Quand un album s’inscrit dans la Grande histoire, le remettre dans son contexte, c’est lui donner de l’amplitude. Nous en avons fait l’expérience à l’atelier « dégustalivres » de la maison des seniors  à Chalon/ Saône où nous présentions à deux voix la lecture épicée d’Un air de liberté à Congo Square.

Annie, professeur d’histoire-géographie* à la retraite, a fait un vivant exposé, cartes à l’appui, sur la traite négrière rappelant comment les esclaves étaient recrutés (captures de guerre,  enlèvements, achats, échanges) puis triés dans les colonies où le rapport maître-esclave était régi par le code noir. On s’y croyait presque !

La proposition de décompter avec le public les jours de la semaine jusqu’au dimanche festif a bien fonctionné nous amenant jusqu’à aujourd’hui avec les photos de la plaque commémorative et de la stèle près de laquelle on continue à danser et faire de la musique.

* Au collège ou lycée, c’est l’occasion ou jamais d’intégrer des collègues au projet et de leur faire découvrir que des textes illustrés valent des supports de cours !

Pour ceux qui les ont, pensez à proposer en livres cousins, à côté des romans jeunesse sur le sujet :
– deux albums de précédents voyages-lecture évoquant l’esclavage : Les Robinsons de l’ile Tromelin d’Alexandrine Civard-Racinais (Belin) et Catfish  de Maurice Pommier (Gallimard).
– deux romans adulte : Bakita de Véronique Olmi, sorti en poche en janvier 2019 et Underground Railways de Colson Whitehead (Albin Michel).
VML