La présentation spectaculaire des 10 albums avec les cubes et les objets surprend, fait tomber la barrière de genre et donne envie aux auditeurs de regarder ces textes illustrés.

Seulement si on ne voit plus très clair, si on est fatigué, si on ne connaît que quelques mots de français, si on n’a aucune habitude de lecture… quelqu’un doit ensuite nous lire les albums seul à seul ou en petit groupe.

Pour annoncer ces rendez-vous de lectures partagées, épicées ou non, nous proposons des signets avec une phrase accroche, à remettre aux participants en fin de séance pour noter la suivante.
Ces mémos de papier pourront aussi servir de bandeau de promotion pour prolonger la vie des albums une fois qu’ils seront retournés dans leur bac. Les modèles (aux textes modifiables) réalisés par Marie France Vidal seront diffusés prochainement.

accrocheempereurblogcontour

Voici nos propositions d’accroches. A vous de les associer à l’album correspondant. A vous d’en créer d’autres, meilleures ou différentes, avec vos lecteurs. L’exercice bien que difficile est une belle occasion de discussion.

– Pourquoi une fille troque-t-elle son piano contre des gants de boxe ?
– Vivre très vieux, est-ce une chance pour un arbre ?
– Quand on faim, du riz c’est le paradis
– Le destin tourne pour un orphelin
– L’obstination : une chance ou un risque ?
– Voyager n’est pas toujours une partie de plaisir
– La concurrence a un prix
– Une incroyable descente de rivière
VML

isimontjsdebout2A Chatillon sur Chalaronne (01), nous avons accueilli Isabelle Simon, l’illustratrice de Toujours debout  pendant une journée : le matin au lycée professionnel sur des crédits alloués par le Conseil régional de Rhône-Alpes (projet Eureka), l’après-midi au collège avec des crédits ROM.

Le matin, Isabelle a présenté son travail aux élèves de seconde bac pro grâce à son diaporama et à ses différents livres qui ont circulé dans la classe. Les élèves ont vite repéré Oh ! Les amoureux ! et Les petits bonhommes sur le carreau que nous allons commander rapidement. En français, les élèves s’étaient inspirés de La vie des gens : chacun avait choisi et décrit un héros fictif ou réel et lui avait attribué, argumentaire à l’appui, un objet. Par demi-groupe et pendant une heure, Isabelle leur a fait travailler l’argile et réaliser en volume leur héros, souvent avec talent. Ces jeunes de 15 ans, futurs mécaniciens en maintenance des engins de travaux publics, ont beaucoup aimé ce travail qu’ils vont continuer en peignant leur personnage puis en le photographiant sur un fond de leur choix.

collages

L’après-midi avec les élèves de 6ème F a été organisée de la même façon : un temps commun sur le travail d’artiste d’Isabelle et sur les étapes de l’édition d’un ouvrage suivi d’ ateliers en demi-groupe : déclinaison du thème de l’arbre par collages surréalistes qui seront accompagnés de haïkus.

Nous remercions Isabelle Simon  et nous vous la conseillons. Le bilan est plus que positif. Au lycée, nous réfléchissons pour l’an prochain à un atelier artistique de plusieurs semaines pour nos élèves « décrocheurs ».
Emmanuelle Guillet (CDI lycée) et Christelle Hachemi (CDI collège)

Les tarifs d’Isabelle sont ceux de la charte : 411 € la journée et 248 € la demi journée + transport
Contact : simonisabelle1135 [arobase]neuf.fr
Site : http://illustrabelle.free.fr/

A Noiron sous Gevrey (21), commune de 950 habitants, le voyage est intergénérationnel.
Quarante-six élèves de CM1- CM2 ont :
– lu les albums d’octobre à décembre
– préparé la scénographie en janvier avec  la bibliothécaire
– réalisé en classe leur portrait à la façon de La vie des gens
porté une lettre à un de leur voisin de plus de 60 ans,  le plus souvent une personne qu’ils ne connaissent pas mais dont on avait  recensé la liste. L’invitation (texte dessous) précisait d’apporter un objet en lien avec sa vie.

Nombreuses ont été les personnes qui ont répondu et qui sont venues.
Après la scénographie, les enfants ont pris leur portrait et sont allés à la rencontre des adultes en leur disant : « Je te lis mon portrait et tu devines l’objet que j’ai choisi ».
Puis ce fut le tour des adultes, étonnement à l’aise, qui se sont installés au milieu des jeunes, tels des conteurs. Un ancien représentant parle de ses pinceaux en soie de cochon. Un monsieur dit qu’à 12 ans il a reçu son plus beau cadeau : une montre. Sont cités un vélo, des aiguilles à tricoter, une poupée. Les enfants écoutent bouche bée. La complicité est palpable.

Des excusés ont envoyé des textes très détaillés qu’on prendra le temps de lire dans un second temps.  Un recueil des textes des enfants et des textes des adultes sera mis à disposition à la bibliothèque, afin que tous puissent en profiter.
Rendez-vous est pris pour une lecture épicée commune après les vacances.
Sabrina Malsert, bibliothécaire

pour découvrir le texte de l’invitation de chacun des enfants aux seniors de la commune Lire la suite

Au campus des métiers à Bobigny (93), on fait une lecture épicée de Paris Paradis 2 à deux groupes : des agents de sécurité et des éboueurs (CAP gestion des déchets), en majorité primo-arrivants. Les yeux écarquillés sur les images double-pages, les apprentis écoutaient dans un silence recueilli.

Sitôt la lecture,  ils ont choisi un palmier (notre outil transitionnel pour noter les avis). Presque tous étaient verts.
Dans le premier groupe qui manie le français, ils ont écrit des ressentis immédiats :
– C’est une histoire réelle
– J’admire la détermination de Moussa à vouloir atteindre son rêve
– On vit les moments de ceux qui arrivent dans un pays dans une perspective de changer de vie. Malheureusement pour certains c’est un cauchemar.
– J’ai beaucoup aimé l’histoire. Un grand merci.
– Ça donne du courage pour la réussite

 Dans les deux groupes, on a échangé oralement non sans émotion:
–  Ça m’a fait penser à plein d’histoire qu’on m’a raconté ou qui sont la réalité. Je connais des amis qui…
–   C’est en grandissant que j’ai compris le mot clandestin. On me  disait que j’étais un clandestin mais je ne savais pas ce que ça voulait dire. J’ai fui Haïti pour venir en Guyane quand j’avais 7 ans. Dans la pirogue, on avait des sacs et des couvertures sur nous…
– J’aime sa détermination. Il va réussir. Quand il y a un rêve tu peux y arriver.
– Je voudrais bien savoir ce qu’il deviendra.
– Cette histoire est dramatique.  Il veut réussir comme son cousin  mais il risque d’être déçu. Il va devenir éboueur. Les éboueurs, c’est un métier comme un autre ! Je te signale qu’ils gagnent plus d’argent qu’un agent de sécurité.

moussa parcheminphoto moussa 3 campus 93lettre

Aux apprentis éboueurs, j’ai proposé d’écrire ou de dire quelque chose à la mère de Moussa en se mettant à sa place. Certains ont écrit dans leur langue  et un de leur camarade a traduit leur texte. Pour deux d’entre eux, j’ai écrit sous leur dictée.
L’ambiance était chaleureuse et studieuse : ils ne sont pas partis tout de suite après  la sonnerie. Ils m’ont remercié et en ont parlé spontanément à leur professeur référent.
Un jeune est venu me voir pour que je corrige les fautes, il était tout timide avec son texte que voici : 
 Chère maman ! Me voilà enfin arrivé en France.
Après une quinzaine de jours passés dans la mer
Et toutes ces souffrances que j’ai endurées durant toute cette aventure infernale
Mais comme tu as l’habitude de me dire, un jeune homme doit être ambitieux, et courageux, et c’est ce courage qui m’a permis de surmonter toutes ces étapes difficiles
 Oh Chère Maman !
Je te laisserai dire à mes autres frères que la France n’est pas le pays de Paradis que les jeunes pensent, au point de sacrifier leur vie.
Me voilà à l’autre bout de la terre qui m’est inconnue, avec des civilisations totalement différentes des nôtres.
Mais heureusement grâce à des prières et l’assistance du créateur, j’ai eu la chance de faire la rencontre d’une dame qui s’appelle Audrey et qui m’a hébergé chez elle à Toulouse pendant quelques jours, avant d’aller sur Paris, et grâce à cette rencontre, j’ai découvert une autre culture ; elle aussi.
Je suis toujours à la recherche de mon frère, mais je n’ai pas trouvé son adresse.
Je vous donnerai des nouvelles au plus vite.
A bientôt ma chère maman
Ton fils Moussa.

Le lendemain, ma collègue a demandé aux agents de sécurité d’écrire quinze lignes pour répondre à l’une des deux questions au choix :
– Avant son départ : qu’est-ce qui pousse Moussa à partir ? De quoi rêve-t-il ?
– Après son arrivée à Paris : que fait-il ? Retrouve-t-il son cousin ? Est-il heureux ? »
 
Ils se sont plutôt bien prêtés au jeu ! Il faut savoir que l’écriture et la lecture pour nos jeunes en CAP est très difficile.
Cécile BEYER, campus des métiers à Bobigny – 93

Lire une des rédactions : Lire la suite

Si, pour l’édition 8 d’1, 2, 3 albums,  Livralire n’a pas fait appel à la générosité de mécènes  individuels pour acheter des livres, c’est qu’à l’automne 2013, une bibliothécaire nous a envoyé une belle somme d’argent pris sur l’héritage de sa mère. Hommage soit rendu à Catherine et Jeannette !

Douze structures de santé, de soin ou d’éducation ainsi que le Centre pénitentiaire de Saône et Loire ont bénéficié de cette dotation exceptionnelle recevant entre deux et dix albums selon leurs besoins. Puissent les bénéficiaires partager aussi généreusement les histoires que cette famille ses biens.
VML 

Ou comment  faire un jeu d’association portrait-objet avant la lecture de l’album
– Tirer les portraits en A4
– Montrer l’un après l’autre, les portraits de Paulette, Kader et Jean-Pierre et demander aux  élèves qui ont vu la scénographie, s’ils se souviennent de leurs prénoms et/ou de l’objet qui leur est associé et pourquoi
– Disposer sur une grande table les 12 portraits restants
– Eparpiller les 12 objets correspondants
– Jouer à associer les objets aux portraits et justifier le choix.  Exemple : Lucie a associé Marie-Claire à l’éventail en imaginant qu’elle était danseuse de flamenco. Le jeu provoque  des  discussions : préjugés hommes-femmes, objet personnel
– Imaginer et raconter, après quelques minutes de réflexion, ce que peut bien représenter l’objet pour ce personnage

On peut trouver d’autres critères d’associations comme les couleurs : le vert de la basket avec la couleur de la robe et du collier de Maria ou le bleu du fond de la passoire avec les rayures de la chemise d’Antoine.
Plus tard, par la lecture  collective ou/et individuelle, on découvrira quelles sont les vraies associations avant d’amener soi-même son objet fétiche et d’écrire sa propre histoire, à rassembler en un livre.

Dominique GROB (Collège d’AIGLE – Suisse) 

 Photo2pontdevA Pont de Veyle (01), la magie de la présentation, pourtant sans sacs, a opéré pour 11 classes (6°, 5° et 4°).
Des élèves dansent ou miment les instruments sur les morceaux de musique. D’autres froncent les sourcils, se concentrent, comptent et recomptent : « Madame, mais y’ en a que 9 !  » (Bien vu, nous n’avions pas Le Code de l’art). Les élèves sont invités à lire de suite un album. Une jeune fille émue garde Un Rêve sans faim serré contre elle. Après qu’elle l’ait lu, je l’invite à en choisir un autre, elle me dit :  » Non, celui-là il est trop beau, je vais pleurer ». 
Karine Pépin, collège George Sand à Pont de Veyle (01)

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En Saône et Loire, le deuxième atelier de lectures épicées (Mâcon) ayant comme le premier (Louhans), affiché complet, nous avons dû en ouvrir un autre sur Chalon le vendredi 14 février, 14 rue Leriche de 9h30 à 16h30. Des places sont encore disponibles. 
Celui prévu le mardi 11 février à la bibliothèque de Bretenières, en Côte d’or au sud de Dijon, aux mêmes horaires, n’affiche, lui aussi, pas complet.

Les douze participantes de Mâcon me chargent de dire que c’est fort instructif.
Nous avons lu de plusieurs façons des portraits des gens de St Gratien. Puis par petits groupes, ont été lus les différents albums, debout ou assis, sur pupitre ou non, textes cachés ou non, avec ou sans le livre.
On découvre l’importance des détails pour que la lecture soit vraiment épicée : positionnement, regard, phrases accroches, synchronisation des mots et des images, etc.
Un professeur de lycée de dire : « Nous voilà bien outillées pour aider nos élèves à lire à voix haute les albums, face à un public de non habitués comme des aînés ou des étrangers ».

Ne pas hésiter à nous rejoindre (c’est gratuit) et à s’annoncer même la veille au soir par mail à asso[arobase]livralire.org ou par téléphone au 06 68 38 14 44.
VML

invit12fevrierA5Au foyer logement, à la maison de retraite, à l’atelier de  français, on peut annoncer le lancement d’1′, 2, 3 albums par un affichage public sur le tableau d’information ou sur la liste des activités de la semaine. 

Pour personnaliser l’information, on peut remettre à chaque résident ou participant une invitation de la main à la main ou par les boîtes aux lettres comme à la résidence des Sept Fontaines à Givry (71).

Pour les  RDV réguliers de lectures, épicées ou non, on peut de la même façon noter jour et heure sur le panneau des activités.

Bonne nouvelle  !
Ce mardi 5 février,  comme prévu, l’album tant attendu Le Code de l’art est remis sur le marché.  
Vous pouvez de suite passer commande  chez votre libraire préféré. 

GUERIF Andy

Le code de l’Art

Palette…

2013

14.90

Vos lecteurs vont pouvoir connaître le livre jeu qui a inspiré la scénographie 2014. 
 VML