A Pont de Veyle (01), la magie de la présentation, pourtant sans sacs, a opéré pour 11 classes (6°, 5° et 4°).
Des élèves dansent ou miment les instruments sur les morceaux de musique. D’autres froncent les sourcils, se concentrent, comptent et recomptent : « Madame, mais y’ en a que 9 ! » (Bien vu, nous n’avions pas Le Code de l’art). Les élèves sont invités à lire de suite un album. Une jeune fille émue garde Un Rêve sans faim serré contre elle. Après qu’elle l’ait lu, je l’invite à en choisir un autre, elle me dit : » Non, celui-là il est trop beau, je vais pleurer ».
Karine Pépin, collège George Sand à Pont de Veyle (01)
En Saône et Loire, le deuxième atelier de lectures épicées (Mâcon) ayant comme le premier (Louhans), affiché complet, nous avons dû en ouvrir un autre sur Chalon le vendredi 14 février, 14 rue Leriche de 9h30 à 16h30. Des places sont encore disponibles.
Celui prévu le mardi 11 février à la bibliothèque de Bretenières, en Côte d’or au sud de Dijon, aux mêmes horaires, n’affiche, lui aussi, pas complet.
Les douze participantes de Mâcon me chargent de dire que c’est fort instructif.
Nous avons lu de plusieurs façons des portraits des gens de St Gratien. Puis par petits groupes, ont été lus les différents albums, debout ou assis, sur pupitre ou non, textes cachés ou non, avec ou sans le livre.
On découvre l’importance des détails pour que la lecture soit vraiment épicée : positionnement, regard, phrases accroches, synchronisation des mots et des images, etc.
Un professeur de lycée de dire : « Nous voilà bien outillées pour aider nos élèves à lire à voix haute les albums, face à un public de non habitués comme des aînés ou des étrangers ».
Ne pas hésiter à nous rejoindre (c’est gratuit) et à s’annoncer même la veille au soir par mail à asso[arobase]livralire.org ou par téléphone au 06 68 38 14 44.
VML
GUERIF Andy |
Le code de l’Art |
Palette… |
2013 |
14.90 |
Comme les gens de St Gratien (La vie des gens), chacune a son objet fétiche à découvrir en tournant les coins de pages.
Premier voyage, premier lancement au collège Prévert (Chalon – 71).
Après avoir lancé « un avis de recherche » des objets insolites sur le site du collège, j’ai éveillé la curiosité des collègues : qu’allais-je faire avec une palme, une cage ou une tirelire-cochon ? Finalement, j’ai récolté plusieurs palmes, gants de boxe et cages à oiseaux… C’était inespéré!
Lundi 27 janvier : 1ère présentation devant 2 classes de 6ème. Le coeur battant, les mains moites, les 10 élèves de l’atelier théâtre 6ème ont enchainé les lectures devant un public silencieux et totalement conquis : inutile de dire que ce sont les 2 albums Brindille et Va t’en guerre (pour lesquels j’ai ajouté une petite mise en scène) qui ont remporté tous les suffrages.
Le documentaliste m’a déjà dit que de nombreux élèves étaient venus à la récréation feuilleter les albums : c’est déjà vraiment une belle réussite !
Sandrine, professeur de lettres
ça existe !
A Déols (36), quand le CDI du collège accueille les bibliothécaires, c’est parti pour un grand déménagement !
On pousse les tables, les chaises. On installe des cartons. On sort du bric-à-brac de sacs aux illustrations énigmatiques. Puis des livres surgissent peu à peu, éclairant toute la mise en scène. Des collégiens, assis par terre, serrés comme des sardines sont très attentifs.
A présent, ce sont eux qui vont lire et créer à partir des albums. Nous, bibliothécaires, attendons avec impatience, comme chaque année depuis trois ans, le résultat de leur travail par petits groupes.
La présentation des albums, un moment privilégié qui nous apporte du stress (ah ! la préparation et les répétitions !) et le bonheur de partager des moments privilégiés, hors de la routine du quotidien.
1, 2,3 albums : une animation originale qui nous ramène au cœur de notre métier : parler de lecture, de livres, de découvertes, et créer des liens avec des publics très différents, que nous ne rencontrons souvent qu’à cette occasion.
Des moments comme ceux-ci, j’en souhaite à tous, car là, je sais vraiment pourquoi je fais ce métier-là, et pourquoi je l’aime !
Véronique Lottaz, bibliothèque de Déols (Indre)
Pour la première année, Livralire met à disposition des animateurs du voyage-lecture un kit de lectures épicées.
Définition :
Une lecture épicée d’un album est une lecture à voix haute, intégrale ou aménagée (partielle ou/et découpée) et dynamique (plusieurs voix possible).
C’est un tremplin pour la lecture individuelle intégrale.
Elle est faite avec le livre posé sur un pupitre, avec des illustrations isolées (type kasmihibai) ou sous forme de mise en scène (photo jointe de » Toujours debout« ).
Création :
Les propositions ont été créés et jouées en atelier par des membres du comité de sélection des albums : Emmanuel Delorme, professeur de lettres, Véronique Guyon, documentaliste, et trois « filles » de Livralire : Catherine Rizet, Marie France Vidal et Véronique Marie Lombard.
Origine :
Lors des derniers voyages-lecture intergénérationnels, nous avons constaté :
– qu’il faut faciliter l’entrée dans les albums pour des publics en difficulté
– que la lecture à voix haute face à un petit groupe ne s’improvise pas
– qu’il est nécessaire d’associer dans la lecture à voix haute les adultes responsables des groupes ou même des voyageurs
Proposition d’utilisation :
Instituer dans son établissement ou dans sa classe un atelier régulier de lectures épicées.
Faire suivre la lecture d’un feedback personnel (par exemple, chacun dit un mot pour caractériser son ressenti), d’un échange sur une image, une question, le thème, d’un prolongement écrit ou oral spontané ou préparé.
Ainsi à Lutilea-Louhans (atelier de lutte contre l’illettrisme), chaque mardi sont partagés un à un les albums.
Dans son CDI, on peut instituer une lecture/ semaine à une coupure de midi ; à l’EHPAD, un album par semaine ou quinzaine à l’heure de son choix.
VML