1, 2, 3 albums est une aventure de lectures partagées, pas un championnat ni un défi. Et pourtant on propose un scrutin.

Le vote final pour ses trois titres préférés n’est pas une obligation mais une chance pour ceux qui ont lu ou se sont fait lire les albums. (Relire la partie vote dans le vademecum)

C’est l’occasion de :

  • consolider la mémorisation des lectures en revenant dessus à partir des visuels du prélude par exemple
  • exprimer ses préférences et connaitre celle des autres, selon les critères suivants : l’album qu’on aimerait offrir à quelqu’un ( à qui et pourquoi ?), celui qu’on aimerait posséder pour le relire ou le partager, celui qui nous laissera des traces, etc..
  • faire l’expérience d’un scrutin pour les plus jeunes ou pour les adultes qui en sont exclus
  • retrouver ou rencontrer d’autres personnes qui ont lu les mêmes albums

Livralire fournit du matériel (modèle d’affiches, de bulletins, fiches de résultat) et un guide pour organiser au mieux le vote individuel ou de groupe.
Exemples :
– Ici, le vote intergénérationnel se fait en deux temps. Jeunes et aînés, répartis en petits groupes ont discuté et fait un choix unique de trois albums préférés. Un délégué déposait ensuite le vote du groupe dans l’urne.
– Là, le vote réunit les élèves de CM, de 6e et les aînés de l’Ehpad. Le vote individuel a lieu dans chaque classe et à l’Ehpad. Lors de la dernière rencontre, les bulletins sont apportés, déposés dans l’urne et comptabilisés en public.

On peut organiser le vote quand on veut, sachant que les résultats doivent être transmis aux correspondants départementaux au plus tard le mercredi 14 juin au soir.

 Les résultats seront proclamés le lundi 19 juin 2023.

VML

 

A la médiathèque de Saint-Maur dans l’Indre, nous proposons quatre fois par an, en partenariat avec le service Jeunesse de la ville, des ateliers intergénérationnels : jeux intérieurs et extérieurs, cuisine et lecture partagée.
Les volontaires s’inscrivent, souvent en binôme familial (un enfant, un grand parent). Nous veillons à avoir la parité entre jeunes et adultes.

Celui sur la lecture se déroule en trois séances : deux pour préparer une lecture épicée d’1.2.3 albums, une pour la partager avec un public.
Cette année, nous avons choisi de jouer l’Expédition.
Les huit participants, quatre jeunes de 10-11 ans, Maxime, Inès, Emma et Marine et quatre adultes, Marie-Anne, Colette, Maryse et Gérard ont :
– formé un duo autre que familial
– choisi la tranche de vie de l’héroïne de l’album qu’ils voulaient raconter
– fait deux répétitions à la médiathèque
– partagé le 18 avril la lecture avec quinze résident.e.s de l’Ehpad.

Le succès a été à la hauteur de l’investissement des lecteurs. Mieux, des liens se sont tissés pendant le goûter servi par les enfants, qui ont ensuite raccompagné les ainé.e.s. Spontanément, ils ont proposé aux résidents de revenir à titre individuel pour lire dans leur chambre.

Au troisième trimestre,  en plus d ‘être parrains de lecture, ils seront colporteurs d’histoires : avec leurs complices adultes, ils ont décidé de faire aussi une lecture à leurs pairs du centre de loisirs.

Karine Chalumeau-Berberian, responsable de la médiathèque Raymonde Vincent (Saint-Maur-36)

Après la lecture épicée puis la lecture cursive de l’Expédition, j’ai invité les résident.e.s à choisir un verbe qui leur parlait. Au fur et à mesure les langues se sont déliées et les souvenirs croisés. Ils ont été unanimes : « les verbes on les a tous vécus ! »  Exemples :

DONNER. J’ai beaucoup donné dans ma vie pour ma famille, les voisins, les collègues.  Mais j’ai beaucoup RECU en échange.
Dans notre enfance, on avait peu mais on savait AIDER sans contrepartie.
AIMER. J’ai aimé mon mari et mes enfants. J’aimais mon travail à la ferme, surtout m’occuper des petits veaux.
CHANTER.  Ma voix s’est éteinte. Ici je ne fais que fredonner, en souvenir du temps où je chantais de l’opérette en public à Narbonne.
TENIR BON. Toute jeune mariée, pas facile de vivre sous le même toit que mes beaux-parents.
BATAILLER. Artisan ou paysan, il fallait travailler sans relâche pour gagner de quoi vivre.
TRACER. Moi à 16 ans mon père m’a dit :  tu as le brevet. Tu peux devenir fonctionnaire. J’ai fait toute ma carrière à la Poste avec la sécurité de l’emploi et une paye chaque fin de mois.
REVER. Je rêve très souvent que je vole.
VIEILLIR, c’est accepter d’être diminué. C’est avoir la chance comme ici de ne pas être seul.
JOUER. On jouait beaucoup, enfants à l’école, plus tard avec nos petits-enfants.
PENSER. Assise dans mon fauteuil, je vois défiler le passé. Je pense surtout à mes grands-parents.
VOIR. Je revois très souvent une scène marquante pendant la guerre. Trois soldats allemands arrivent dans notre ferme pour cuber le foin réquisitionnable pour leurs chevaux. L’un d’eux tend à ma petite soeur un bonbon. Ma mère d’un regard noir lui fait comprendre qu’elle doit refuser. L’homme sort alors d’une poche intérieure une photo de sa femme et ses deux enfants.
Pendant la guerre, à la campagne on a beaucoup AIDER de gens en route vers la zone libre. On les cachait dans l’écurie.

J’aurai aimé que des jeunes entendent ces bribes de vie partagées spontanément et sans amertume.

VML

 

Bruno Pilorget, illustrateur, notamment de Il court, était à Loudéac (Côtes d’Amor) dans le cadre du printemps des livres. Le 10 mars, il est venu au collège à la rencontre d’élèves embarqués dans 1.2.3 albums : le matin, une classe d’IME en intégration puis, l’après-midi, une classe ULIS.

Il a parlé de son métier et répondu aux questions des élèves. Il leur a proposé de dessiner comme lui une tortue et Naoki le héros de la Grande vague. Ce conte, toujours disponible (Elan vert, 14,20 €) a été écrit par Véronique Massenot pour faire connaître le célèbre tableau du peintre Hokusai, artiste que les jeunes avaient découvert dans Hokusai et le Fujisan.

Les élèves s’en souviendront.
Alena : « Trop bien la journée avec Bruno Pilorget. Merci. »
Wesley : « Monsieur Pilorget ferait un bon professeur d’arts plastiques et il dessine trop bien. J’aimerais bien faire son métier. »

Brigitte Poilvert, CDI, collège des Livaudières, Loudéac (22)

 

Deuxième séance à l’Arbre de Vie, Groupe d’Entraide Mutuelle de Loudéac.

Après avoir joué le prélude, nous nous lançons cette fois dans la lecture de Regarder les mouches voler. En duo et à tour de rôle, nous jouons les dialogues avec Nolwen, l’animatrice des lieux, ainsi qu’avec Jeannette et Erwan, membres de l’association, devant un public composé de sept autres membres.

Chacun des sept entretiens de Jeanne que nous partageons est suivi d’un échange. C’est quoi le bonheur ? Où le trouve-ton ? Dans la nourriture, le jeu, les voyages ? Les adultes et les enfants trouvent-ils le bonheur différemment ? Se sent-on en droit de faire ce que l’on veut, pourvu que cela nous rende heureux ?

C’est l’occasion de parler de ce que l’on aime manger (du chocolat en particulier), des voyages qu’on a aimés, des animaux qui font notre bonheur, de l’amour, du cinéma et de la télévision. C’est aussi de fait un moyen de relativiser ses soucis ou de se réconcilier avec une vie que l’on trouve trop dure.

Et si on jouait les prolongations ?

Je leur propose de créer une boîte à bonheurs* qu’ils rempliront au fil des jours et qu’ils ouvriront ensemble dans quelques mois pour savoir ce qui les aura rendus heureux.

Servane Rivoal, bibliothécaire ados et publics « empêchés » (Loudéac- Côtes-d’Armor) 

*Dans le même esprit, les élèves en apprentissage du français (Classe UP2A du collège Camille Chevalier à Chalon-sur-Saône) prévoient de faire l’arbre des bonheurs de Camille avec les réponses collectées auprès des uns et des autres (adulte et jeunes) dans l’établissement.

 

 

 

 

La présentation d’1.2.3 albums au ministère de L’Education Nationale, le 17 mars : une très belle expérience dans des lieux magnifiques avec des élèves qui venaient pour la première fois à Paris.

Quelque peu intimidés, ils ont présenté les albums. Puis, plus décontractés, ils ont invité les journalistes, le directeur général de l’enseignement scolaire et autres personnalités à leur confier un petit moment de bonheur ( Regarder les mouches voler ) ou à leur expliquer ce qu’est pour eux un enfant parfait ( Il était une forme ).

Un vrai moment de partage avec les œuvres en point de mire et les lecteurs au centre de l’attention.
Nous sommes fières d’eux et nous remercions Livralire de nous faciliter ces temps heureux de lecture partagée.

Angélique, collège Denfert Rochereau, Auxerre (89)

L’association bourguignone Antipodes que Livralire suit depuis 30 ans, organise, comme chaque mois d’août, une formation à l’art du conte et de l’écoute animée par Marie France Marbach et Marie Labrune.

Thème :  L’Invisible
Public : Ado et adultes
Dates : du lundi 7 août  2023(12h) au dimanche 13 août  (15h)
Lieu : Chevagny-sur-Guye (71)
Contact : 03 85 24 61 91

Objectifs : à partir de la découverte de contes et de récits sélectionnés par les intervenantes :

  • S’approprier un conte, raconter de manière vivante, sans support écrit, avec sa voix, son corps, sa personnalité
  • Développer son imaginaire et sa créativité
  • Prendre et rendre la parole devant un auditoire (conter à plusieurs voix).
  • Participer à une création collective avec restitution au public le samedi 12 août au soir dans le cadre du petit et merveilleux Festival annuel Chevagny Passions.