Voici une proposition de lecture à voix haute de l’album  » Les Cinq poches » telle que je l’ai pratiquée à la Résidence des 4 saisons (St Hélène -71).
Préparation :
Rassembler les cinq objets (ceux des poches) et taper la lettre testamentaire de la maman en deux exemplaires.
Déroulement :
1/ Lecture intégrale de l’album, images à l’appui, jusqu’à la mort de la mère et la remise de la lettre et des poches.
2/ Pause sur la double page de garde avec dessin des cinq poches et de la lettre
3/ Questions au public : A votre avis, qu’y a-t-il dans les poches ? Pour quoi faire ? (On cherche ensemble objet ou talent que la mère donne à son fils).
4/ Racontage avec les vrais objets. On sort un à un les objets. Dans la première poche, il y a un couteau. Dans la deuxième, une lampe. On continue avec les graines, une boîte, du fil.
5/ Lecture partagée de la lettre. L’animatrice lit le début de la lettre de la mère. Et cinq ainés à tour de rôle lisent le texte correspondant à l’objet, texte sitôt repris en écho à voix très haute par l’animatrice pour que chacun puisse bien entendre
6/ Fin de la lecture intégrale de l’album.
Véronique-Marie Lombard

A suivre : la lettre à aérer et grossir avant impression :
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La voix d’or de l’Afrique, c’est l’album que les seniors ont décidé de partager le 26 mars avec la classe d’accueil. Toutes les dames ont d’abord dévoré les albums individuellement, les empruntant à tour de rôle. Quand nous nous rencontrons pour préparer la lecture collective, elles se mettent vite d’accord sur cet album qui parle de musique et de différence. La rencontre avec les élèves issus de pays et de langues différents, parlant encore très peu le français, sera donc musicale et visuelle. Une des participantes a déjà commandé le CD de Salif Keita et chacune propose qui un objet, qui des tissus, qui un instrument de musique à amener.
Le jour venu, nous aménageons le lieu de rencontre. Au fond, des kakemonos créés par deux dames avec les visuels des albums et des images rapportées. Au centre, un tapis fait de tissus africains, une belle chaise sculptée et une ribambelle d’instruments de différents pays d’Afrique posés sur une table en rotin.

 

Quand les jeunes arrivent accompagnés de leur enseignante, ils sont joyeux et souriants. Ils sont une douzaine, autant que les seniors. La rencontre débute par la lecture de l’album par une des dames qui, un peu stressée, a tendance à lire un peu vite. Stimulés par l’enseignante, on se pose des questions. Qu’est-ce qu’un albinos ? De quel milieu social vient Salif ? Pourquoi ne peut-il pas devenir instituteur ? Qui a entendu parler du Mali ? Que se passe-t-il au Mali en ce moment ?
Puis la musique crée la complicité. Nous écoutons chanter Salif Keita et repérons les instruments dont nous énumérons les noms exotiques. Nous improvisons un petit concert avec les instruments à disposition, mêlant percussions et tapes dans les mains. Puis la classe nous chante « Le loup, le renard et la belette » et à notre tour nous nous lançons sur « Le jazz et la java » de Claude Nougaro. La rencontre se termine autour d’un goûter. Le 23 avril prochain c’est la classe qui nous accueillera dans ses murs… vivement ce moment !
Sandra Baud – Animatrice de lieu de rencontre Pro Senectute à Lausanne en partenariat avec une classe d’accueil du collège de Béthusy sous la coordination des bibliothèques lausannoises.

Pour la lecture de cet album, nous avons :
fait quelques hypothèses de lecture à partir de la couverture et très rapidement compris – avec confirmation au 4e de couverture – qu’il s’agissait d’une histoire vraie.
lu l’histoire en commun, en changeant de lecteur à chaque page, puis montré quelques photos récentes de Salif Keita (que ni mes élèves, ni moi-même ne connaissions) et donné quelques renseignements sur sa carrière musicale actuelle.
écouté sa chanson de 2009 « La différence », en regardant la vidéo recommandée sur le blog avec les paroles de la chanson sous les yeux. Puis nous avons résumé le message de Salif dans cette vidéo, ce dernier n’étant pas toujours facile à comprendre, vu son accent.
regardé un court reportage de TF1 qui date aussi de 2009 et qui s’intitule « Le massacre des albinos continue au Burundi » afin que les élèves comprennent les tabous et croyances liées aux albinos en Afrique.
parlé de la Fondation de Salif Keita pour les albinos du Mali et des différentes actions entreprises par le chanteur en faveur des albinos.

Nous avons été frappées par la qualité d’écoute des élèves. Pour avoir un retour sur le ressenti de la lecture, nous allons leur faire écrire des acrostiches à partir du nom et du prénom de Salif Keita ainsi que du mot albinos, en leur demandant ce que ces mots évoquent maintenant pour eux. L’avantage de cette activité est qu’elle ne prend pas trop de temps et peut aussi être réalisée en collaboration avec le prof de français ou sous forme de petit concours d’écriture. Voici deux essais – à ne pas montrer aux élèves avant d’écrire – pour vérifier si l’activité est adaptée.
Dominique Grob (Collège Aigle- Suisse)

                                     

Avant que l’album ne circule et pour encourager sa lecture
Nous proposons le jeu « A votre avis » que nous avons créé et pratiqué aux restos du cœur de Chalon.
Préparation :
1/ Sélectionner six œuvres d’artistes, dans les pages de droite de l’album comme l’Homme dans un café de Juan Gris (« Le désespéré » de Courbet, « Le cri » de Munch, « L’absinthe » de Degas, « Autoportrait » de Cézanne, « Bonaparte » de David)
2/ Photocopier en couleur les visuels de chaque triptyque (agrandis de 20%)
3/ Monter les visuels sous forme d »un pliage cartonné au format carré ou presque carré comme la réalisation ci-dessous (16,5 x18 cm)

Dégustation:
4/ Proposer à un petit groupe les portraits.
5/ Faire choisir un portrait et demander pourquoi le visage est tout défait, de quoi l’homme a peur, pourquoi il a un bandeau sur la tête, pourquoi la femme est-elle triste, que montre l’homme à cheval, etc.
6/ Sitôt les propositions enregistrées, déplier le triptyque en l’accompagnant de la solution.
7/ Renouveler avec un ou deux autres portrait, puis prêter le livre pour une dégustation individuelle.
Après la lecture de l’album
Ceux qui sont accompagnés par des professeurs d’arts plastiques ou des artistes pourront sans doute reprendre la démarche à partir d’autres œuvres.
Pour les autres, on propose de s’appuyer sur un « grand cahier de création » paru en janvier 2013 chez Palette :  » Masques » de Michel Backes.
Aux 11 portraits de la page de gauche sont associés 11 masques s’inspirant de la technique et de la patte de l’artiste correspondant. Chacun est invité à habiller un des masques blancs détachables.On pourra facilement faire le lien entre les portraits déstructurés des « (vraies) histoires de l’art » et ceux du cahier à commencer par les portraits peints de JUAN GRIS : celui de l’homme au café et celui de Josette qui figure sur la couverture du cahier.

La densité du texte illustré de Maurice Pommier « Catfish » rebute nombre de voyageurs. D’où l’idée d’une version courte pour défricher le terrain. En voici une proposée par VM Lombard (Livralire). On peut vous dire que ça fonctionne ! Les auditeurs se plongent ensuite dans la lecture intégrale.

Vous savez que pour faire une cigarette, il faut du tabac. Pour sucrer, il faut du sucre de betterave ou de canne.
Savez-vous d’où ca vient ? Savez-vous comment il y a 250 ans des hommes ont laissé leur vie sur des plantations américaines et antillaises pour cultiver la canne à sucre et le tabac.
Page 13 : observation de l’illustration. Edward PURLIN, possède tout (il tient un sac ourlé d’une chaîne) : maisons, moulin, grange, église, chevaux, bœufs, vaches, mules, tonneaux , sacs de grains, poules, cochons, esclaves.

Les esclaves et les travailleurs arrivaient par la mer (bateau de page de garde)
Regardez cette carte (page 84) : elle montre le trajet qu’ont suivi trois hommes pour se retrouver dans le domaine d’Edward Purlin : KOJO, JONAS et BAPTISTE.
(avec 3 portraits de la page 65)

 

 

KOJO (Vieux George)
Page 27 : Le père de Kojo régnait sur un grand royaume. Son palais était immense. Les serviteurs nombreux. La vie agréable.
Page 28 et 29 : Un matin des guerriers sont arrivés nombreux comme des criquets. Ils ont tué son père et ont fait prisonniers les autres.
Page 31 : Après plusieurs jours de marche,
Page 33 : les captifs sont arrivés dans une prison sans lumière. On a séparé les hommes des femmes et des enfants. Ils avaient soif et faim. On les a tirés de leur terrier, on les a nourris et lavés.
Page 34 : Des Blancs sont venus les palper, les renifler. On les a marqués avec des fers rougis au feu.
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