Si, par manque de temps ou d’acteurs, vous avez renoncé à la lecture randonnée de Pas l’ombre d’un loup, il est encore temps. Faites comme nous, jouez-la en direct.

En effet, pour la première fois, nous avons fait le pari de jouer pour des seniors de la ville invités et une douzaine d’élèves de 6e jeunes, sans avoir répété avec quelques-uns d’entre eux. Quatre élèves avaient déjà lu l’album. Les autres le découvriraient.

Pour que ça fonctionne, il faut qu’un meneur de jeu (moi dans le cas présent) qui connaisse bien le canevas, mette en place l’histoire à partir des éléments de décor, installés avant l’arrivée des spectateurs.

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1/ Il présente :
– Le cadre : le Québec.
– Les personnages et attribue les rôles en distribuant les couronnes de tête. Pour notre groupe, dans les rôles principaux de Giselle et Marcel, le professeur de lettres et une complice de Livralire habitués des lectures épicées, et pour les autres, des élèves et des invités adultes.
– Les lieux : la maison de la famille (à gauche), celle de la grand-mère (à droite), la nature au milieu.
– Le temps : les quatre saisons matérialisées par des crépons de couleur.

2/ Il désigne dans le public un duo intergénérationnel pour dire le poème des saisons et un autre pour marquer les étapes en improvisant des sons avec un ou deux instruments (sanza, triangle).

3/ Il installe les parents et les enfants derrière la première table (ou pupitre), le loup et la grand-mère dans le public, près de la 3e table (ou pupitre)

4/ Il se place discrètement à la manœuvre derrière les spectateurs pour, d’une petite tape dans le dos, et en temps voulu, faire jouer les musiciens et faire entrer en scène le loup puis la grand-mère.

Résultat : ça a très bien fonctionné.  Mieux, on a gagné le temps de préparation et de l’intensité dans l’écoute !

Emmanuel Delorme, le professeur; a ensuite pris le relais en faisant :
– résumer l’histoire par une élève volontaire, qui l’a fait avec brio !
– analyser les liens entre les personnages
– décrypter les ressemblances et les différences avec le Petit Chaperon rouge.
– exprimer ce que chacun en a retenu.  Comme ce garçon qui dit en pensant au loup :  « Il ne faut pas se fier aux apparences ! »

Pour finir et pour inciter les jeunes à reprendre l’album, j’ai proposé aux élèves de compter le nombre de loups dessinés. J’attends la réponse.

VML