Dans les années 1950, dans les villages reculés italiens, l’électricité était encore un rêve. Qui dit que Don Lorenzo avait pu l’installer dans son école à Barbiana ? Sans doute les enfants lisaient-ils à la bougie ou à la lampe à pétrole.

Pour mettre leur public adulte dans l’ambiance de l’époque et du cadre, Mado et Yasmine, organisatrice d’1, 2, 3 albums au centre social d’Ambérieu (01) ont fait la lecture du Maître d’école dans leur espace habituel, agencé pour l’occasion en salle de classe éclairée aux bougies. Nul ne s’étonnera que la discussion ait porté sur la fée électricité et sur l’affirmation formulée à la fin de l’album : « la lumière, c’est mieux que l’obscurité ».

Suite à la lecture du Maître d’école et du Labyrinthe de l’âme, les 5e du collège de Pont-de-Veyle (Ain), ont dessinés  sur des feuilles noires des émotions. A vous d’imaginer lesquelles  !

L’album Le maître d’école fait l’unanimité dans notre Ehpad. Les résidents apprécient énormément cette histoire vraie qui soulève maintes discussions et réveillent beaucoup de souvenirs.

Les difficiles conditions de vie : pas d’électricité mais des lampes à pétrole, pas d’eau courante, les WC au fond du jardin, simple trou ou planche avec un trou au milieu !
« On savait quand les dames avaient leurs ours car les serviettes à l’époque séchaient au vent sur l’étendage« .

L’école : le chemin pour s’y rendre à pied et en sabots, l’uniforme, le déjeuner emmené dans un panier et réchauffé sur le poêle de la classe, l’austérité des maîtres d’école qui tiraient les cheveux, les oreilles, qui mettaient des punitions ou des coups de règles.
On n’avait pas le droit de se plaindre,  jamais !
En 39, quand on arrivait à l’école, on hissait le drapeau bleu blanc rouge. On entrait en rang et en silence dans la classe : on restait debout à côté de notre bureau et on attendait l’ordre avant de s’asseoir !
A l’époque dans les écoles, il y avait un grand sentiment de patriotisme.

Pas facile de s’écouter les uns les autres tant les idées fusent et les émotions montent. Mais l’envie est très forte de partager nos manières de voir l’école d’hier et d’aujourd’hui.
Murielle, animatrice, Ehpad Semur-en Brionnais (71)  

Titre : Le Maître d’école
Auteur : SILEI Fabrizio
Illustrateur : MASSI Simone
Editeur : Anne bâté © 2017

L’histoire, vraie, se passe dans l’Italie rurale de l’après seconde guerre mondiale. Un métayer, malmené par son patron dont il ne peut déchiffrer les contrats, décide d’envoyer son fils à l’école. L’enfant est furieux : il ne veut ni lire ni écrire. Mais à l’école du père Lorenzo, on apprend d’abord à faire du sport et à être un homme. C’est bon pour les enfants qui l’adorent, pas pour les riches qui contestent ses méthodes pédagogiques et sa défense des pauvres.