La lecture épicée de Quelqu’un m’attend derrière la neige a remporté un vif succès dans notre Ehpad de Semur-en-Brionnais comme dans celui de Marcigny. La mise en scène est magnifique. C’est très vivant et agréable à écouter.
Le contenu a été apprécié à l’unanimité. Lorsque Freddy se rend compte qu’il manque un bras au migrant, le public chuchote : C’est le petit garçon qui a sauvé Gloria ! Ces trois personnes qui se sauvent à tour de rôle les émeuvent beaucoup.
Gloria a permis un échange des plus riches sur le thème des hirondelles. Les résidents prennent notre relais et animent la conversation. En fins observateurs de la nature qu’ils ont été, ils nous expliquent :
- Que les hirondelles faisaient en général deux nids par an dans les écuries de cochons ou de vaches, sur les poutres dans les vieux bâtiments.
- Que détruire un nid d’hirondelle est un sacrilège. Ces oiseaux sont de véritables baromètres, puisque leur arrivée et leur départ donnent une indication précieuse sur l’arrivée du printemps puis de l’hiver.
- Qu’elles se réunissent sur les fils électriques avant de repartir, qu’elles poussent la sérénade avant de parcourir jusqu’à 10 000 km.
Des proverbes sont échangés : L’hirondelle ne fait pas le printemps. Quand l’hirondelle vole haut, il fera beau et quand elle vole bas, c’est signe d’orage !
Des blagues sont racontées : Toto est en classe et l’instituteur demande de citer des rapaces : Toto répond : « L’hirondelle Monsieur ! » « Pourquoi donc Toto ? » « Parce qu’elle passe et qu’elle rapace ». On rit, on chante aussi le titre de Georgette Plana : L’hirondelle du faubourg.
Un résident nous apprend qu’avant les hirondelles s’appelaient des « arondes ». Il se lève et va dans sa chambre. Il revient avec un tiroir en bois dont l’assemblage est à queue d’aronde, avec des tenons et mortaises dont la forme rappelle celle de la queue de l’hirondelle.
Murielle Daumur, Ehpad de Semur-en-Brionnais (71)