Contrairement à ce que pense une voyageuse suisse, ce n’est pas une erreur si son libraire lui a fourni le tome 2 de la vie de Moussa. C’est un choix de Livralire.
Nous avions lu et remarqué PARIS-PARADIS 1 mais n’avions pu le retenir.
Le tome 1, paru en 2011, raconte le projet de Moussa : quitter la vie amère de la brousse et gagner de l’argent pour, de retour au pays et comme d’autres avant lui, acheter une télé et construire une maison. Son rêve est plus fort que la mise en garde de sa mère sur les mirages de l’occident.
Le tome 2, paru en 2013 et choisi pour l’édition 8 d’1, 2, 3 albums, raconte son voyage de la brousse jusqu’à Paris. Il peut se lire indépendamment, faisant écho aux traversées clandestines que tentent chaque jour des migrants.
Propositions :
– En 2014, acheter PARIS-PARADIS première partie.
– Avant de le proposer en lecture, demander aux lecteurs de la deuxième partie qu’est ce qui a bien pousser Moussa à partir ? De quoi rêve-t-il en venant en France ? De quoi risque-t-il d’être déçu ?
Après huit lancements, ce n’est plus un secret.
Pour réaliser la mise en bouche créée par Livralire, il faut :
– lire les albums
– trouver 11 objets (gant de boxe, sac, outil, livre, palette, cage à oiseaux, riz, tonneau, tirelire, basket et palme)
– récupérer ou acheter des cartons
– acheter des sacs en papier, dits « cornets » en Suisse
– tirer les portraits des héros dont les droits sont offerts par les éditeurs
– imprimer les 17 panneaux de signalisation, si possible en double pour servir d’appât 15 jours avant l’animation.
– charger la bande son
– s’imprégner du texte
– répéter
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La percée dans la Franche Comté s’est faite le 11/12/13 à l’occasion d’une formation spécifique à 1, 2, 3 albums ouvertes aux professeurs de l’enseignement privé, auxquels se sont jointes des bibliothécaires du Jura et du Doubs. Nous avons été :
REVIGORES de savoir qu’un inspecteur conseillait la lecture des albums en classe.
CONFORTES dans le choix des albums jugés très riches par le corps enseignant.
INTERROGES sur la question du plaisir qui, l’expérience le prouve, peut être aussi bien ressenti à l’école qu’à la bibliothèque dans une lecture libre ou imposée, le plaisir n’étant qu’un état de réceptivité que les passeurs doivent générer à travers leur pédagogie.
ATTRISTES par la fin des voyages sur les routes pendant lesquels Marie France Vidal et moi, nous rions, analysons, cogitons et inventons.
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Si vous manquez de ressources pour acheter ou compléter un pack d’albums, il y a peut-être près de chez vous une entreprise prête à donner un coup de pouce concret.
A Louhans (71), le directeur de « L.D.C. Bourgogne » a remis un chèque de 400 euros pour acheter des albums et faciliter le voyage-lecture de scolaires bressans !
Bravo à ce volailler généreux qui a donné des ailes aux onze groupes partenaires sur la ville !
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Au 2e lancement dans l’Indre, nous avons été :
DESAPPOINTES par le peu de personnes présentes… Une erreur d’agenda et un manque de promotion sur lequel va rebondir l’équipe de la BDP ainsi que les participants, voyageurs convaincus, qui doivent contaminer sous peine de devenir des satellites (= voyageurs indépendants)
FRAPPES par un duo de bibliothécaires qui ont été secouées par leurs interventions régulières à la maison de retraite puis qui se sont senties « en manque » quand les 10 albums ont été lus.
QUESTIONNES sur le lien collège-bibliothèque ou comment l’investissement des bibliothécaires au collège peut rejaillir sur la place de la bibliothèque dans la vie des ados.
EMBALLES que le voyage-lecture soit un vivier pour l’animatrice de la « Maisons des enfants » (difficiles) où les albums ne sont ni abimés ni perdus et où l’affiche » Lire ensemble » n’a toujours pas été déchirée !
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S’inspirant des « cornets », autrement dits des sacs, de la scénographie 2014 prochainement en ligne sur ce blog, Dominique Grob a préparé une surprise pour ses collègues du collège d’Aigle.
Chaque jour, un album différent, venant d’un espace spécifique et confortable rempli d’albums et appelé « dégustalivres », est glissé dans un sac rouge et déposé en salle des profs, avec le message incitatif suivant :
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En décembre, chaque jour une lumière au coeur de l’hiver, une fenêtre ouverte sur le monde un album à découvrir à partager avec la ou les personnes de votre choix. Merci de nous/vous ouvrir ! |
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chaque jour de l'Avent
Au 3e lancement dans l’Allier, nous avons été :
INTERPELLES par une psychologue qui confie combien c’est difficile mais possible et positif de faire passer les albums à des patients âgés en souffrance psychique. Moyen : partir d’un livre et entrer dans les autres.
ENCHANTES de savoir que la lecture n’emmène pas toujours où l’on pense.
REJOUIS par une cadre de santé de la Nièvre qui va être assaillie à son retour à l’hôpital, ses collègues étant si impatients de découvrir le sac d’albums offerts par l’Agence Régionale de Santé de Bourgogne.
IMPRESSIONNES par le cri du cœur d’un adulte, résident d’un foyer de vie, venu avec l’animatrice : « les jeunes du collège avec qui on correspond et qu’on rencontre grâce aux albums ne nous voient pas comme des handicapés !
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Au 5e lancement, dans la Côte d’Or, nous avons été :
BOULEVERSES par l’absence, pour grave raison de santé, de Laurence, professeur de lettres à Genlis, active et fidèle voyageuse avec ses élèves de 3e en partenariat avec la bibliothèque et une maison de retraite dijonnaise.
QUESTIONNES par le bilan d’un bibliothécaire : « La première année on a beaucoup voté et peu lu. La deuxième année on a beaucoup lu et peu voté. »
INSTRUITS par la correspondance que des élèves de CM2 ont établi avec des aînés. Ils ont envoyé 40 lettres aux seniors de la commune et ont reçu 22 réponses.
STIMULES par la secrétaire d’un foyer de jeunes travailleurs qui confirme que les albums sont un outil de liens entre les résidents et un moyen d’évasion pour chacun.
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Au 5è lancement dans l’Ain, nous avons été :
RAVIS par la curiosité des élèves de 4e, anciens lecteurs d’albums en 6e et 5e, qui cherchent à savoir où la documentaliste a planqué la nouvelle sélection.
SURPRIS d’apprendre que la lecture des albums donne du souffle à des jeunes de lycée professionnel qui, pour la première fois, lisent sans difficulté notoire une fiction sélectionnée dans un prix littéraire.
CAPTIVÉS par les échos instructifs d’un voyage-lecture en Ehpad où l’animatrice découvrant que la lecture apaise et relie, varie les modes de lecture des albums et, l’édition 7 close, instaure un débat-lecture hebdomadaire en puisant dans les sélections antérieures.
ENCOURAGÉS par la présence attentive du nouveau directeur de la BDP de l’Ain dont le mot d’introduction traduit un souci d’ancrage sur le terrain que les directions de lecture publique perdent trop souvent de vue.
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