Mardi 1er juin, Lutiléa nous a donné rendez-vous dans les locaux de l’ESAT, à Paray le Monial pour nous retrouver autour des albums sélectionnés.
Un travail important a été réalisé par deux bénévoles de Lutiléa et un groupe de résidants de l’ESAT autour en particulier de deux albums : La Femme Dorade et A quoi tu joues ? .
Le contexte de lecture est un peu particulier et diffère des autres lieux participant ; ici, il s’agit de s’approprier la technique de la lecture, juste après le déchiffrage pour certains. L’implication forte des bénévoles a permis la rencontre d’apprenants d’horizons différents, tous confrontés a des difficultés face à la lecture : personnes d’origine étrangère, personnes handicapées, personnes illettrées, le dénominateur commun étant l’envie de progresser et de lire, tout simplement.
Le faire grâce à des albums beaux, riches et intelligents rend l’exercice beaucoup plus motivant et gratifiant.
La preuve nous a été donnée lors de cet après-midi, avec la lecture par les apprenants des deux albums cités. Le spectacle était complet, avec décor (très belles réalisations de mosaïques et de peinture), musique et mise en scène.
Le lecture de La Femme Dorade a été prétexte à un jeu organisé par la bibliothèque autour des métamorphoses dans les contes classiques (La Petite Sirène, la Belle et la bête, la Femme Oiseau, les Sept Corbeaux, Pinocchio….), en faisant appel aux connaissances de chacun.
Pour « A quoi tu joues? », les deux lecteurs du jour étaient morts de rire, par anticipation, avant de tourner les pages. L’atmosphère de la salle, par contagion, était donc plutôt joyeux et détendu ! Nous avons prolongé le livre par des questions similaires à celles de l’album, autour du rôle homme-femme dans nos sociétés contemporaines.
Un moment chaleureux d’écoute et de partage, avec un public disparate, et à l’arrivée, heureusement surpris de la qualité et de la richesse de ces deux albums et de ceux qui les ont lus.
Une grande fierté émanait des participants, qui nous ont accueillis « chez eux », ont fait preuve de talent, d’imagination, et d’une grand hospitalité… avec un goûter apprécié de tous !
Anne-Marie Père – BM de Paray le Monial
Le 29 avril 2010 six classes du collège Croix Menée au Creusot (71) ont rencontré Julien Tixier, creusotin d’origine, mais surtout illustrateur du « Vieux qui avait un grain dans la tête« . Nous avons beaucoup parlé du métier d’illustrateur, de ses dessous et de ses difficultés. Mais surtout, Julien Tixier nous a parlé de l’album qu’il a illustré. Nous avons ainsi appris que « Le Vieux » était un album de commande et que l’illustrateur et l’auteur ne se sont pratiquement pas rencontrés.
Nous avons pu contempler les dessins originaux qu’avait apportés Julien Tixier. Les planches, en grand format. Magnifiques ! Nous avons vu les brouillons, les ébauches, les crayonnés. Et des projets inédits. Julien avait apporté ses pinceaux et nous a offert une séance de dédicaces.
Un élève n’arrivait pas à croire que le dessin grand format qu’il avait sous les yeux était du même auteur que l’illustration de l’album. La classe de 5ème segpa qui a réalisé cette année un album a ainsi pu vérifier combien il était nécessaire de faire des brouillons, des erreurs, de reprendre…..
Une journée riche en échanges de toutes sortes.
Lucile Baron – Documentaliste
A Gueugnon, au Collège du 8 Mai, toutes les classes de 6ème ont assisté à la
présentation des albums en décembre, ainsi qu’une classe en 5ème SEGPA. Avec les élèves de 6ème Segpa, nous avons commencé à monter un « Abécédaire de l’amour » que les élèves ont terminé en cours de français. Ensuite, avec les 5ème Segpa, nous avons utilisé les deux albums « A quoi tu joues » et « pourquoi« . Les élèves ont bénéficié en classe d’une lecture à voix haute du deuxième album par leur professeur de français. Le projet a été un peu modifié en cours de route puisque les élèves ont également travaillé en classe sur « les contes des origines ». Au mois d’avril, ils ont commencé à écrire un Pourquoi, centré sur la métamorphose d’un animal de leur choix. Par exemple : « pourquoi les moustiques piquent ? », « pourquoi la panthère est noire ? », « pourquoi les guépards mangent des gazelles ? ».
Enfin, dans les classes de 6ème, les cours d’initiation au CDI ont été
l’occasion pour les élèves de travailler sur l’écriture de poèmes et d’articles de journaux. Ces activités correspondaient au Printemps des Poètes et à la
Semaine de la presse.
Les pistes de travail étaient multiples : faire connaître aux élèves la presse
écrite en la pratiquant et jouer avec les mots et les idées en faisant des
poèmes. Au départ, les élèves ont été plutôt surpris de ce mélange des genres avant de rentrer dans une lecture plus fine des albums, que ce soit avec les illustrations ou avec le vocabulaire qui parfois les interpellaient. Au final, leurs productions sont différentes car deux classes de 6ème participent à un projet lecture avec deux classes de Paray-le-Monial, alors que les deux autres classes ont eu plus de temps pour écrire et taper leurs textes. Ce projet a permis aux élèves de réfléchir sur des sujets complexes comme la solitude, la vie quotidienne dans un pays en révolution, la misère sociale, les liens intergénérationnels et d’autres sujets assez graves, le tout parfois en prenant du recul grâce à l’humour, notamment dans certains articles complètement décalés par rapport au sujet original.
Marie-Béatrice Gros – Documentaliste
Bientôt des exemples de travaux des élèves en cliquant sur les livres.
Après la lecture de « Les deux soldats« , nous sommes allés à Montceau-les-Mines découvrir les monuments aux morts. C’était le mardi 20 avril.
Le premier se trouve Place des Groupes Francs de la Résistance. Il est à la mémoire des civils du bassin minier victimes de la barbarie nazie. Il représente un homme armé avec des ailes d’ange.
Le deuxième monument se trouve Place de l’Eglise. Il a été érigé pour la première guerre mondiale, mais on trouve aussi des victimes de la guerre d’Algérie et de la guerre 1939/1945. Il représente une lampe de mineur et a été sculpté par Antoine Bourdelle.
Le troisième monument se trouve sur la Place du Marché et a été érigé en juin 1905 à la mémoire des victimes de la mine. Il represente un mineur, une femme de mineur et un enfant, un forgeron et Marianne.
Les éléves de 6°F du collège Jean Moulin de Montceau-les-Mines
Lundi 26 avril. Saint Rémy (71)
Huit garçons et filles de CM2 avec leur maîtresse retrouvent des ainés à la Résidence Aragon. Au programme : un échange autour des « deux soldats« . Leurs camarades sont déjà venus aussi en petit groupe pour échanger sur Pourquoi et Les moindres petites choses. Cette fois, ils comptent rencontrer des hommes. Il y en a un ! Après lecture polyphonique et partielle de l’album, ils posent des questions préparées à partir du livre et de recherches sur la guerre de 39-45.
Beaucoup avaient leur âge : 10-11 ans, la plus vieille 19 ans. La guerre racontée par les ainés, c’est la gamelle à l’école ; les soirées aux bougies ; les alertes, le marché noir ; le passage de prisonniers évadés en zone libre, Chalon étant zone de démarcation ; les messages cachés dans les guidons de vélo ; la peur de contrôle pour eux ou pour d’autres comme Monsieur Camille Chevalier qui passait tant de monde de l’ombre à la liberté. Une parisienne parle des cartes de rationnement, des alertes et refuge dans le métro. Une ancienne villageoise avoue qu’en campagne, on ne souffrait pas de la faim.
Moi-même dont les parents ont vécu directement les bombardements au Havre, et vu les camions pleins de juifs à Rouen, je réalise combien la guerre était vécue et perçue différemment selon son lieu de résidence et son entourage.
Des pages d’enfance entière leur reviennent en mémoire. Les ainés seraient intarissables. Une fois les jeunes partis, le groupe du foyer-logement ne peut se disperser. Je reste un long moment avec eux.
– Discuter avec ces enfants, ça nous fait du bien.
– Notre jeunesse remonte en surface.
– Faut il vraiment parler de l’atrocité de la guerre ? En quoi c’est une éducation à la paix ?
Dans le brouhaha du bavardage des ainés, les jeunes très attentifs, n’ont peut être pas tout saisi. Ils vont continuer leur recherche en classe. Et les « vieux amis » leur partage de souvenirs. Le fil de paix se tisse.
Véronique-Marie Lombard
Nous avons rencontré les personnes âgées de la résidence Aragon pour la 3ème fois autour de l’album les 2 soldats.
Elles nous ont raconté leurs souvenirs de guerre, très intéressants, émouvants, nous avons appris beaucoup de choses. Nous n’avons pas posé toutes nos questions car ils avaient très envie de parler et de témoigner.
Les CM2
J’ai décidé d’aller à la maison de retraite tous les mardis soirs pour lire « Mao et Moi ». Ils sont d’accord.
Thomas Moine – CM2 à Henri Clement
Ce livre raconte que quand nous sommes gentils on nous « renvoit l’ascenseur », ça veut dire qu’on nous aide en retour! Valentin
J’ai beaucoup aimé ce livre car le pêcheur est trop curieux et il perd la meilleur chose qui lui est arrivée. Lorène
Collège Chintreuil – Pont de Vaux (01)
Ce livre retrace bien la guerre. Cela est vrai que les soldats ne se connaissent pas donc pour eux ils sont tous ennemis. Valentin
Ce livre est un super livre car cela nous apprend à ne pas se taper dessus pour rien !! Corentin
Je trouve que ce livre est adapté aux garçons. Noé
Le livre montre qu’à tout moment les généraux de la guerre peuvent venir vous chercher. Eva
le collège Chintreuil – Pont de Vaux (01)