Au vide-grenier de sa petite rue, Monsieur Wilson a vendu avec succès une somme de souvenirs. Il n’a plus rien pour évoquer sa femme et parler à sa petite-fille de sa grand-mère qu’elle n’a pas connue, sauf peut-être une robe …
À l’heure du jetable, du snapchat fugace, du fast food et de la disparition progressive des discussions intergénérationnelles, j’ai voulu montrer à mes élèves de 6e 1 et 6e 2 que les objets sont porteurs de souvenirs, et que les souvenirs, cela aide à vivre, à échanger… Les souvenirs se conservent, s’entretiennent, se racontent et créent du lien.
Ainsi, chaque élève est allé interroger un membre de son entourage, lui a demandé de choisir un objet auquel il tenait et pourquoi il voulait le transmettre. Nous avons alors fabriqué notre album… en souvenir de cette année passée ensemble.
Un grand merci à Michèle Aluze-Bourgeois, responsable du secteur jeunesse de la bibliothèque d’Autun, qui nous a soufflé l’idée de la collecte d’objets-souvenir, inspirée sans doute par l’album La vie des gens (1, 2, 3, albums 8) et à Paul Andali pour la conception graphique du livret avec 41 témoignages dont 5 sont partagés ci-dessous. (Cliquez au centre pour mettre en pleine page et lire les textes)
Julie ANDALI, professeur de lettres, collège la Châtaigneraie, Autun (71)







 Simone, la dame du 5e. Quand j’étais plus jeune j’avais une voisine au 5e étage, une vieille dame très distinguée que j’admirais beaucoup. Elle était pauvre quand elle était petite, mais elle a fait ensuite de grandes études. Elle avait grand coeur, elle avait le souci des autres, elle était très généreuse. Elle lisait tous les jours les journaux, écrivait aux hommes politiques pour changer le monde et tous lui répondaient. Elles faisaient des dossiers pour les voisins sur tous les sujets qui nous intéressaient. Un jour je l’ai aidée et elle m’a offert une belle bougie. Je suis heureuse d’avoir gardé cette bougie, ainsi je repense à Simone.
Simone, la dame du 5e. Quand j’étais plus jeune j’avais une voisine au 5e étage, une vieille dame très distinguée que j’admirais beaucoup. Elle était pauvre quand elle était petite, mais elle a fait ensuite de grandes études. Elle avait grand coeur, elle avait le souci des autres, elle était très généreuse. Elle lisait tous les jours les journaux, écrivait aux hommes politiques pour changer le monde et tous lui répondaient. Elles faisaient des dossiers pour les voisins sur tous les sujets qui nous intéressaient. Un jour je l’ai aidée et elle m’a offert une belle bougie. Je suis heureuse d’avoir gardé cette bougie, ainsi je repense à Simone.

 En attendant,
En attendant,