Les trois albums préférés par les lecteurs sont :

BRINDILLEaccroche guerreaccroche codeart6

Tous les albums ont été lus et sélectionnés par des lecteurs. Globalement, ils ont été aimés :
– Un petit peu : Emile le petit fifre
– Moyennement : Paris Paradis 2, Toujours debout, Le rossignol et l’empereur de Chine, La vie des gens
– Beaucoup : Rêve sans faim, La Reine du Niagara
– Passionnément : Va t’en guerre, Le code de l’art
– A la folie : Brindille (qui caracole en tête)

Ce vote met en avant des préférences individuelles. Il fait passer au deuxième plan les albums qui ont eu une place de choix dans la vie des groupes. On pense particulièrement à La vie des gens qui mériterait un prix de la création partagée.

Quand un scrutin a été organisé, le taux de participation a été fort. Quand le scrutin n’a pas eu lieu, les lectures n’en ont pas été moins nombreuses. Et c’est ça l’essentiel du voyage-lecture : LIRE.

Ici et là, des lecteurs s’apprêtent à passer leur pack de livres à d’autres. Et c’est ça le meilleur du voyage-lecture : DONNER à LIRE.

BRAVO et MERCI
– aux correspondants qui ont transmis dans les temps les résultats à Livralire
– aux animateurs du voyage qui ont organisé le scrutin
– aux lecteurs de 10 à 104 ans qui ont partagé leurs préférences
– à Marie-France Vidal, silencieuse et efficace derrière son écran
– à tous ceux qui ont encadré le voyage dans leur établissement
– aux éditeurs, auteurs et illustrateurs

Ce blog reste ouvert. Puisse chacun y trouver des idées pour continuer à faire vivre la sélection 2014 et pour organiser son prochain voyage dans les albums.
VML

On ne va pas partir en guerre contre ceux qui ont oublié la date du scrutin, ceux qui ne savent pas remplir une fiche de résultat, ceux qui se contentent de donner leur trio gagnant, ceux qui ne signalent pas qu’ils n’organisent pas de scrutin dans leur établissement …
On ne mettra pas nos gants de boxe…
On va attendre sagement avec un livre d’art, même si on a très envie d’explorer d’autres pays …
On donne une dernière chance aux retardataires pour communiquer des résultats déchiffrables jusque lundi 2 juin.
Annonce des résultats sur le blog et par mail : mercredi 4 juin.
VML 

Depuis janvier, les voyageurs-lecteurs ont découvert les albums, les ont lus seuls ou à plusieurs, en ont discuté, les ont partagés sous différentes formes.  
Le temps est venu d’exprimer ses préférences. Chaque participant à 1, 2, 3 albums est invité dans son établissement à voter pour ses 3 livres préférés*: ceux qu’il aimerait offrir à quelqu’un ou s’acheter s’il en avait l’occasion ou/et les moyens.    
Le vote n’est pas le but du projet. C’est un moyen de clore, de s’exprimer, de partager, de se retrouver entre lecteurs d’âges et de statuts différents. Ainsi à Chagny (71) après avoir rappelé  chaque histoire à l’aide des sacs de la scénographie, les jeunes de CM2 ont pris les personnes âgées par la main pour les aider à voter.

chagny2fille chagnyplusieurs chagnygarcon

C’est aussi une occasion d’exercer sa liberté de choix, de comprendre le jeu de la démocratie (dixit un professeur d’histoire) et d’avoir un statut social (dixit un cadre de santé en hôpital psychiatrique). Que ceux qui ne peuvent l’organiser cette année s’en souviennent pour l’année prochaine.radar

Chaque établissement organise le vote à sa façon, avec ou sans les bulletins (modèle fourni par Livralire) avec pour urne, une boite à chaussures, un gros pot de fromage blanc récupéré à la cuisine, une urne transparente prêtée par la marie ou une boîte en forme de radar  (ci-contre) créée, dans l’esprit des panneaux de signalisation du Code de l’art, par la bibliothèque de Chatillon-sur-Chalaronne (01).

Vivement juin que nous connaissions la cuvée 2014.
VML
* Les lecteurs qui n’ont pas trouvé trois albums à leur goût peuvent voter pour seulement un ou deux albums.

encostumeMi mai, nous assistons, Marie France et moi, au collège Saint Dominique (Chalon) à une répétition de « Living bird ». Cet opéra américain (livret et musique de Clare Cook – adaptation Paul Marin) met en musique le conte d’Andersen : Le rossignol et l’empereur de Chine.
Thibaut Casters, Chef de choeur de la Maîtrise Saint-Charles dirige, au clavier, énergiquement et chaleureusement une trentaine d’enfants de 9 à 11 ans.
On retrouve les personnages de l’album : l’empereur, à ses côtés, le général et la servante, les courtisans qui forment le chœur, l’horloger. L’artiste a ajouté un médecin et un clown qui, comme l’horloger, n’ont pas réussi à rendre à l’empereur sa joie de vivre. Seul le vrai rossignol saura le faire. Une version musicale intéressante dont on aurait aimé faire profiter bien des lecteurs d’1, 2, 3 albums.

VML

Jeudi 15 mai à l’Hôtel Dieu de Mâcon.
hdieumix80 personnes dans une même salle.
Le monde en réduction : des jeunes, des adultes, des aînés, des bien portants, des personnes à mobilité réduite, des handicapés, des beaux visages, d’autres abîmés, des peaux de toutes les couleurs, des bavards et des taiseux. Hormis la dame en fauteuil roulant, lectrice à voix haute qui a une diction remarquable (normal, me confiera-t-elle, j’étais institutrice) que Gilles, l’animateur, conduit régulièrement s’approvisionner à la médiathèque, très peu lisent. Les trente jeunes du collège Schumann sont en SEGPA et les résidents (Ehpad + long séjour) loin des livres. Et pourtant trois albums les réunissent : Toujours debout, Emile, le petit fifre, Le Rossignol et l’empereur de Chine.
Ils font ensemble une lecture polyphonique, légèrement imagée, des trois albums, devant une quarantaine de patients et quelques agents hospitaliers.

tjsdeboutLe rendu pourrait certes être amélioré : un découpage en séquences, une mise en image plus intense aideraient le public à se représenter l’histoire (je partagerai mes suggestions par la suite avec tous les voyageurs). Mais l’essentiel n’est pas là. Il est dans l’investissement de chacun : le duo de dames qui chaque année annonce par un panneau le nom de l’album ; le monsieur qui joue Manet puis l’empereur de Chine, celui qui manie la tronçonneuse ; les ados qui, énergiquement accompagnés par leur professeur de lettres, d’art plastiques et la documentaliste ont vaincu leur trac et ont progressé dans la lecture.

jlebrunLes jeunes, souvent moqués au collège par leurs pairs, peuvent être fiers. Eh oui, comme dit cette jeune fille, on a redonné le sourire à des aînés.
Les lecteurs âgés peuvent être fiers. Ils témoignent de la vie dans le grand âge. Des jeunes ne s’y sont pas trompés. Un groupe est venu plus tôt pour voir une dame très affaiblie qui ne pouvait quitter sa chambre et d’autres ont dansé avec le roi du jour.
En faisant quelque chose ensemble, ils ont grandi en humanité.
VML

Premier voyage dans les albums pour notre lycée professionnel Julien de Balleure de Chalon-sur-Saône en jumelage avec l’EHPAD Roger Lagrange dans le quartier des Près Saint Jean.
Deux rencontres grâce à Emile, le petit fifre.
La première avec des terminales CAP en chaudronnerie ou électrotechnique autour de Manet. Les élèves montent une exposition. Chaque élève présente son panneau aux résidents. Remontent  des souvenirs mais aussi des hobbys, des  rêves et des regrets. Echanges enrichissants pour les jeunes et stimulants pour les résidents quelque peu désarçonnés par la fraicheur et la spontanéité des grands ados ! Prochain RDV dans les ateliers du lycée.

La seconde avec des terminales CAP électriciens qui après plusieurs répétitions au lycée font une lecture théâtralisée de l’album. En costume et plein de trac, devant un parterre de résidents médusés, ils ont brillamment joué, nous surprenant et se surprenant eux-mêmes. Le goûter a été l’occasion de faire connaissance et d’augurer d’autres échanges.
Philippe Le Moëlle, professeur documentaliste au lycée professionnel 

annitaylor

Cécile alias
Annie Taylor

Au campus 93, nous avons proposé une découverte active de La reine du Niagara à des jeunes en formation CAP agents de sécurité et cordonniers. A protocole identique, résultats différents. 

Avec les agents de sécurité :

JOUR 1 : Lecture
1/ Lecture épicée de l’album. Très bonne réception. « Histoire passionnante avec un personnage courageux et passionné ». « Histoire intéressante avec une femme audacieuse qui aurait du trouver une autre idée pour gagner de l’argent »
2/ Discussion sur la célébrité (la plupart des jeunes rêvent d’une petite vie tranquille) et sur l’argent nécessaire ou non au bonheur. Parallèle avec la phrase de Chloé dans Paris-Paradis : « L’argent ne fait pas le bonheur mais il y contribue ». Discussion sur « Fear factor » et les émissions de téléréalité.
JOUR 2 : Interview
1/ Préparation par les élèves de questions à poser à Annie Taylor :
   Qu’avez-vous ressenti lors de cette chute de plus de 48 mètres ?
   Qu’est-ce qui vous a poussée à accomplir cet exploit ?
   Dans quel but ?
   Vous avez eu peur pendant la descente ?
   Seriez-vous prête à le refaire ?
   Avez-vous eu des côtes cassées ?
   Avez-vous fait appel à des ingénieurs ?
   Est-ce que vous avez pensé à votre famille lors de la chute ?
   Vous avez quel âge ?
   Où habitez-vous ?
   Pourquoi les chutes du Niagara ?
   Est-ce que l’exploit a donné un sens à votre vie ?
   Avez-vous effectué un entrainement avant ?
   Pourquoi avez-vous choisi de promouvoir votre exploit ?
   A votre avis pourquoi les gens n’ont pas cru que c’était vous ?

2/ Interview de 12 minutes
Claire, ma collègue, jouait Annie Taylor et moi le « coach » de mes journalistes.

JOUR 3 : Article
Les élèves journalistes ont transcrit l’interview et on crée un chapeau pour la publication du tout.
Annie Taylor, la casse cou senior
A l’occasion de l’anniversaire de son exploit, nous avons rencontré Annie Taylor, à l’ombre des arbres, au bord des chutes du Niagara. Le 24 octobre 1901, cette aventurière de 63 ans a descendu ce mur d’eau de 48 mètres dans un tonneau. Flash back sur un sacré challenge.

Avec les cordonniers, ça s’est nettement moins bien passé : écoute médiocre, mauvaise réception : «  histoire nulle », « dame moche », « livre sans intérêt ». Quand on leur a annoncé qu’ils avaient RDV, le lendemain pour une interview d’Annie, Enzo a eu l’air affolé : « Eh, mais madame !!! Je sais pas parler anglais moi ! « 
On lui a dit qu’elle aurait sans doute un accent, mais qu’elle savait parler français ! Il a compris que je serai Annie Taylor ! Le lendemain, ils ont préparé des questions avec ma collègue. Ils ne voulaient apparemment que poser des questions personnelles, alors que nous voulions qu’ils se centrent sur l’exploit.
L’heure suivante, ils me rejoignent au CDI. Ils ne me reconnaissent pas. J’avais mis un chapeau, un châle et une robe et de loin, j’étais méconnaissable.
L’interview s’est bien passée. Ils ont reconnu qu’ils auraient dû s’intéresser à l’aventure dont ils veulent maintenant en savoir plus. Enzo m’a dit qu’il n’aurait jamais lu un livre comme ça tout seul. Je lui ai dit que c’est pour ça qu’on l’avait lu ensemble. Il m’a souri ! Rédiger un chapeau n’a pas été facile pour les pros des chaussures !

Ecoutez l’interview d’Annie Taylor :

Cécile BEYER (Campus 93) et VML

Reprenant l’idée du collège Jean Monet de Luisant (28), Le Code de l’art a été introduit à la résidence des quatre-saisons (Sainte-Hélène-71) sous forme d’un jeu adoptant la trame suivante : 

pagesblanchesstehelene
christelle
pompeaessence 

1/ Faire des photocopies couleurs de 10 panneaux et des 10 tableaux correspondants. On peut légèrement les agrandir tout en gardant le format A4.
2/ Installer les invités autour d’une table. Déposer devant chacun (et selon le nombre) une ou deux reproductions face couleur cachée.
3/ Faire retourner une à une les images. Faire décrire le panneau ou le tableau.
4/ Quand tout est découvert, marier ensemble les images : panneau / œuvre.
5/ Montrer d’autres associations dans le livre.
Ce jeu est une voie d’accès à l’album et doit le rester. Ayant compris le principe à partir d’une dizaine de paires visuelles, les lecteurs sont invités à découvrir les autres dans le livre.

VML

finstehelen

Publics
3 lieux, et 3 publics différents, que 3 bénévoles du groupe Lutiléa rencontrent en alternance en séance d’une bonne heure tous les 15 jours.
– Dans les locaux de Lutiléa : un petit groupe d’apprenants – 4 à 5 personnes – avec leurs accompagnateurs
– Au Centre social de la Chanaye : 7 à 8 femmes pour la plupart d’origine maghrébine, inscrites dans un atelier d’insertion
– A l’Accueil de jour de l’Etablissement des Saugeraies : 4 à 5 adultes handicapés moteur (infirmes moteurs cérébraux, se déplaçant en fauteuil roulant) avec souvent des difficultés d’élocution, rejoints par un groupe de 4 à 5 personnes atteintes de déficience intellectuelle dont un seul lecteur, venues avec grand enthousiasme de L’ESAT voisin d’Hurigny avec les deux accompagnatrices.

 Cartes postales de Marie Odile Armand
Nous utilisons les lectures épicées, les abrégeant ou les simplifiant pour faciliter la compréhension.
Les réactions sont nombreuses :

Pour Brindille :
A Lutiléa, Cécilia, d’origine africaine : « ça se passait comme ça chez moi. C’est moi qui faisait toutes les corvées, ça me fait du bien de pouvoir en parler ».
Au Centre social, on évoque la place de la femme dans la société, on approuve l’évolution de la condition féminine. « Au moins nos filles, elles peuvent faire des études et elles auront un métier ».
Aux Saugeraies, un jeune travailleur de l’ESAT d’Hurigny nous parle de rapports violents au sein de sa famille, de rivalités. Sa collègue, Aline, nous dit avec beaucoup de spontanéité et d’émotion communicative qu’elle n’a pas été élevée par sa mère, qu’elle « ne l’avait vue que sur des photos ».
On évoque aussi la notion de défi, d’objectifs que l’on se fixe pour arriver à progresser, à se dépasser. Aline nous montre fièrement une médaille qui ne quitte pas son cou, remportée lors d’une compétition de raquettes dans la neige. Cathy nous parle de son apprentissage pour prendre le bus toute seule avec son fauteuil roulant et de sa fierté lorsqu’elle y est enfin arrivée.
Et, avec l’aide très ludique du livre A quoi tu joues ? (Marie-Sabine Roger), on a pu démonter dans la bonne humeur les a priori sur les jeux filles / garçons, les métiers etc.

 L’histoire d’Emile nous a offert de belles ouvertures. Les conditions de vie du jeune garçon et la rudesse de l’internat à la caserne émeuvent, on parle aussi de destin, du hasard qui immortalise le petit fifre, et même de musique militaire !
Nous montrons dans différents livres d’art d’autres œuvres de Manet – celles que l’on retrouve accrochées au mur de son atelier – ainsi que quelques exemples de la peinture « révolutionnaire », voire scandaleuse, de l’époque. Savoir que personne ne voulait de ces tableaux qui valent maintenant des fortunes interpelle tout le monde.
Lire la suite

Protocole astucieux mis en place au CDI du collège St Dominique (Chalon) sur une semaine et pour toutes les classes participantes au voyage-lecture.

1/ Imprimer sur bristol 21×21 des visuels des 9 personnages (ceux de la scénographie). Pour Le Code de l’art , un bristol blanc .
2/ Coller au dos le résumé fait par Livralire  sur le site (et le blog) pour chaque album
3/ Accueillir une classe. Montrer aux élèves un personnage. Le faire reconnaître et faire raconter son histoire. Raviver au besoin la mémoire en lisant le résumé. Discuter.
4/ Offrir un temps de lecture individuelle et complémentaire des albums
5/ Signer les carte de lecteurs

Observation :
Les jeunes situent bien les personnages. Voyant la carte blanche, un élève dit : « C’est le Code de l’art. Un tableau blanc, c’est de l’art ! »