Pour la 2e année, Livralire a lancé 1,2, 3 albums à la maison des seniors de Chalon-sur-Saône en jumelage avec une classe de 6e. Mardi 22 janvier, six adultes voyageurs de l’an passé arrivent très à l’avance. Ils sont rejoints par cinq nouvelles personnes qui avouent que c’est de rencontrer des jeunes qui les a décidées à venir. C’était clairement annoncé sur le programme.

En attendant les collégiens, on remet aux adultes une invitation avec les objets-indices et un signet 1, 2, 3 albums sur lequel est collée une étiquette avec les dates des 9 rendez-vous lecture dont trois avec les 6e. Pendant les intermèdes musicaux, je vois leur regard aller et venir entre les papiers qu’ils ont en main, le livret ouvert sur table, l’album et les silhouettes évidées sur les cartons de fond.

 

 

 

 

 

Après qu’on ait posé ensemble un regard global sur la scénographie (D’où viennent les silhouettes évidées ? Pourquoi seulement des mots pour le  8e album ?) les jeunes sont invités par deux ou trois à emprunter un album et à le partager avec un adulte : lecture, feuilletage, observation. Les groupes se forment facilement, les échanges démarrent plus vite qu’on ne le pensait de sorte que certains ressentent de la frustration quand on annonce le goûter. Une dame nous demande si on a prévu un moment où se retrouver avec les mêmes enfants pour discuter de l’album.

Comme je le leur avais suggéré, les élèves ont noté sur un petit papier un sentiment qu’ils ont ressenti personnellement ou admiré chez les héros. A côté des inévitables « c’est nul » ou «  c’est cool », il y avait les mots : amour, joie, admiration, bonheur, ennui, stress, curiosité, plaisir, courage, tristesse.

L’attitude attentive des collégiens a étonné les adultes. On la doit un peu à l’effet de surprise de la scénographie et beaucoup à la préparation de la rencontre par le professeur, parlant du projet, de la sortie en ville et faisant émettre des hypothèses à partir des objets du carton d’invitation dont l’intrigante lampe à pétrole.

Trois adultes nouveaux-venus confient leur joie d’avoir été là, d’avoir vu une belle lecture-spectacle et d’avoir côtoyé des jeunes. Guy est partant pour faire un dessin après chaque lecture épicée, Pierre un signet final.

Pour la petite histoire, sachez que le professeur a astucieusement géré la colère d’une élève contre une autre en lui faisant choisir dans le Labyrinthe de l’âme les trois sentiments qu’elle ressentait.
VML