A la bibliothèque de Déols (36), comme l’an passé à pareille époque, nous avons surpris les participants du café-lecture en leur présentant la scénographie.

Seize personnes sont présentes, la plupart fidèles au rendez-vous bimestriel, dont deux jeunes femmes que nous cooptons pour faire les voix dans la salle. On sent le public intéressé et curieux : les devinettes fonctionnent bien, la scénographie est suivie avec attention.

Les compliments tombent : « il faudrait en faire plus souvent ». L’appétit est ouvert : tous les albums sont empruntés dans la foulée, certains réservés ! Les deux jeunes femmes sont ravies d’avoir participé, l’une d’elle me propose de recommencer une prochaine fois, même avec plus de texte. Je la sens contente d’avoir participé, curieusement bien au-delà du fait d’avoir rendu service, elle est enthousiaste, flattée, et pour un peu, je pense que nous pourrions lui proposer de jouer la scéno ! Une dame plus âgée est heureuse qu’on lui présente des livres illustrés qu’elle n’irait pas choisir toute seule.

Aux collègues d’autres bibliothèques sceptiques sur l’intérêt d’1, 2, 3 albums pour les adultes, nous voulons dire que ces albums grand large touchent tous les publics : lecteurs d’essai, de romans du terroir, de séries, de BD, etc. Notre rôle est de faire découvrir des livres, des films, des musiques que le public ne trouvera pas toujours tout seul, à la différence des lectures très demandées, qu’il faut avoir, mais qui trouvent leur chemin toutes seules.

Nous nous devons d’éveiller la curiosité. A chacun de trouver les occasions. En plus du collège, de la maison des enfants, nous ferons des « lectures épicées » aux dames du club tricot–crochet qui ne lisent pas mais adorent qu’on leur lise des histoires !

On doit ce succès à la Bibliothèque départementale de l’Indre qui finance  ce voyage-lecture intergénérationnel et à Livralire qui nous fournit du cousu-main impeccable.

Véronique Lottaz,  bibliothécaire responsable de la bibliothèque municipale Eugène Hubert