Cet hiver, une bénévole en Ehpad avait retiré Malala de la sélection car, me disait-elle, « comment voulez vous que les résidents de chez nous s’intéressent à cette jeune fille étrangère… »
Quel dommage ces « a priori » sur la réceptivité des lecteurs et auditeurs. Partout où son « grand portrait » (Rue du monde) a été présenté et lu, Malala a fait un tabac, cette histoire vraie apportant un formidable message d’espoir.
Au foyer des Chêne Bertin (APEIS) à Sens, les résidents ont réalisé le portrait de Malala et de deux enfants du monde (ci-joints) avec des matériaux de récupération.
Les 3e du lycée professionnel Sainte Colombe (Sens) ont mené une enquête sur l’école d’ici et d’autrefois, collectant les souvenirs d’anciens, d’ailleurs et d’aujourd’hui, écoutant trois de leurs camarades venus d’Afrique. Ils ont réalisé un documentaire déroulant qui sera partagé prochainement sur ce blog.
A l’IME Saint Béate (Sens), sept jeunes ont créé une chanson :
Ma Ma Malala /Ma Ma Malala/Ma Ma Malala
Elle veut aller à l’école /Elle veut être médecin
Mais dans son pays / Les filles n’ont pas le droit /Pas le droit de travailler
Alors elle se bat avec les mots /Pour les droits à l’éducation
A Semur-en-Brionnais, Murielle, animatrice à l’Ehpad, convaincue que le témoignage et la parole précieuse des anciens doivent être encouragés, valorisés et divulgués, raconte quel bon moment fut la lecture de Malala. Ce livre, en lien avec l’actualité, a suscité de vives émotions et a entraîné une discussion aussi intéressante que riche :
– J’ai aimé tous les passages de ce livre. Le droit à l’éducation et le droit des femmes, c’est fondamental.
– Malala défend son pays et ses droits même si elle a frôlé la mort : quel courage !– Nous, femmes occidentales, nous avons beaucoup de mal à imaginer cette condition féminine, surtout à notre époque- – – Malala réfléchit sans cesse et fait travailler son cœur. Il faut savoir s’oublier et s’ouvrir aux autres, aux pauvres gens.
– Il faudrait beaucoup de femmes comme elle.
– Ce livre m’a fait repenser à l’affaire Boko Haram en Afrique Noire il y a 3 ou 4 ans : un groupe musulman extrémiste est entré dans un groupe scolaire, enlevant 280 jeunes filles dont la plupart étaient chrétiennes.
VML