Le jardin de Baba  
Auteur : Jordan SCOTT
Illustrateur : Sydney SMITH

Didier jeunesse, 2023, 14,90 €

Chaque matin, un petit garçon va chez sa grand-mère.  Elle lui prépare un grand bol de gruau puis le conduit à l’école. Le soir, avant le retour du papa, ils passent du temps silencieusement dans le jardin. Jusqu’au jour où Baba ne peut plus vivre seule chez elle.

La Robe de soie   
Auteure : Chiara MEZZALAMA
Illustrateur : Régis LEJONC

Les Editions des Eléphants, 2022, 14 €

Dans la maison de vacances, il a suffi qu’un cadre se brise pour que la grand-mère convoque le passé. En feuilletant les albums de photos, elle attise la curiosité de sa petite fille qui, bravant sa peur, ouvre la grande armoire du salon. Dans une boîte en carton, elle y trouve la robe chinoise portée par l’aïeule du tableau. Innocemment, elle la revêt. Sa grand-mère enrage.

Electrique, la vie survoltée de Nikola Tesla  
Auteur : Azadeh WESTERGAARD
Illustratrice :  Julia SARDA

Les Editions des Eléphants, 2022, 15 €

A 3 ans, le jeune serbe Nikola Tesla voit le pelage de son chat générer une pluie d’étincelles. Dès lors, il n’aura de cesse d’élucider les mystères de l’électricité. A 26 ans, il s’installe aux Etats-Unis.
Il déposera nombre de brevets qui impactent encore aujourd’hui la vie moderne. Il mourra seul et démuni.

Te souviens-tu, Marianne ?   
Auteur : Philippe NESSMANN
Illustrateur : Christel ESPI

Les Editions des Eléphants, 2022,16 €

L’histoire vraie de Marianne Cohn, jeune allemande juive, réfugiée en Espagne puis en France. En 1941, elle entre dans la résistance. En 1943, elle est arrêtée à Nice. Dans sa cellule, elle griffonne son célèbre poème « Je trahirai demain ». Libérée, elle prend, dix mois plus tard, le risque de convoyer des enfants juifs en Suisse.

Le blog 1, 2, 3 albums, 17e saison (2022-2023) est clos.

Le 18e s’ouvre.

En conclusion du 17e 1.2.3 albums, le témoignage d’une enseignante qui évoque l’intérêt du dispositif.

Enseignante en Unité externalisée (EPMS à Tournus-71), une de mes missions est de créer des passerelles avec des classes du collège ou l’on se rend pour travailler. Cette année, nous avons étendu notre champ de rencontre à la classe de CM2 de Saint-Ambreuil.

Toute l’année, les livres nous ont accompagnés et aidés à apprendre, à discuter et à créer avec d’autres.

Il court nous a servi de lien avec une classe de 4ème. Nous avons effectué ensemble un travail sur la ségrégation et l’esclavage. Nous nous sommes rendus au musée Denon à Chalon-sur Saône, pour découvrir et écrire et lire à nos camarades de 4ème une histoire autour du tableau « L’homme noir ».

Le berger et l’assassin a donné lieu à de belles réflexions philosophiques avec la classe des CM2 de Saint-Ambreuil autour de la question du bien, du mal, de l’entraide.

Hokusaï et le Fujisan nous a fait entrer dans l’univers des estampes. Puis un artiste local nous a fait découvrir ses gravures et nous a aidés à créer des linogravures.

La riche lecture de L’expédition a été suivie de la réalisation d’une frise avec l’ULIS du collège de Tournus.

Il était une forme a beaucoup plu et a donné lieu à de jolies créations, puzzles géants réalisés en commun avec la classe de Saint-Ambreuil.

Le printemps d’Aubaka nous a permis de réfléchir sur la liberté et les effets de groupe. Si on avait eu le temps, on aurait théâtralisé l’histoire.

Après de beaux moments de lecture offerte avec Regarder les mouches voler, nous avons créé des bulles de bonheur, avec Jennifer, documentaliste au CDI de Tournus.

Il court et Nicky et Vera nous ont aussi permis d’aborder la seconde Guerre mondiale, le nazisme, l’antisémitisme, la résistance.

Anne-Laure Marquis. 

Depuis janvier, notre heure de français du mercredi en petit groupe nous a permis d’approfondir les albums qu’on découvrait précédemment en classe entière.
Regarder les mouches voler nous a servi d’album-guide. Pour chaque personnage phare des albums partagés, nous avons imaginé quelles réponses il aurait pu faire à Jeanne,
l’intervieweuse de l’album. A vous de les reconnaître dans ces cinq exemples.

Ma mère a bu une potion qui l’a rendue enceinte et m’a donné vie. Pour moi, le bonheur, c’est d’avoir trouvé l’amour parfait en la personne de Jules Labascule. Lui et moi, nous sommes pareils. Mon père l’avait conduit jusqu’à un emporte-pièce pour le transformer en cube ! Moi, je l’ai cherché partout. Je ne l’ai d’abord par reconnu une fois transformé en cube. Puis nous avons tout de même dansé et il a pris la forme d’une patate. Mon père, furieux de nous voir danser, nous a mis à la porte du palais. Alors Jules et moi, on s’est enfuis. Depuis, nous avons eu beaucoup d’enfants. (Triangle, dans Il était une forme)

Je suis très âgée ! Le bonheur, pour moi, c’est de naviguer. J’ai construit mon bateau avec tout ce que j’ai trouvé sur la plage, avec du bois flotté. Mes parents, aussi, m’ont aidée à partir. ( La navigatrice de l’Expédition)

Je suis né en 1909, à Londres. Oserai-je le dire, le bonheur, pour moi, ça a été de sauver des vies. Je voulais aller faire du ski mais un ami m’a conseillé d’aller à Prague. J’y suis allé et j’ai vu que c’était la guerre. Hitler voulait tuer tous les enfants juifs. Du coup, moi, j’ai eu une idée. Je me suis dit : « Pourquoi ne pas sauver ces enfants ? » Alors, j’ai demandé à des familles d’accueillir les enfants. Après, j’ai réservé des trains pour l’Angleterre. Là-bas, les enfants seraient en sécurité. Les familles m’ont répondu. Elles acceptaient d’accueillir les enfants ! (Nicky dans Nicky & Vera)

Le bonheur, pour moi, c’est de peindre sur de grands et petits formats, avec divers pinceaux et instruments. Un jour, le shogun m’a invité dans son palais. Alors, j’ai commencé à faire cette peinture : je voulais peindre une rivière, avec des feuilles d’automne qui tombent à la surface de l’eau. J’ai sorti de la peinture bleue et j’ai commencé à faire la rivière, avec de l’écume blanche aussi. Je faisais également de petits traits pour montrer le courant. Après, j’ai pris de la peinture rouge pour faire les feuilles mortes. J’ai pris un coq par les pattes, je les ai trempées dans la peinture et j’ai laissé le coq marcher sur la peinture. J’avais mes feuilles mortes ! (Hokusai dans Hokusai et le Fujisan)

Le bonheur, pour moi, c’est courir, m’entraîner, avec mes différents coachs, participer à des compétitions, des championnats. J’ai participé aux Jeux Olympiques en Allemagne, en 1936. Je suis devenu l’ami d’un athlète allemand. A cette occasion, j’ai été quatre fois médaillé d’or. Mes victoires ont rendu Hitler furieux, il a même quitté les tribunes pour ne pas assister à mon triomphe ! De manière plus modeste, j’ai aussi décroché mon bac. De ça aussi, je suis très content. (Jesse Owens dans Il court)

Nous leur avons même attribué un animal qui, selon nous, leur correspondait : un chat de race pour Triangle ; un dauphin pour la navigatrice ; un chien de sauvetage pour Nicky ;  un pigeon voyageur pour Hokusai ; un guépard pour Jesse Owens.

Khaled, Léa, Farah, Lilya, Norhane, Hamza, Malik, Gaea, Fédérico, Rokiatou, Brittany, Léona, Laura / 6e Collège Camille Chevalier / Chalon-sur Saône.

Romans et récits adultes, passés en poche en 2023 conseillés par VM Lombard pour découvrir cet été ou plus tard le monde d’hier et d’aujourd’hui.
(Cliquez sur image pour bien voir les couvertures)

Christian ASTOLFI : De notre monde emporté. Pocket, 2023, 192 p.
Des années 70 à aujourd’hui, la chronique du démantèlement des chantiers navals de la Seyne-sur-Mer et d’une classe ouvrière fière et solidaire qui a voué sa vie à la « Machine ».

Anne DELAFLOTTE MEHDEV : Le livre des heures. Folio, 2023, 210 p.
Marie vit avec sa famille sur le Pont Notre Dame à Paris. Elle contemple les livres ornementés que fabrique son grand-père et rêve d’être artiste à son tour. Mais au Moyen-Age, c’est impensable pour une fille !

Emilie GUILLAULIN : L’embuscade. Harper Collins poche, 2023, 249 p.
L’adjudant Cédric Delmas serait tombé dans une embuscade avec cinq de ses camarades. Clémence, sa femme et mère de famille, se retrouve malgré elle plongée dans la guerre secrète menée par la France au Levant.

Roland PEREZ : Ma mère, Dieu et Sylvie Vartan. Pocket, 2023, 219 p.
Autobiographie savoureuse et tonique du petit parisien marocain au pied bot qui a appris à lire avec les chansons de Sylvie Vartan et est devenu chroniqueur radio et avocat. (Livre du mois de juillet 2023 sur alterbib)

Laurine ROUX : L’autre moitié du monde. Folio, 2023, 250 p.
En suivant Toya et son entourage, on plonge dans L’Espagne paysanne des années 1930 où la lutte pour l’émancipation sociale fait rage.

Dans la veine de Regarder les mouches voler, mes élèves de 6e ont partagé des instants de bonheur sous la forme de livrets qui n’ont pu être exposés au CDI par manque de temps, mais que chacun a emportés fièrement chez lui.

Leur grand bonheur au collège aura été de faire les lectures épicées, de lire aux autres, de partager, d’échanger sur les livres, de se dépasser en osant lire devant un auditoire.

Delphine Nauche, professeur de lettres au collège de Pont-de-Vaux (01)

Si le pack 1.2.3 albums était composé de douze titres, ces quatre-là, écologiquement cousins, y auraient figuré. N’hésitez pas à les acheter et à les partager.

Les derniers géants, en clin d’œil à un voyage lecture d’il y a 20 ans où on proposait en lecture feuilleton ce récit initiatique, dont la réédition dans un format plus grand magnifie l’illustration. François Place / Casterman /19, 90€.

La Terre, c’est :  recueil de 60 poésies illustrées, en hommage à notre planète, qu’on imaginait offrir aux lecteurs sous forme de petits rouleaux à piocher. Fleuve éditions / 17, 90€

La chanson de l’étourneau qui sollicite d’autres oiseaux pour composer un hymne à la nature. La randonnée est illustrée par des linogravures de toute beauté.  Octavie Wolters / Rue du monde / 18 €

C’est quoi la sagesse grand-père ? demande Petit Castor à Grand-Aigle son grand père amérindien, dont le peuple est fidèle aux racines humaines, animales et végétales.  Jean-Marie Robillard et Fabien Doulut / Utopique/ 18 €