Chantal, animatrice du groupe des petits à la maison d’enfants (Déols-36), a animé tous les mardis en fin d’après-midi un atelier artistique autour  d’Un toit pour moi, album dont le thème des maisons « parle » particulièrement à ces enfants qui n’habitent plus vraiment la leur.

Les cagettes de la scénographie ont déclenché l’idée de récupération et de collecte d’objets et de matériaux à laquelle ont participé  les plus grands et le personnel d’encadrement.

Un temps de réflexion et de conception a précédé la phase de création. Au fur et à mesure de l’avancement de la  construction, les maisons étaient stockées dans l’espace de vie des ados en accueil de jour. Rien n’a été cassé ni détérioré.

Ce temps créatif, calme et apaisant fut un temps à part très apprécié et appréciable si bien qu’il est question de le reconduire l’an prochain avec un ou plusieurs albums de la prochaine sélection.

Véronique Lottaz, bibliothécaire

(Cliquez sur les côtés de l’image pour voir toutes les maisons)

 

Il n’y a pas que Philodolphe Pépin (Un toit pour moi) qui dessine des plans de maison.

cabaneA Sens (89), les ados du lycée professionnel Ste Colombe, font des plans d’habitat puis décident de mettre en commun leurs capacités et de fabriquer une cabane à lire écologique construite en  matériau de récupération : 360 briques de lait exactement !

A Semur en Brionnais (71), dans le cadre de leur rencontre intergénérationnelle régulière, un des participants propose d’écrire un texte autour d’Un toit pour moi. C’est avec plaisir et fierté qu’il le lit aux enfants, toujours très heureux et enthousiastes de revoir les aînés. A la fin de la lecture, les élèves dessinent la maison de leur rêve. Deux semaines plus tard, les nombreux dessins sont offerts aux résidents. On admire la maison papillon, la maison des cœurs, la maison à oreille ou encore la maison bonbon. Au retour à l’EHPAD un temps d’échange est programmé avec les autres résidents pour leur faire partager ces bons moments et leur montrer les beaux dessins. C’est un bon moyen de reparler du livre en question, de le feuilleter encore une fois….

pupitreopapi1Aux Quatre-saisons à Sainte Hélène (71), chaque lundi, Christelle, l’animatrice, et moi faisons aux résidents une lecture épicée d’un album. L’an passé, nous nous installions dans une petite salle polyvalente fermée qui, le succès venant, s’avère trop petite. Nous occupons maintenant le grand salon ouvert. Pour que la vingtaine de personnes assises en profite, nous avons dû organiser l’atelier en deux temps successifs. D’abord, la lecture épicée démonstrative et commune face au groupe puis, en  demi-groupe, un feuilletage de l’album au plus près, Christelle et moi ayant chacune un exemplaire  en main. Nous tentons des échanges. Pas facile. Certains s’assoupissent, d’autres ont la mémoire qui flanche. MAIS…

 Hier, c’était le tour du casque d’Opapi. Un monsieur totalement sourd, affalé dans son fauteuil roulant, redresse la tête. Il me sourit quand je lui montre les images. Un autre qui s’était isolé sur une banquette de côté, loin du groupe et des livres, me voyant ranger m’interpelle : « Vous avez parlé de la guerre 14-18. Je connais plein de choses là-dessus ». Comme je lui dis que ça m’intéresse, sa langue de délie. Né en 1927, il a connu sa femme quand il était au régiment à Verdun. Quand il marchait dans Douamont, son beau-père lui racontait la guerre. Et lui, rétif au groupe, semble content de parler seul à seul. Conclusion : l’installation ostentatoire des lecteurs dans le salon, passage obligé vers les chambres, a du bon.

Les albums de cette année et ceux des éditions précédentes sont en libre-accès en « facing » dans un panier glissé dans le meuble bibliothèque. Pour encourager la (re)lecture individuelle des aînés et du personnel, m’est venue l’idée de laisser dans le salon, sur un pupitre bien en vue, le livre du lundi qui devient le livre de la semaine. On a prévu une photocopie couleur de la couverture, posée en « fantôme » sur le chevalet, pour le cas probable où le livre sera parti vivre sa vie dans une chambre.

toitsemaineCette semaine, Le casque d’Opapi.
La semaine passée, Un toit pour moi et ses livres cousins : deux sur les habitats animaliers : Un toit à moi (Milan), Maisons (De La Martinière, mon imagier photo découverte) et un sur les maisons du monde : J’habite ici  (Milan, épuisé).

VML

Couverture.indd

Titre : Un toit pour moi

Auteur : DEDIEU

Editeur : Petite plume de carotte © 2013

 

Magnus Philodolphe Pépin ne veut plus dormir chez le lérot qui sent si fort. Il lui faut une maison à lui. Quel matériau, quelle hauteur, quel emplacement doit-il prévoir pour le logis idéal ? Le mieux serait d’aller observer les habitats du lapin, du muscardin, de l’écureuil, de la chouette, puis de comparer et de choisir.