Morgane Schäfer, enseignante spécialisée à l’école primaire et secondaire de Bussigny, grande voyageuse 1.2.3 albums, partage trois objets de contentement :

1/ Quel plaisir d’apprendre qu’il y aura un drive spécial archives ! L’autre jour, je me disais que c’était fort dommage que je n’aie pas gardé toutes les lectures épicées depuis toutes ces années !

2/ Dans le cadre de la lecture de Design Design, nous sommes allés voir les objets en vrais. En effet, ils sont exposés actuellement au MUDAC à Lausanne. Deux élèves ont été surpris, charmés et aussi déçus parfois par les objets. Mais c’était chouette de pouvoir sortir de l’école. Pour l’un deux, c’était une première, cette échappée culturelle !

3/ Deux élèves, qui ont vraiment de la difficulté en lecture, y trouvent du plaisir et ont même le courage d’aller faire des lectures dans d’autres classes.

La lecture épicée de Tout ce que la guerre déteste est quasi terminée.

Comme suggéré dans le conducteur de cette dernière, nous procédons à la collecte des verbes qui pourraient renseigner sur ce à quoi nous invite la vie puisque, bien entendu, ce que la guerre déteste le plus, c’est la vie dans toutes ses manifestations, sa variété.

Chacun inscrit donc, sur un quart de feuille de papier et à l’aide d’un crayon de couleur, le verbe de son choix. Victor répond à sa manière à la demande : pas de verbe, mais un dessin. Le groupe n’y perd pas au change, loin s’en faut puisque, en une image, nous récoltons plusieurs verbes : se balancer, jouer au
ballon puis s’asseoir à l’ombre d’un arbre généreux pour se reposer, piquer un petit roupillon.

La guerre doit en piétiner de rage, mordre son chapeau ! Et nous d’en rire, contents, grâce à notre camarade, de lui avoir joué un si mauvais tour, de lui adresser ce pied-de-nez !

Emmanuel Delorme, professeur de lettres (Camille Chevalier / Chalon-sur-Saône) 

La rencontre avec Tesla laissera aux jeunes d’un IME breton de sacrés souvenirs.

Après avoir découvert l’album Électrique, ils se sont documentés sur l’électricité grâce au numéro d’Images Doc sur le sujet.

Puis avec leur éducatrice, Emilie Chevillard, et moi-même en charge d’1.2.3 albums à la médiathèque, ils sont allés visiter l’Électrothèque, le musée de l’électricité de Saint-Aignan, au pied du barrage de Guerlédan.

La visite était assurée par une formidable médiatrice qui nous a offert des expériences, la manipulation de vieux objets et le visionnage du premier cinématographe.

Nous avons terminé par un parcours sur les hauteurs du barrage hydroélectrique.

Servane RIVOAL, bibliothécaire, Loudéac (Côtes-d’Armor)

 

 

 

2ème lecture épicée avec le Centre médico-psychologique.
Après Te souviens-tu, Marianne qui a ému les participantes, nous avons présenté  Tout ce que le guerre déteste.
Nous avons échangé autour de l’album et réfléchi à ce qui ferait gagner la vie sur la guerre.
Nous avons ensuite retranscrit les idées sur une reproduction de la dernière illustration du livre.
 
Catherine et Laëtitia, Bibliothèque Rollinat (Argenton-sur-Creuse)
Devant 13 résidents et 3 membres du personnels d’un établissement de santé psychiatrique, nous avons présenté La Robe de soie et Le Jardin de Baba, sur le thème commun des souvenirs et de la relation grand-parent/enfant. Ensuite, nous leur avons demandé s’ils pouvaient/voulaient nous faire partager, par écrit, un souvenir de leur enfance en lien avec un grand-parent, voici quelques extraits :
 
« Ma grand-mère et moi allions toutes les deux le dimanche matin au marché. J’aimais l’ambiance, elle ma payait toujours un chocolat chaud en fin de marché. »
 
« Avec mon oncle, nous allions ramasser les myrtilles dans les forêts des Vosges. Nous partions le matin très tôt accompagnés de mon frère et ma cousine afin de profiter de ce moment avec lui et de ses connaissances. On les appelle les brinbelles : ce sont des petites myrtilles qui poussent sur des arbustes sauvages. Nous les ramassions dans nos petits bacs en plastique. Puis nous pique-niquions tous ensemble pour continuer l’après-midi. Et enfin, nous rentrions le soir et préparions des beignets et une tarte avec notre grand-mère. »
 
« L’odeur de ma grand-mère sentie depuis toujours, rassurante, que j’ai sentie pour la dernière fois sur elle au funérarium, il n’y a pas si longtemps. Pour combler ce vide, j’hume sa bouteille vide que j’ai récupérée…. Cela me replonge dans ses bras l’espace d’un court instant, dans mes plus agréables souvenirs. »
 
« Ma grand-mère Simone ou Mamie est décédée quand je suis rentré au collège. Elle habitait en région parisienne d’où je suis issu. Je ne la voyais donc pas très souvent. Mais c’était un pur bonheur quand nous allions la voir, elle était affectueuse et aimante. Aujourd’hui si je ferme les yeux je ne suis pas capable de voir son visage mais, quand je pense à elle, c’est l’odeur de son parfum qui me revient. Je ne saurai le décrire, c’est une odeur douce, sucrée et épicée. A son décès, ma tante m’a donné son dernier flacon de parfum que je garde précieusement, l’étiquette est effacée, presque illisible mais le flacon reste scellé car il contient une odeur que je veux garder intacte, tels mes sentiments. »
 
Catherine et Laëtitia, bibliothèque Rollinat (Argenton -sur-Creuse)

De l’Ain
Ecole à Jassans-Riotter
Notre embarquement avec deux autres classes de la commune a été réussi à la perfection grâce à la bibliothécaire, Jennifer Oden, assistée de bénévoles. Les élèves étaient, comme nous, suspendus !  Ils se régalent avec les albums, même avec Design Design qui ne les attirait pas trop. Ces nouvelles nous donnent envie d’animer des séquences d’écriture et d’illustration autour de trois objets du quotidien.
Autre projet : une rencontre intergénérationnelle à la maison de retraite. Grand merci pour cette merveilleuse aventure.
Isabelle STUMPF, professeur des écoles  

De l’Allier
Collège Les Célestins à Vichy
L’équipe enseignante est encore une fois très motivée par les lectures épicées de la sélection 1.2.3 albums.
Hélène RANDOING, professeur documentaliste & Référent Culture,

De l’Yonne
Collège Denfert Rochereau à Auxerre
Et oui, ils n’en revenaient pas. Un écrivain très prolixe venu de Paris spécialement pour eux ! Philippe Nessmann, auteur de l’album Te souviens-tu, Marianne, a présenté au club-lecture et aux élèves de 3e son parcours d’écrivain et expliqué la genèse de son très bel album, évoquant une figure méconnue de la Résistance. De riches échanges ont suivi.
Samuel BUITEKANT, professeur documentaliste

Médiathèque Jean-Christophe Rufin à Sens
Le voyage-lecture rencontre toujours le même enthousiasme. Les livres sont accueillis avec plaisir et différemment selon les groupes.

Pour la première fois, le groupe de l’EPNAK (groupe de neuf jeunes adultes en situation de handicap) est venu au collège assister au lancement avec deux classes de 6ème. Malgré mes tentatives de lier les participants par un jeu de questions croisées, chaque groupe est resté assez timide, touché cependant par cette mixité sociale.

Les établissements d’ainés, disparus des radars avec le Covid, sont à nouveau demandeurs.

La suppression des crédits transport empêchent les classes primaires  voyageuses de venir à la médiathèque où nous avions l’habitude de les  accueillir deux par deux. Dommage ! Il va falloir se déplacer dans chaque école (qui n’ont pas de grande salle pour accueillir des correspondants !) et multiplier les séances.
Christelle HEDIN, bibliothécaire

De Saône-et-Loire
Collège Camille Chevalier à Chalon/ Saône
On a passé, mes élèves de 6e et moi, un fort bon moment à faire des hypothèses à partir des couvertures détourées. Celle de Te souviens-tu, Marianne a suscité le plus grand nombre de remarques. Quant à Electrique, la lune sous toutes ses formes aux quatre coins de l’illustration a focalisé leur attention.
Pas un seul détail n’a échappé à un garçon habituellement réservé (du fait de troubles autistiques) et ses propositions étaient d’une incroyable justesse. Il est venu me voir à la fin de l’heure pour partager sa joie !
Emmanuel DELORME, professeur de lettres

Résidence Sept fontaines à Givry
Une douzaine de vieilles dames viennent chaque mardi matin à l’atelier lecture intitulé « l’instant évasion ». On partage une lecture épicée. L’échange qui suit, toujours très riche, se prolonge dans le temps du fait que deux exemplaires du livre circulent ensuite entre elles. Les lectrices relient souvent les histoires à des souvenirs personnels. J’ai trouvé dans La boucle d’oreille rose, une liste de noms pour établir l’ordre de passation des albums. Pour Te souviens-tu Marianne, deux lectrices se déclarèrent prioritaires pour emprunter !
Marie-Christine DEFAUT, présidente de Livralire

Avec deux classes de 6e du collège de Pont de Vaux (Ain), nous avons amorcé 1.2.3 albums par des ateliers créatifs sur les couvertures détourées.

1/ Première séance en demi classe.
Les élèves en binôme doivent observer en détail une des illustrations de couverture puis la décrire au groupe. Les impatients avaient déjà envie d’imaginer une histoire !

2/ Deux séances de travail individuel.
Chaque élève choisit l’image qui l’inspire. Comme s’il était l’auteur de l’album, il lui donne un titre et rédige quelques paragraphes. Dans un deuxième temps, il retravaille son brouillon et tape son texte.

Certaines couvertures ont eu beaucoup de succès auprès des élèves qui se sont lancés pour la plupart avec plaisir dans l’écriture.
Nous, les adultes, nous avons finalisé la production. Nathalie, ma collègue documentaliste, s’est chargée de taper les textes de ceux qui n’avaient pas eu le temps de le faire. Et moi, j’ai fait la mise en page sous forme de petits livrets.

Exemples ci-dessous (un par album / cliquez sur couverture).
J’espère que ce petit travail d’écriture qui a aiguisé leur curiosité les incitera à rentrer dans la lecture, sitôt le prélude joué.

Delphine NAUCHE, professeur de Français