A Belfort, lancement dans l’intimité avec :
– Véronique, directrice de la bibliothèque départementale et Virginie, bibliothécaire correspondante 1. 2. 3 albums, qui ont longtemps animé les voyages-lecture enfance « Livralire » dont les valises continuent à être proposées au réseau.

– Quelques voyageuses convaincues, désolées que le dispositif s’arrête, et des nouveaux intéressés, tous rassurés de savoir que les kits d’animation des dix dernières années seront accessibles au printemps 2024.

Une documentaliste nous dit qu’elle a lu dans un récent sondage que 79% des adolescents aimeraient qu’on leur lise des histoires. Bonne raison d’utiliser les albums pour des lectures intimes (en solo et en duo) ou collectives.

Une bibliothécaire me confie qu’elle apprécie ces journées de travail autour des albums, toujours différentes.

Une autre avoue qu’elle y puise de l’énergie pour travailler et faire face aux freins de toutes sortes qu’elle rencontre dans son équipe et chez ses partenaires.

VML

La Médiathèque Côte d’Or soutient et développe 1.2.3 albums depuis 2010. Le développement a été spectaculaire grâce à la conviction et l’énergie d’un trio de bibliothécaires qui, comme on le voit sur la photo, se sont prêtées au jeu de l’objet préféré. Un casque de vélo pour Nadine qui a adopté ce moyen de déplacement pour le plaisir, la santé et la planète. Une mini tortue pour Anne : celle qui dormait sur la tablette de la salle de bains de sa grand-mère et qu’elle a installée pareillement dans sa maison. Son nounours de 45 ans pour Aline.

Nadine, directrice adjointe, a introduit la journée en faisant un bilan de ces treize années. La MCO possède maintenant 138 titres d’albums « grand large » (en plusieurs exemplaires) et aura embarqué au total 637 établissements culturels, éducatifs, sociaux ou médicaux. La fin de Livralire ne soldera pas l’aventure. A la MCO d’inventer une forme de continuité. Ca cogite déjà !

Dans la nombreuse assistance :
– Un dynamique quatuor du collège d’Is-sur-Tille, dont une dame qui, à côté de son poste d’AESH, anime un atelier d’initiation à la langue des signes. L’an passé des jeunes de SEGPA, tout petits lecteurs, ont signé, avec succès et plusieurs fois, l’album L’expédition.

– Flore, grande voyageuse. Dans l’Ehpad où elle est animatrice, les résidentes s’inquiétaient de ne pas voir arriver de nouveaux albums. Flore les rassure en  leur disant qu’elle viendra à Dijon les découvrir le 14 novembre.  Et les dames de lui dire ces derniers jours : « Surtout, vous n’oubliez pas mardi » !

– Un documentaliste qui évoque le voyage intergénérationnel entre une classe de 3e dite solidaire et une maison de retraite où il avait prêté un pack d’albums. Au moment de les récupérer, il en manquait un. On finit par le retrouver sous le matelas d’un vieux monsieur qui adorait le livre et aurait tellement aimé avoir un exemplaire !

– Des voyageurs débutants et des voyageuses aguerries. Quelques-unes ont profité de la rencontre pour me remercier pour cette belle et longue aventure de lectures partagées et me gâter avec des fleurs, un bon d’achat dans une librairie, un bouquet en papier (cliquez sur la magnifique création de Sabrina). J’en suis encore toute  tourneboulée. On publiera en temps voulu sur ce blog le panégyrique illustré, plein de finesse et de drôlerie de Sylvie, Véronique et Sophie, qui reprend quelques-uns des 180 albums proposés par Livralire depuis 2007.

N’anticipons pas (trop) les adieux. Vivons à fond la dernière saison.
VML

Virginie et Marion de la médiathèque de Mâcon accueillent 1.2.3 albums, le 10 novembre. En clin d’œil au prélude, elles ont partagé leur objet préféré du moment. Les trésors (un caillou, un marron) de son fils pour la première, la carte du Canada où la deuxième a la moitié de son coeur.

La salle est comble avec des candidates au voyage de Saône-et-Loire et d’autres venues de l’Ain, « abandonnées » par la BDP du département qui ne souhaitait plus soutenir 1.2.3 albums.

A mon invitation, trois voyageuses, deux expérimentées et une novice, témoignent de l’impact « social » de la lecture partagée avec les ainés.

En Bresse, une résidente d’un Ehpad s’effondre en larmes quand, à propos d’une nouvelle de Regarder les mouches voler, sont évoqués les enfants. Elle n’en a pas eu. Les langues se délient. Elle comprend qu’elle n’est pas seule à souffrir de solitude familiale. Ce n’est pas parce qu’on a eu des enfants qu’ils vous entourent dans la vieillesse. Une grande émotion est palpable. Elle touche et relie les résidentes.

Dans ce foyer logement, chaque mardi matin une douzaine de dames partagent des textes ou des albums autour de Marie-Christine. Les échanges qui suivent ont renforcé les liens entre les auditrices. Les vieilles dames s’invitent plus facilement dans leur petit appartement, papotent plus volontiers avec les uns et les autres dans le salon du hall trop souvent silencieux. La directrice est témoin du gain de convivialité dans son établissement.

A l’Ehpad de Semur-en-Brionnais, Murielle l’animatrice est une très grande voyageuse dans les albums.  Elle aurait mille choses à dire.  Elle nous parle d’un résident de 63 ans – le plus jeune des pensionnaires – un marginal, violent, terreur des villageois puis des résidents. Le jour de la découverte de l’album Les rides, l’homme s’effondre en larmes Il se confie : « je ne suis pas ridé. Je suis balafré. Depuis l’enfance, je suis le vilain petit canard » et de raconter sa vie d’exclu. Le groupe – 15 résidents et les soignants – reste coi. Le masque du monstre est tombé. Son intégration est enfin possible.

Confidence en apparté. Un prof de lettres a croisé trois anciens élèves, devenus adultes. Comme ils évoquaient leurs années collège, ils ont dit : « ce qui reste inoubliable, c’est 1.2.3 albums ! »

VML 

La dernière tournée 1.2.3 albums commence aujourd’hui.

1500 kilomètres avec une voiture pleine de matériel pour présenter les héros et leurs aventures.

Emotion pour tous et soulagement pour les membres de Livralire !

Les enfants d’Ukraine et du Moyen-Orient savent ce qu’est la guerre, comme Samir et Yaël, qui, dans un petit livre paru en 2000, s’interrogeaient sur la façon de l’arrêter.

Le mieux serait que les présidents ne la commencent jamais, disaient-ils.

Et pour ça, il faudrait qu’on leur mette dans la tête les images concrètes et quotidiennes de la violence « des bombes qui explosent, des maisons qui brûlent, des gens couchés dans leur sang, des enfants qui hurlent … »

Il faudrait leur rappeler nos bonheurs paisibles : un bain au torrent, la fête foraine, une promenade avec un grand-père, un bouquet de fleurs des champs, des bisous du soir, etc. Oui, mais comment ?

Un jour j’arrêterai la guerre, publié chez Nathan, étant épuisé, Thierry LENAIN et Pierre MORNET mettent généreusement leur histoire si actuelle en accès libre.

Elle pourra être lue à haute voix à tous les publics dès maintenant et en association avec Tout ce que la guerre déteste.

VML

On peut s’inscrire* à 1.2.3 albums de partout en France et à l’étranger jusqu’au 31 décembre 2023.
On peut participer à un des 6 lancements départementaux en s’annonçant.
Il n’est pas obligatoire d’être au préalable inscrit-e à 1.2.3 albums. On peut venir en simple observateur-trice pour découvrir le projet et les animations, puis confirmer ou non sa participation à la saison.

Rappel des dates :
MÂCON (71) : vendredi 10 novembre / Médiathèque, 23 rue de la république
DIJON (21) : mardi 14 novembre / Canopé, 3 avenue Alain Savary
BELFORT (90) : vendredi 17  novembre  / Hôtel du département, 6 place de la révolution française
COULANDON
(03) : jeudi 23 novembre / MDA, 40 rue de la Bruyère
ALBI (81) : jeudi 7 décembre / BDT, 1 rue Francisco Goya
AUXERRE (89) : jeudi 30 novembre / INSPE, 24 rue des moreaux

L’inscription à 1.2.3 albums donne droit :

  • à des supports de communication papier : affiches, stickers pour les albums, signets pour les lecteurs et d’éventuels invités.
  • aux fiches d’animation : un prélude de présentation des 8 albums et un panier de 8 lectures épicées (lecture à voix haute, intégrale ou aménagée, dynamique et souvent polyphonique)
  • à un guide de voyage

Les tutoriels (visuels et textes) seront disponibles sur le Drive à partir du 13 novembre 2023 ; la vidéo du prélude à partir du 23 novembre 2023, celles de deux lectures épicées fin novembre.

D’ici là, on peut suivre sur le blog les infos comme la recherche d’objets pour le prélude et découvrir le padlet  (mur virtuel pédagogique) auquel on peut contribuer en soumettant lectures ou vidéos à Livralire.

*La gestion des mails est délicate, vu le nombre de demandes. On espère n’oublier personne. Surtout, recontactez nous si vous n’avez pas reçu de convocation à un lancement ou le code d’accès du drive (envoyé par les correspondants à partir du 13 novembre au fur et à mesure des lancements).

VML

Qu’on se le dise, Véronique M. Lombard animera une journée pour les personnes (enseignants, bibliothécaires, animatrices, soignants, etc…) de l’Yonne intéressées par 1.2.3 albums, qu’elles soient aficionados du dispositif, voyageuses novices ou simplement à la recherche d’animations qui fassent lire et relient des gens (entre 10 et 100 ans) et des oeuvres !

Date : le 30 novembre 2023
Lieu : INSPE, 24 rue des moreaux à Auxerre.
Horaire : 9h30-16h30
Entrée libre (convocation sur demande) /  Repas tiré du sac.

Contact : asso(at)livralire.org

Des enseignants spécialisés (SEGPA, ULIS, IME, ITEP, EREA) et une animatrice d’un foyer de vie adulte nous ont confié* qu’1.2.3 albums est un projet-lecture particulièrement adapté à leurs publics en difficulté scolaire ou psychologique et en situation de handicap.

1/  La sélection est riche et ouverte
Les huit albums proposés sont des beaux livres dont « l’entrée peut se faire par l’image, ce qui supplée la difficulté de compréhension de l’écrit ». Ils abordent des sujets forts, parfois inattendus, qu’on peut relier :
– à des matières du programme (histoire-géographie, art visuel, éducation civique, etc).
– aux apprentissages : lecture, oralité, écriture, numérique (avec notamment des padlets interactifs)
– à l’actualité et à la vie.
« Mine de rien les élèves élargissent leur vocabulaire, progressent en lecture, en écriture, voyagent, se découvrent les uns les autres. »

 2/ L’agenda est intéressant
La sélection est annoncée en juin. Le kit d’animation, créé par Livralire est présenté et partagé en novembre. Ce laps de temps permet aux adultes de rechercher des activités suggérées par les albums et surtout des entrées de lecture pour, le moment venu, accéder aux textes par analogie ou inférence.
« A l’automne, on anticipe en semant des graines pour qu’à la lecture des albums, les élèves qui ont peu ou pas de références culturelles puissent faire des liens. Le voyage-lecture proprement dit se déroulant de janvier à juin avec le public. »

3/ Les outils d’animation sont efficaces
Livralire met à disposition :
– une présentation originale du pack d’albums (un prélude)
– un padlet coopératif avec ouvertures et livres cousins
– des canevas détaillés de lectures de groupe des albums, dites « lecture épicées » qui apportent du piquant, éveillent, aident à faire sens, varient les séances. Elles peuvent être jouées par les adultes en amont de la lecture individuelle, puis par des jeunes qui, connaissant l’histoire, veulent la transmettre à d’autres.
 « Les élèves nous ont dit que leur moment préféré était celui où ils avaient lu à haute voix « .

 4/ Des partenariats sont possibles
Chacun est libre de travailler en réseau avec :
– des collègues du même établissement ou d’autres
– les familles qui consultent les albums et suivent le voyage-lecture via un padlet
– des services culturels : une bibliothèque, un musée, un théâtre

* Lire sur ce blog les articles suivants :
Les albums pierre angulaire de l’enseignement en Segpa par Muriel Almayrac (Montauban-82)

Plein de progrès et d’émotions avec les albums  par Mmes Burret (UPE2A) et Gervasoni (ULIS ) : collège Roger Semet à Digoin (71)

Les albums, un support épatant en IME  par Anne Laure Marquis, enseignante à Tournus ( 71)

Les albums en foyer de vie par Catherine Charmant (Ebreuil, 03)

L’imprégnation culturelle, préalable à la lecture  par Marilyne Pingaud  (conseillère pédagogique à l’époque de la parution de l’article, SDEI Tarn)