Au collège de Talant (01), Violaine ARNAUD, professeur d’arts plastiques remplaçante, a organisé un atelier créatif intergénérationnel en deux séances (trois auraient permis des finitions).
Elle a présenté des frises égyptiennes, des cases de bande dessinée, des retables et des polyptyques et fait observer comment y étaient racontées les histoires. Puis les élèves de 6e 2 et les seniors de la ville, qui voyagent dans les albums avec eux, se sont répartis en petits groupes (3 jeunes, 1 senior) autour d’un même album, discutant de la façon de raconter l’histoire.
La narration pouvait être linéaire, circulaire ou explosive comme les dessins qui sortent du même encrier dans Mille dessins dans un encrier. Les matériaux étaient divers : encre de chine, plume, feutres d’alcool, brou de noix, encre aquarelle.
Yvette, dans le groupe de Ruby tête haute, a apprécié cet atelier où elle a pu se mettre au service des jeunes et se rapprocher d’eux par ses conseils de peintre amateur ou les réponses à leurs questions techniques.
Jusqu’ici les rencontres intergénérationnelles s’organisaient en face à face avec des échanges et des témoignages ou même des lectures complémentaires*. Avec ces créations en petit comité, on est passé à un côte à côte convivial et émancipateur, qu’il faudrait inscrire désormais au programme d’1, 2, 3 albums sous une forme ou sous une autre.
*Christine VALCIN a partagé des extraits du récit intitulé Leçons particulières dans lequel la pianiste Hélène Grimaud aborde avec des professeurs la question de la transmission.




Sur quatre lundis et mardis (11 mars, 19 mars, 25 mars, 9 avril) pendant le temps scolaire et dans une salle dédiée, nous avons avec Martine transmis la scénographie des albums aux enfants, par petit groupe. 




Simone, la dame du 5e. Quand j’étais plus jeune j’avais une voisine au 5e étage, une vieille dame très distinguée que j’admirais beaucoup. Elle était pauvre quand elle était petite, mais elle a fait ensuite de grandes études. Elle avait grand coeur, elle avait le souci des autres, elle était très généreuse. Elle lisait tous les jours les journaux, écrivait aux hommes politiques pour changer le monde et tous lui répondaient. Elles faisaient des dossiers pour les voisins sur tous les sujets qui nous intéressaient. Un jour je l’ai aidée et elle m’a offert une belle bougie. Je suis heureuse d’avoir gardé cette bougie, ainsi je repense à Simone.
2/
groupe, à répondre par écrit aux 4 questions suivantes : Je suis en colère quand … / J’ai peur … / Ce qui me rend joyeux… / Par quel objet, couleur, lieu ou musique représenterais-tu l’espérance ? Les réponses sont découpées et déposées dans des pots en verre. Ceux qui ont fini les premiers se plongent dans l’album.