, diversifient les animations.

C’est un tremplin pour la lecture individuelle intégrale ou ça la remplace pour ceux qui n’ont pas la possibilité.

C’est un produit « durable » si on a l’album papier qui lui correspond. « Pas une semaine au CDI où je ne ressorte une lecture épicée pour étayer une thématique, pour un accueil de classe » dit une documentaliste ».

C’est aussi une trame dont peuvent s’emparer les lecteurs pour passer l’histoire à d’autres, comme narrateurs principaux ou voix secondaires.

C’est un moyen de faire tomber les a-priori sur les albums !

Pour la sélection #18 (2023-2024) :

Une lecture feuilleton pour Design design. Une lecture participative pour Tout ce que la guerre déteste.
Une lecture théâtralisée pour La boucle d’oreille rose (extrait dans vidéo à venir)
Des lectures de type kamishibai sur pupitre pour Le jardin de Baba et Te souviens-tu Marianne ?
Des mises en scène pour Electrique et La Robe de soie (vidéo à venir).
Une randonnée sur table : Leina et le Seigneur des amanites (vidéo à venir).

N.B : Les photos avec des volontaires pour une lecture en direct ont été prises pendant les journées de lancement.

Au collège Les Célestins à Vichy (Allier), ce sont les élèves des dispositifs ULIS et IME qui ont embarqué dans 1.2.3 albums en décembre 2023 avec une équipe pédagogique très motivée.

En préambule au « prélude », leur a été proposé un atelier baptisé « zeste ». Il s’agissait de lire les couvertures détourées des 8 albums, c’est-à-dire de :
– recenser les éléments (forme et couleur) :  personnages, objets, décor
– qualifier l’ambiance
– détecter le sujet

Les idées ont fusé en vrac. Les voici condensées.

Album  Lecture de l’illustration de couverture
On voit un pianiste, un pied d’ogre ou de géant, du noir et du rouge.

On ressent de la tristesse, une menace, de la violence jusqu’à la mort.

On imagine un monsieur qui s’est transformé en géant et qui voudrait tuer le pianiste.

On voit des fleurs et des fruits (fraises, mûres, champignons toxiques ou poisons, pissenlits), des feuillages, des racines, une grenouille cachée, avec des yeux rouges.

C’est peut-être l’histoire d’un petit garçon parti en forêt à moins que ça se passe dans un terrarium.

On voit une dame plutôt jeune, avec cheveux longs retenus en chignon, une boucle d’oreille.

On ressent de la paix. La femme sourit, peut-être à des gens qu’elle regarde de sa fenêtre.

On voit une petite fille sans chaussures, une robe de kimono, une porte.

On ressent de la chaleur.

On se trouve dans un château (armoirie, écusson). C’est sans doute une histoire de princesse.

Ça fait penser au film « Encore » (le théâtre que l’on voit au début)

On voit un lac, des montagnes, un arbre, des enfants, une valise, une femme.

On imagine une promenade familiale ou avec l’école ou un départ en colo.

C’est l’été mais ce n’est pas aujourd’hui : les vêtements sont démodées. Le décor est beau mais les enfants semblent malheureux. Est-ce à cause d’une séparation ou de l’effort physique pour monter la côte ?

Les montagnes font penser à une œuvre d’art.

On voit une vieille ampoule qui a complètement fondu sur la table, une chaise un peu cassée avec des trous, un décor de deux bleus différents.

On ressent de la mollesse.

Avec la lumière qui ressemble à une langue ou de la lave, on imagine une maison qui pourrait prendre feu.

Cela fait penser aux montres qui fondent dans le tableau de Dali.

On voit une dame âgée (cheveux blancs, fichu, corps voûté, gros nez), un petit garçon aux cheveux courts.

On est au printemps en bordure de forêt, dans un champ de fleurs (coquelicots rouges, pissenlits ou boutons d’or) à moins que ce soit dans le jardin de la dame.

On sent de la complicité. On imagine une grand-mère et son petit-fils.

On voit des lumières bizarres, un éclair, un monsieur moustachu habillé de façon classique qui court, des pigeons, des ressorts (montre ou boussole ?)

Le jaune fait penser à la lumière, l’éclair à l’électricité.

L’homme pourrait être un agent secret ou un cambrioleur.
Attaqué par des pigeons, il se sauve.
Ou c’est le dieu « électricité ».