Nous avons fait la scénographie vendredi 6 février avec Lutiléa (association de lutte contre l’illettrisme) devant une quarantaine de personnes.
C’était un beau moment, avec une grande écoute et des réactions très contrastées, entre ceux des bénévoles qui avaient déjà participé et les « nouveaux » qui découvraient, et qui pour certains, étaient très dubitatifs quant au support « album » pour des adultes.
Les discussions sont allées bon train mais tous sont partis avec quelque chose dans leur besace ! Les livres ont bien circulés, faisant échos pour certains aux albums des années précédentes, comme un réseau qui se construit, avec la satisfaction de comprendre soudain, que le tout forme un ensemble, une base solide sur laquelle on peut continuer à progresser. J’ai ressenti chez certaines personnes présentes le sentiment très agréable d’appartenir à un projet positif, à quelque chose de réfléchi, à une « communauté » de pensées, même si le terme est un peu fort.
Anne-Marie PERE – (BM de Paray Le Monial)
Saint Rémy (71), 27 janvier à la Résidence Aragon.
Au pied des ainés, des jeunes de CM2 de l’école Henri Clément : le groupe tourné vers les présentatrices (la maîtresse et la bibliothécaire), assistées pour la musique de l’animatrice du Foyer-Résidence.
Sitôt le départ des élèves, les vieilles dames empruntent.
Les héros de papier vont cheminer chez les uns et les autres. Les lecteurs se rencontreront en avril autour de « L’abécédaire de la Colère » et « Pourquoi ? »
En projet aussi : deux RDV interpersonnels entre 3 élèves et quelques personnes âgées mal voyantes ou non lectrices. A suivre…
Sylvie Duperoux (Bibliothèque)
PS : voir aussi en date du 19 octobre 2009, la vidéo qui raconte les jumelages des années précédentes.
123 albums est lancé au Collège St Dominique (Chalon). Ca s’est très bien passé. Tous les élèves ont été attentifs (quel que soit le niveau). Les enseignants ont apprécié la scénographie.
Les 3 surveillantes se sont relayées pour faire la musique (1ère année qu’elles participent).
Comme cette année nous n’avons pas présenté la scénographie en avant première aux enseignants, plusieurs, qui n’avaient pas pu assister lors des présentations aux classes, nous ont demandé une séance supplémentaire que nous avons faite après un déjeuner.
Comme d’habitude, nous avons laissé aux jeunes un temps de lecture. Nous avons déjà signé des cartes. « Les moindres petites choses » s’annonce déjà difficile à comprendre.
18 classes ont eu la mise en bouche. Pour la seule classe de 3e, impossible à glisser dans l’emploi du temps, nous ferons des lectures surprises sur une semaine.
La professeur d’art plastique va embrayer avec les 3° sur « Mao et moi » (la propagande est au programme) et avec les 5e sur « L’abécédaire de la colère » (les sentiments).
Catherine RIZET
En ce début d’année, les animateurs et animatrices de voyage s’affairent discrètement.
De connivence avec la Bibliothèque Départementale de Saône et Loire, 11 bibliothécaires ont été accueillies par Catherine et Cécile à la bibliothèque de Sancé, célèbre pour son « armoire magique » installée depuis, près d’un canapé tout aussi attirant. Par duo et en groupe, elles ont travaillé la scénographie de mise en bouche.
Dans des collèges prêts à démarrer, des « pourquoi » tirés du livre éponyme ont été installés sur des portes partout dans l’établissement. Ca intrigue : pourquoi ces questions ? Réponse dans la présentation où cet album sert de fil conducteur.
Si vous lisez ces lignes avant d’assister à la dégustation, gardez bien le secret !
Véronique Marie Lombard (Livralire)
1, 2, 3 albums est une belle illustration de notre carte de voeux et inversement ! Des albums du secteur jeunesse sont proposés aux adultes. Ils quittent les rayons des bibliothèques pour entrer dans les chambres de malades, dans une cellule, dans une salle d’études, dans des familles. Les livres changent d’air, les lecteurs d’univers !
Nord du Morvan, vendredi 27 novembre.
Claire, jeune et dynamique bibliothécaire à Précy/ Thil nous a accueillies chaleureusement dans son établissement neuf et pétillant pour présenter la scénographie et le projet. Les albums vont donc essaimer cette année chez les aînés et les malades dans la Nièvre, l’Yonne et la Côte d’Or grâce à des animateurs de centre de soins et de maisons de retraite et avec le soutien de l’Agence Régionale d’Hospitalisation qui offre un pack à chaque établissement qui se lance dans l’aventure. La présence attentive de bibliothécaires des BDP Yonne et Côte d’Or laisse présager un fructueux partenariat pour l’édition 5 !
Comme déjà à Charnay et à Lausanne et comme bientôt dans chaque lieu d’embarquement (collège, centre de soins, bibliothèque, maisons de retraite), chaque héros est sorti de sa couverture cartonnée avec l’autorisation de l’éditeur et a partagé un peu de sa vie, posant au public une question. En effet, cette année, c’est le livre des « Pourquoi ? » qui sert de fil conducteur à la présentation. Pourquoi le bonheur dans les petites choses ? Pourquoi la révolution ? Pourquoi le sexisme ? Pourquoi l’aide aux ennemis ? Etc.
Le passage d’un album à un autre est rythmé par un « ting, un bing , un bang ou un dong » tiré » d’un tambour, de grelots, d’une grenouille, d’un harmonica , qui auraient pu être fabriqués par le vieux qui avait un grain dans la tête et des doigts d’or de musicien-bricoleur.
J’en ai sans doute déjà trop dit ! Gardons le secret pour les futurs auditeurs de tous âges qui dès janvier vont rencontrer ces femmes et ces hommes en papier et pourtant si vivants !
Véronique Marie Lombard (Livralire)
Inscriptions à Charnay (71) Les futurs voyageurs à Lausanne (Suisse)
A Charnay les Macon (71), le samedi 14 novembre et à Lausanne (Suisse) le mercredi 17, il a fallu d’abord déménager les tables. Heureusement celles de la BDSL sont sur roulettes, celles de Bibliomedia sont légères…. 60 chaises ici, 25 là-bas ! En 2006, 5 avaient suffi pour accueillir les invités. Cette semaine c’est à Précy sous Thil (21) que nous accueillerons les voyageurs des 3 autres départements bourguignons.
La toile de lecture se tisse donc lentement mais sûrement. Presque tous ceux qui ont goûté au projet y reviennent, embarquant autant ou le double de voyageurs et développant des partenariats : par exemple Dominique Grob, professeur de lettres à Aigle (Suisse), partie l’an dernier avec un niveau embarque avec deux niveaux complets dans son collège et cette fois en lien actif avec la bibliothécaire de la ville.
Plusieurs maisons de retraite sont partantes pour l’aventure, avec pour certaines un jumelage avec des jeunes ou des bibliothèques. Une librairie suisse est très tentée de faire l’offre à ses clients adultes ! Leur expérience sera une richesse pour tous.
Les témoignages (d’anciens voyageurs) qui émaillaient la présentation du lancement ont mis en avant :
– l’importance d’associer les (futurs) lecteurs des albums à toutes les étapes y compris dans la présentation des livres par la musique-intermède ou par la lecture. L’an passé, à la bibliothèque de Paray le Monial (71), des apprenants adultes ont dit ou lu de sorte qu’on ne savait plus « qui était qui » de l’enseignant ou de l’enseigné ! A la Chaux de Fonds (Suisse), ce sont des jeunes en difficulté qui ont promu les albums, organisé le vote, etc. (voir archives).
– la défiance d’adultes vis-à-vis du support « album » considéré comme enfantin ! Pour lever ce frein il faut :
– appâter : cette année par des « pourquoi », tirés du livre éponyme, disséminés sur les portes et murs des établissements
– coopter d’office : au collège, l’enseignant donne une heure de cours pour présentation à sa classe.
– contaminer : inviter des collègues de l’établissement ou du même secteur géographique, bibliothécaires, documentalistes, animateurs, à goûter la scénographie.
– séduire les auditeurs par une présentation des albums, inventive et prenante.
– patienter : un enseignant de lettres récalcitrant (« ce n’est pas de la littérature »), à la troisième année, s’inquiète dès la rentrée de savoir si le collège repart dans l’aventure qui fait lire et parler.
– l’impact sur la lecture intime. Qui dit album dit texte limité (ça fait moins peur !), texte illustré (ça aide à comprendre et à interpréter). Les atouts physiques donnent confiance, rassurent (on pourra aller au bout) et stimulent la pensée du lecteur.
– la création de liens entre ceux qui partagent les mots des auteurs et leurs mots de lecteurs. Ces « mots qui disent que nous sommes semblables. Chacun. Chacune. Précieux. Uniques » (Jeanne Benameur, Comme on respire, Thierry Magnier, petite poche).
Véronique Marie Lombard (Livralire)