A St Léger-sur-Dheune la lecture épicée d’Il était une forme restera dans la mémoire des co-locataires de la résidence Ages & Vie, à qui un artisan du village à offert le pack d’albums.
Ils ont apprécié d’être associés à une lecture originale et participative : prêter sa voix à un personnage, poser les caches sur les visuels. Ils préfèrent être acteurs que simples spectateurs comme pour la lecture d’Hokusai et le Fujisan, même s’ils avouent avoir découvert avec plaisir l’artiste et ses œuvres. J’imagine déjà leur investissement dans Le printemps d’Aubaka qu’on jouera tous ensemble aux beaux jours !
Les images en ont fait remonter d’autres. Des enfants en forêt, ça rappelle le Petit Poucet. Le bourreau, Blanche Neige ! La fée, la Belle au Bois Dormant ! Le bal, Cendrillon !
Sitôt le mot bal prononcé, les langues se sont déliées et les visages ont rayonné.
« Le bal du dimanche, c’était notre seule distraction. Nous les garçons, on attendait le dimanche pour voir les filles. Parfois trois dimanches de suite dans des villages voisins, puis plus rien !
On allait au bal à vélo. Les filles en robe cousues main et souliers cirés, les garçons cravatés, pantalons aux plis soigneusement marqués, et impeccablement coiffés. Les gars les plus endurcis osaient les cheveux longs. On formait des petits groupes de copains et de copines. On posait nos manteaux sur la rambarde du parquet de danse où nous évoluions sous l’œil des « futures belles-mères » ! On dansait sur la chanson du Spirou ou de la bombe atomique.
Quand on avait eu plusieurs fois la même cavalière, on était invité à prendre un café dans la famille… en vue d’un possible mariage ! »
Les vieilles dames peuvent-elles imaginer que des doigts de leurs petites-filles et arrière-petites-filles peuvent faire défiler sur l’écran des dizaines de prétendants !
VML
NB : Pour augmenter la lisibilité des images, la narratrice, tout en lisant, montre au public certaines illustrations avant de les poser sur table.