Au collège Notre Dame d’Ornans (Doubs), une classe de 5ème a réalisé des présentations numériques pour donner envie de lire aux autres collégiens. Les albums ont été équipés de QR code (à lire avec les tablettes du CDI) qui permettent d’ouvrir la présentation en ligne.

Exemple avec Toujours Debout réalisé par Celia Dahes. 

 MECS : Maison d’Enfants à Caractère Social 
ADJ : Accueil De Jour
36130 Déols

 Cher Joseph, bonjour

Déjà 105 jours que l’un de tes petits glands rondouillards a germé chez nous à la Maison d’Enfants. Cela n’a pas toujours été facile mais les bibliothécaires nous avaient prévenus que tu t’accrocherais et que tu tiendrais bon. Les premiers temps, tu en as connu quelques tempêtes d’hésitation, quelques sauts d’humeurs et vagues à l’âme, mais malgré toutes nos réticences, c’est vrai tu as tenu bon …

Un jour de grand vent, tu as pris corps, tu t’es matérialisé sous forme de peinture, et carton, et puis, tu nous es apparu à tous … beau et majestueux.

C’est à cette période que nous avons commencé à te voir, t’entendre, et surtout à penser à toi. Nous avons pris conscience des choses, ton esprit s’est infiltré en nous, et, avec toi on a réfléchi, on s’est élevé, on a grandi et pris de l’assurance…
Nous voulions te dire, que chez nous aussi nous avons une p’tite au gilet, un couple d’amoureux, et des tas de tatouages. Il y a des jours où c’est bruyant, on en a marre, on voudrait bien aller voir ce qui se passe ailleurs, il parait que c’est beau la mer ; dans le Berry on ne la voit pas. Dommage !

Finalement au fil des semaines tu es devenu Joseph Lebrun, membre à part entière de L’ADJ : toujours debout, à l’heure, et de bonne humeur…

Tu es devenu notre mascotte, Lire la suite

A Déols (Indre) une belle chaîne de lecture s’est mise en place autour de l’album Toujours debout.

Présenté par les bibliothécaires à la Maison des enfants, avec les autres albums, Toujours debout est adopté ensuite comme livre phare par Sandrine, éducatrice. En vue d’un jumelage avec l’EHPAD, elle organise un protocole de créations et d’échanges différent pour les ados et pour les enfants.

1/ Les ados (moins de 16 ans et déscolarisés), en accueil de jour, préparent une lecture scénarisée de l’album :
Toujours debout maison de retraite Déols 2014pt– créent un tableau animé : un grand carton avec une peinture de l’arbre-héros + des photographies des objets clés, dotées d’un velcro pour accrochage progressif
– font une transcription de l’histoire qu’ils saisissent à l’ordinateur 
– cherchent des musiques pour marquer les temps importants
– font en soirée une générale devant les enfants pensionnaires

Résultats :
dessin arbre maison d'enfantspt– Grand succès de leur présentation à l’EHPAD : des ados méconnaissables, des aînés joyeux qui gardent le tableau et le livre. 

Rédaction de lettres adressées à Joseph ici

2/ Les enfants dessinent leur arbre de vie qu’ils présenteront en avril aux résidents, les invitant à leur tour à faire le leur.  

VML

Joseph Lebrun a connu la guerre, l’amour, la fête, les nuisances. A 400 ans, ce chêne blanc est Toujours debout. D’autres types de chêne, Quercus robur, Quercus pubescens, Quercus petraea, ont été témoins de scènes de vie et de mort ou ont été plantés histoiresdarbresen remerciement ou pour faire un vœu.  Entiers, creux, sortis d’un rocher ou tordus, ils ont été répertoriés par l’association ARBRES, fondée il y a 20 ans, et ont reçus le label d’arbres remarquables aux côtés de tilleuls, platanes, ifs, châtaigniers, hêtres, oliviers, cèdres, robiniers, ginkgos, etc. 

Ce printemps, les éditions Plume de carotte en présentent 55, dont une dizaine de chênes, dans un très beau documentaire intitulé Histoires d’arbres remarquables (27 €) réalisé par Georges FETERMAN.

Sont cités en annexe et par département, tous  les arbres labellisés à ce jour comme le chêne du château de Saint Germain les Buxy (71) âgé  de 250 ans !arbredseglise

Celui de la forêt de Fey-en-Haye a eu moins de chance. Situé dans la Meuse, en pleine zone de combat pendant les deux dernières guerres mondiales, ce chêne a reçu des balles de fusils et des éclats d’obus.  Puis une bombe l’a décapité. ll s’est tenu debout jusque 2005. Fragilisé par la pourriture, on décida de sauver cet arbre témoin. Il fut abattu avec précaution, séché pendant un an puis installé, telle une relique en l’église Saint-Gorgon de Fey-en-Haye.
VML 

Un gland. Un gland rondouillard. En huit mois, ça devient  quoi ? Une pousse

Une pousse costaude, ça deviendra quoi ?  Un arbre

Un arbre qui sera peut être « Toujours debout » cent ans après sa naissance 

 

isimontjsdebout2A Chatillon sur Chalaronne (01), nous avons accueilli Isabelle Simon, l’illustratrice de Toujours debout  pendant une journée : le matin au lycée professionnel sur des crédits alloués par le Conseil régional de Rhône-Alpes (projet Eureka), l’après-midi au collège avec des crédits ROM.

Le matin, Isabelle a présenté son travail aux élèves de seconde bac pro grâce à son diaporama et à ses différents livres qui ont circulé dans la classe. Les élèves ont vite repéré Oh ! Les amoureux ! et Les petits bonhommes sur le carreau que nous allons commander rapidement. En français, les élèves s’étaient inspirés de La vie des gens : chacun avait choisi et décrit un héros fictif ou réel et lui avait attribué, argumentaire à l’appui, un objet. Par demi-groupe et pendant une heure, Isabelle leur a fait travailler l’argile et réaliser en volume leur héros, souvent avec talent. Ces jeunes de 15 ans, futurs mécaniciens en maintenance des engins de travaux publics, ont beaucoup aimé ce travail qu’ils vont continuer en peignant leur personnage puis en le photographiant sur un fond de leur choix.

collages

L’après-midi avec les élèves de 6ème F a été organisée de la même façon : un temps commun sur le travail d’artiste d’Isabelle et sur les étapes de l’édition d’un ouvrage suivi d’ ateliers en demi-groupe : déclinaison du thème de l’arbre par collages surréalistes qui seront accompagnés de haïkus.

Nous remercions Isabelle Simon  et nous vous la conseillons. Le bilan est plus que positif. Au lycée, nous réfléchissons pour l’an prochain à un atelier artistique de plusieurs semaines pour nos élèves « décrocheurs ».
Emmanuelle Guillet (CDI lycée) et Christelle Hachemi (CDI collège)

Les tarifs d’Isabelle sont ceux de la charte : 411 € la journée et 248 € la demi journée + transport
Contact : simonisabelle1135 [arobase]neuf.fr
Site : http://illustrabelle.free.fr/

 

tjsdebout7Avec une collègue de français, nous avons proposé une lecture polyphonique de l’album « Toujours debout » à une classe d’agents de sécurité. Les jeunes ont pioché au hasard les textes que j’avais numérotés en amont. On a fait ensemble une lecture à voix haute. Après un «débriefing», pour voir ce que chacun de nous en avait compris et retenu, on leur a demandé de réaliser une illustration. Et ensuite seulement, on leur a donné les exemplaires de l’album.

Le résultat est surprenant : ils y ont tous mis beaucoup de cœur et pas un n’a regardé son portable pendant deux heures (un vrai miracle ici !!!). Comme je leur demandais en fin de séance de mettre un mot sur un palmier de papier, un garçon a écrit : « Comme j’aime lire, ce livre m’a fait voyager, et rêver. Je tiens à vous remercier pour ce moment de bonheur »

Une jeune fille a aussi écrit ce texte sur une feuille découpée en forme de chêne :

Mon petit arbre !
C’est avec passion que je te parle
C’est tout doucement que je me rapproche de toi, pour te parler de tout ce que j’ai dans mes pensées.
Oui je sais que tu ne pourras jamais me parler, mais…
C’est pas grave !
Je me rapproche de toi, et je t’embrasse.
Je m’approche de toi, et je me raccroche.
Comme j’aime te parler librement, sans jugement !
Comme j’aime te raconter mes idées, mes passions et mes rêves.
Merci pour me donner l’envie de vivre.
Maintenant il faut que j’aille.
Sois pas triste !
Je reviendrai demain !
Je promets !
Au revoir mon petit arbre !
Au revoir

La phase « illustration » a été laborieuse. Bien qu’âgés de 18 ans, ils dessinent comme des enfants !
Il aurait sans doute mieux valu travailler de concert avec un professeur d’arts plastiques pour cette traduction en images.
Cécile Beyer, Campus 93