1er juin à Chalon : belle rencontre avec Emmanuelle Houdart. Plongée dans l’œuvre de la grande dame qui porte des talons plats et dont les deux paires d’escarpins en sa possession sont exposées chez elle comme des œuvres d’art.
Elle travaille cinq heures par jour à sa table à dessin : elle arrête à la quatrième quand l’inspiration n’est pas là. Quand elle a fait un coup de génie, elle ressent de la gratitude pour elle-même et de la joie pour les autres. Elle prend son temps : publie désormais un livre par an. Le prochain sortira en octobre 2012. Elle « creuse » : ne fait jamais deux choses à la fois. Elle utilise des feutres à l’alcool : cette matière ne donnant rien en surface, il faut remplir. Le rouge s’impose à elle : c’est le feu, la joie, le sang. On lui propose beaucoup de textes : elle choisit de travailler avec les auteurs qui disent quelque chose qui lui appartient déjà. Elle voit le personnage comme un monde : c’est le dessin qui l’emmène ailleurs. Son œuvre est pleine de symboles : elle cherche à s’approcher du monstre qui est le plus proche de nous.
Saltimbanques, s’appelait « Curiosités ». C’est Marie Depleschin qui en a fait une galerie de Saltimbanques avec un coup de maître du bouclage par Adrien Soie, comme personnage fédérateur.
Dans la prochaine édition, les pages blanches auront disparu !
Saltimbanques pose questions aux lecteurs de Chatillon sur Chalaronne et de Péron. Leur créatrice donne réponse.
Pourquoi y-a t-il beaucoup d’œufs dans les images ?
C’est la première image de la vie, la naissance. Graphiquement, c’est une respiration.
Pourquoi l’homme-tronc est-il enroulé dans un drap ?
Pour le protéger
Pourquoi la sirène n’a qu’une jambe et pas une queue de poisson ?
Je n’y arrive pas
Pourquoi Jack Big Head porte-t-il des chaussures de ski ?
Pour faire contrepoids
Que représente la boule sur laquelle se tiennent les sœurs siamoises ?
Les poils, c’est une matière qui évoque à la fois la douceur comme les peluches ou l’inquiétude
Pourquoi 6 biberons pour les 7 enfants de la femme à barbe ?
J’ai oublié. Une collégienne suisse par la voix de son enseignante présente à Chalon avait pourtant trouvé une explication : Le 7e garçon est imberbe : il peut donc boire la tétée sans gratouiller sa mère. Emmanuelle aura une réponse plausible maintenant.
Pour nous, le plaisir, c’était d’être là et de lire et relire ces albums intarissables !
Pour Emmanuelle, c’est de dessiner toujours et toujours.
VM Lombard







Marie Desplechin, dans « Saltimbanques », raconte qu’en mai, Adrien Soie a préparé son mariage. Le curé lui a prêté sa sacristie pour le vin d’honneur et le maire, la salle des fêtes pour la noce. Elle n’évoque pas le costume des mariés.
Place d’abord aux ainés et aux jeunes de L’IME. Danielle a écrit un texte inspiré des échanges qu’elle a suscité assidûment depuis janvier. Dans la ville, il y a les hommes en cages avec leurs zébrures de bagnard, un certain Monsieur Hulot, des inventeurs, une maison avec des rails, des femmes qui revendiquent le droit à l’amour, d’autres qui transforment les étoiles jaunes en sablés étoilés.
et le jardin. La nuit tombe pour Monsieur Loiseau avec de la poésie glissée dans les interstices.
Magnus évolue sur de la musique rock. Mélissa qui joue le mandarin a peint un magnifique mur d’estampes. L’homme invisible est déclamé. Un quintette fait de l’histoire de Jazyâa, une romantique comédie musicale en incluant au fil du récit des extraits de chansons et des décors grand format. Monsieur Hulot fait le tour du monde en images (photos) et en langue avec des bonjours en russe, égyptien, italien, etc.

