L’homme invisible a été un très bon support d’échange autour du thème de la solitude.
D’abord le temps de la lecture :
Un résidant pleure lors de la lecture. Tous sont attentifs à chaque mot, à chaque phrase. Pas de bruit dans la salle, juste quelques soupirs qui en disent parfois long.
Puis le temps des commentaires :
– » C’est un très beau livre qui montre combien on a besoin des autres pour exister. Moi ici, à mon arrivée, j’ai été tout de suite très bien accueillie par une dame, qui est devenue mon amie. Elle m’a permis de connaître les lieux, les autres. Nous avons tissé des liens et du coup, je me suis sentie bien moins seule. Grâce à elle, je me suis située et je me suis fait ma place ».
– « La psychologie du seul et du non seul est immense, dit un monsieur. Ca peut être très pesant parfois et à d’autres instants, c’est un vrai bonheur. Tout est une question de temps. Il faut pouvoir rester seul, l’homme en a besoin, mais pas trop longtemps. De plus, on peut très bien être à l’écart et ne pas se sentir seul ».
Le temps de l’échange :
Tour de table sur les besoins de sécurité et d’attention en institution : pour la majorité, ils se sentent bien entourés à Semur. Sauf une dame : « Et bien moi, à mon arrivée, je me sentais tel l’homme invisible. Chaque fois que j’arrivais ici,
Poésie inspirée par Jacques Prévert, réalisée par Signé Noah, Ana, Loïc, Sandy, Alexis, Nelson, Julien, Loïc, Matteo, élèves de 6e d‘Aigle (12-13 ans) sous la direction d’ Héléna Pisquem, leur professeur de français et d’histoire.
(Suggestion livralire : imprimer ce texte et le glisser dans une pochette en dernière page de l’album)
Peindre d’abord un vieil avion
avec de grandes hélices
peindre ensuite
quelque chose de simple
quelque chose de léger
quelque chose de magique
quelque chose d’extraordinaire
pour accomplir le rêve d’Elinor
Placer ensuite la toile contre un nuage flottant
dans un ciel immense
dans un crépuscule doré
ou dans une nuit étoilée
se cacher derrière le soleil d’argent
sans rien dire
sans bouger…
Parfois une jeune pilote apprend vite à voler
mais elle peut aussi bien mettre de longues années
avant de voguer dans les airs
Ne pas se décourager
attendre
Lire la suite
Portrait inspiré par Jacques Prévert, réalisé par Samson, Louni, Jorge, Dardan, Monica, Arbënora, Marizela, élèves de 6e d‘Aigle (Suisse) avec Héléna Pisquem, leur professeur de français et d’histoire.
(Suggestion livralire : imprimer ce texte et le glisser dans une pochette en dernière page de l’album)
Peindre d’abord un vieil avion
avec un ciel gris
peindre ensuite
quelque chose de rêveur
quelque chose de courageux
quelque chose de dangereux
quelque chose d’incroyable
pour réaliser son rêve
Placer ensuite la toile contre un nuage doux
dans un ciel étoilé
dans un vent léger et silencieux
ou dans une pluie fine
se cacher derrière l’arc-en-ciel
sans rien dire
sans bouger…
Parfois l’avion plane immédiatement
mais il peut aussi bien mettre de longues années
avant de passer sous les ponts
Ne pas se décourager
attendre
Lire la suite
Après deux mois de lectures passionnées les élèves de cycle 3 de Venarey-Les Laumes et de Salmaise ont pu partager leurs émotions et leurs avis sur les albums puisque le vendredi 20 avril dernier, tous sont venus voter et présenter à leur manière les dix albums sélectionnés (présentation théâtrale, poèmes, livres accordéon…).
L’école de Salmaise sera encore sollicitée courant mai pour rencontrer les clubs séniors de Thenissey et Gissey sous Flavigny afin de partager des lectures.
Le coté intergénérationnel du voyage a bien fonctionné sur le territoire de la COPAS , pour preuve l’émission de radio sur Auxois FM, réalisée en collaboration entre des adhérents du club des Joyeux Vendangeurs et les jeunes animateurs.
Je souhaite une bonne fin de voyage à tous les participants.
Lionel Géhant
A Montréal la Cluse (01), les rencontres 6e-CM2 se sont déroulées du 24 au 30 avril.
Après moult répétitions, les 6e ont joué la scénographie devant les CM2. Ils leur ont proposé un portrait illustré de Cynthia, épouse d’Adrien Soie dans Saltimbanques.
De leur côté, les CM2 ont présenté leurs créations inspirées de l’album Hello Monsieur Hulot. Chaque école s’est appropriée cet album d’une façon différente : écriture de bulles, invention de chutes, création de nouvelles aventures.
La rencontre s’est terminée sur un partage d’impressions de lecture. Chaque classe accueillie, enthousiasmée par cette visite, a emporté les 10 albums afin de les découvrir à leur tour en classe.
Avec l’aide de la documentaliste et d’un professeur d’arts plastiques, deux classes de 6ème ont observé plus en détail les illustrations de l’album « La grande dame et le petit garçon « .
Ils ont fait l’inventaire :
– des couleurs utilisées : ils ont suivi avec curiosité l’apparition du rouge
– des formes : rectangles, carrés, ovales, volutes, grillages
– des objets et personnages : carte, cabas, chat, escalier, rampe, lustre, ombrelle, fenêtres
Comme certains fonds de pages de l’album leur ont fait penser à de la tapisserie, ils sont allés chercher des échantillons de tapisserie chez le fournisseur de peinture du collège. Les jeunes s’en sont servi de fonds pour leurs réalisations. Ils ont passé deux heures à découper, coller, peindre et agencer leurs éléments. L’activité a bien plu aux élèves, certains sont venus finir au CDI.
Fin du mois de mars, lors d’un atelier écriture baptisé « avec la plume, avec le coeur », une vingtaine de résidents ont eu envie de composer une chanson autour de 1,2,3 albums. Voici une belle façon, pour eux, de mettre à l’honneur le projet et de remercier toutes les personnes qui permettent que ce voyage existe.
Murielle pour l’EHPAD
Sur l’air de « Tant qu’il y aura des étoiles », à écouter (bientôt), chanté par les ainés :
Tant qu’il aura des albums
On les a découverts, au mois de janvier
Dehors y’avait un tapis blanc
On s’est réchauffé, on a dégusté
Tous ces livres en liberté
On a partagé plein de jolis moments
Avec tous ces gens, héros d’un instant
Merci tout simplement
Refrain
Tant qu’il y aura des albums, dans le cœur des hommes
Les jours seront bien moins longs, lorsque nous les lirons !
Pour nous, les gens de Semur, vos livres sont des trésors
De étoiles plein les yeux, on en veut encore et encore
Si on faisait un jardin, de fleurs et mille couleurs
Chacune raconte une histoire
Et nous rappelle not’passé
Ici dans l’Brionnais
Nous on est abonné
Depuis maint’nant plusieurs années
Ca va continuer jusqu’au mois de mai
Et puis il faudra voter
On n’oubliera jamais l’album préféré
Qui nous a fait a rire ou nous a fait pleuré
Merci 123 albums.
Deux fois par semaine, une demi-heure avant le déjeuner, Marie Christine (présidente de Livralire et belle-fille d’une résidente) lit à haute voix un portait des saltimbanques à une douzaine de résidents des sept Fontaines à Givry (71). Ce rendez-vous lecture régulier est une facilitation pour des mal voyants et une occasion de discussion pour le groupe. La directrice est étonnée de la présence assidue des hommes et dit qu’on commence à sentir des liens qui n’existaient pas avant. entre les résidents. Ceci confirme l’importance de la régularité dans l’accompagnement de lecture.
A la Médiathèque de Châtillon-sur-Chalaronne, les fleurs de la scénographie sont là, toujours fraîches. Les personnes n’ayant pas assisté à la présentation de ce jardin sont intriguées, questionnent… et finissent souvent par lire les albums du voyage. Ces lecteurs « libres » sont invités à mettre dans un vase, les pétales correspondant à leurs trois livres préférés qu’ils peuvent lire sur place. Espérons que ce grand vase se remplisse !
Françoise – Médiathèque de Châtillon-sur-Chalaronne (01)