Départ vers la maison de retraite
Vingt cinq minutes de marche à pied pour rejoindre l’Eté indien (maison de retraite de Daix) sous une pluie battante. Nos vingt petits 6e1 ont pris leur courage à deux pieds ! Une fois bien au chaud et au sec, installés en rang d’oignons devant de nombreux résidents, ils n’ont pas attendu notre « autorisation » pour établir un contact avec les aînés. Dès les premières minutes, les rires et chamailleries ont fusé de droite et de gauche, le premier rang était particulièrement animé !

Mise en bouche
Les animatrices ont du couper «court» aux conversations pour commencer leur programme : la «mise en bouche» des albums. Un moment suivi par tous, parfois entrecoupé de commentaires très drôles et bien audibles de mamies un peu dures d’oreille «Qu’est-ce qu’elle dit, elle ? Je comprends rien» immédiatement suivis d’éclats de rire des plus jeunes. Fin de la scénographie. Les gentilles petites chamailleries reprennent !

1 ou 2 ado(s) / 1 album / 1 aîné
On propose aux enfants de choisir un album et de l’ouvrir avec un aîné. Surprise ! En moins de deux minutes, les groupes sont formés et les «lectures» et conversations vont bon train. «Comment tu t’appelles petite ?» «Toi, t’es un petit malin, ça se voit !».

Retour au collège
16h00. Nous sonnons l’heure du départ. Aucun élève ne veut repartir. En temps normal,  Lire la suite

Le réseau, déjà mis en place l’an dernier se densifie pour ce 2e voyage-lecture.
La bibliothèque communautaire de l’Autunois a préparé un matériel communqui va tourner dans les structures partenaires : Lire en pays autunois, l’espace St Ex et son service animation, LUTILEA, une classe de l’école du Saint-Sacrement, une classe de l’école d’Igornay, le CDI du Collège du Vallon.

Le 29 janvier, Lire en pays autunois et le service animation de l’Espace St Ex ont lancé le projet auprès des jeunes travailleurs. Sitôt présentés, les albums ont trouvé preneurs.
Un groupe d’adultes handicapés qui logent provisoirement à l’Espace St Ex a demandé des volontaires pour servir de lecteur individuel, car certains ne peuvent pas lire les albums.
Un directeur de maison de quartier d’Autun, qui l’an dernier résidait au Foyer des jeunes travailleurs et avait suivi le voyage lecture, a assisté à la présentation. Il souhaite acheter un pack d’albums et commencer un club lecture avec ses adhérents. Il a demandé qu’on fasse une présentation pour eux.
Voir aussi sur le site de : Lire en pays autunois

Deux témoignages sont arrivés le même jour, l’un répondant à la question de l’autre.

A Déols (Indre), Véronique Lottaz, bibliothécaire : Pour notre 2e année, nous embarquons avec 5 classes de 4e, 2 profs de lettres enthousiastes, une documentaliste active. Des élèves de l’an passé nous attendent.
Dès la fin de la présentation, les élèves ont joué le jeu, découvrant les albums, les histoires, cherchant déjà leur préféré. C’est plein de promesses même si tout n’est pas rose : pas assez de livres à disposition, pas assez de temps pour les profs pris par leur programme, pas de coopération avec d’autres enseignants qui prendraient le relais.

A Aigle (Suisse), Dominique Grob :
La séance spéciale de présentation pour les profs a été efficace. Une quinzaine de professeurs ont répondu à l’invitation avec apéritif en prime. Tous ont apprécié. Les habitués ont souligné que cette scénographie épurée était diablement efficace et mettait l’eau à la bouche. Ils se sont précipités sur les livres et ont tous relevé la qualité du choix des albums. Du coup, deux d’entre eux rejoignent le bateau. Aux 6 classes de 6e inscrites, s’ajoutera une classe d’élèves présentant des difficultés scolaires. Quant aux enseignants absents, ils ont réclamé une séance de rattrapage qu’on leur offrira en mars.

La densité du texte illustré de Maurice Pommier « Catfish » rebute nombre de voyageurs. D’où l’idée d’une version courte pour défricher le terrain. En voici une proposée par VM Lombard (Livralire). On peut vous dire que ça fonctionne ! Les auditeurs se plongent ensuite dans la lecture intégrale.

Vous savez que pour faire une cigarette, il faut du tabac. Pour sucrer, il faut du sucre de betterave ou de canne.
Savez-vous d’où ca vient ? Savez-vous comment il y a 250 ans des hommes ont laissé leur vie sur des plantations américaines et antillaises pour cultiver la canne à sucre et le tabac.
Page 13 : observation de l’illustration. Edward PURLIN, possède tout (il tient un sac ourlé d’une chaîne) : maisons, moulin, grange, église, chevaux, bœufs, vaches, mules, tonneaux , sacs de grains, poules, cochons, esclaves.

Les esclaves et les travailleurs arrivaient par la mer (bateau de page de garde)
Regardez cette carte (page 84) : elle montre le trajet qu’ont suivi trois hommes pour se retrouver dans le domaine d’Edward Purlin : KOJO, JONAS et BAPTISTE.
(avec 3 portraits de la page 65)

KOJO (Vieux George)
Page 27 : Le père de Kojo régnait sur un grand royaume. Son palais était immense. Les serviteurs nombreux. La vie agréable.
Page 28 et 29 : Un matin des guerriers sont arrivés nombreux comme des criquets. Ils ont tué son père et ont fait prisonniers les autres.
Page 31 : Après plusieurs jours de marche,
Page 33 : les captifs sont arrivés dans une prison sans lumière. On a séparé les hommes des femmes et des enfants. Ils avaient soif et faim. On les a tirés de leur terrier, on les a nourris et lavés.
Page 34 : Des Blancs sont venus les palper, les renifler. On les a marqués avec des fers rougis au feu.
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Une fois le « dégustalivres » (mise en bouche des albums) terminé, ne rangez pas les visuels dans un placard. Regroupez- les par album et installez-les à la verticale sous la forme d’un kakemono
(掛物?, littéralement « objet accroché ») à différents endroits de votre établissement. Placés en faction, telles des sentinelles, ces bandeaux illustrés maintiendront les lecteurs éveillés.
VML

Attention départ ! A Nyon (Suisse), nous montons dans le train pour la première fois ! Nous connaissons le parcours mais sommes curieux de découvrir les paysages.
Voyageurs : une classe Ressource (élèves de 9 à 12 ans, enseignement spécifique), des seniors (que des dames !) de l’EMS du Midi et du Centre St-Martin (centre de rencontre). Les bibliothécaires de la Bibliothèque des Jeunes, les animatrices et l’enseignante conduisent le train.
Tous dans le train ! La scénographie est réalisée par les bibliothécaires, qui accueillent dans leurs murs les élèves et les aînées. Tous les voyageurs, un peu timides, se rencontrent pour la première fois. La scénographie est prévue avec une pause-goûter au milieu pour préserver l’attention de chacun. Tous s’installent sur le grand gradin rouge et se demandent bien ce qui va arriver… Chacun est attentif et s’anime au fil des présentations des livres. Les élèves sont spécialement vifs à découvrir chaque mot des devinettes. Nelly (une senior) s’exclame à la vue de la couverture de « La leçon de pêche » : « C’est le Capitaine Haddock ! ». A la fin, lorsque les aînées peuvent prendre en main les albums, nous proposons « La maison en petits cubes » à Yolande (une senior) qui décline en réclamant fermement « J’aimerais La voix d’or de l’Afrique ». Les premiers liens, amicaux et littéraires, se tissent…
Un portrait photographique de chaque voyageur est réalisé. Ils seront affichés dans les différents lieux de vie pour garder un lien entre tous.
Prochaines excursions : Nous nous retrouverons quatre fois d’ici le mois de mai, chaque groupe à tour de rôle accueillant tous les lecteurs.
Envol : Chaque équipe repart avec, dans ses bagages, un lot de livres, des envies de lectures et de la joie au cœur ! Nous, les bibliothécaires étions très émues de ce moment particulier et sommes enthousiastes de découvrir ce que ce voyage nous réserve encore !
Valérie et Véronique

C’est d’abord un film d’animation plusieurs fois primé.
A vous de voir les différences avec la version papier.

A Aigle (Suisse), on se réjouit de se lancer dans l’aventure pour la cinquième fois ! Les répétitions vont bon train. Il reste quelques détails à régler pour la scénographie : notamment l’enlèvement des visuels à synchroniser et surtout à ne pas oublier, comme ce fut le cas pour un album, lors de  notre deuxième répétition! On se jette à l’eau la première semaine de février pour les 6 classes de 6e.
Les élèves ont reçu leur panier de mots afin d’essayer de deviner les titres des albums avec leur professeur de français et les collègues s’y essaient également sur un panneau en salle des maîtres :
ELEPHANT SANS MEMOIRE – LES 5 CUBES DE PAPIER – SANS VRAIES POCHES- PETITS MOTS DE PAPIER – LECON D’AFRIQUE – LA PECHE AUX MOTS – HISTOIRES VRAIES DE POCHE – VOIX D’OR ORPHELINE
Les enseignants ont découvert mardi 22 janvier, s’ils ont bien deviné!
Pendant ce temps, les élèves cherchent des titres et se montrent plus imaginatifs que les adultes !
MEMOIRE D’OR – LES PETITS PAPIERS – L’ELEPHANT D’AFRIQUE – 5 HISTOIRES VRAIES – VOIX SANS MOTS – CAT AND FISH – MAISON DE GUERRE – PECHE ORPHELINE – POCHES EN CUBES – GUERRE ENTRE FISH ET CAT – UNE VOIX EN OR – PETITES POCHES EN PAPIER – MAISON SANS MOTS D’ART – LALI SANS MEMOIRE – ORPHELINE DANS UN CUBE – 5 PAPIERS D’OR – MEMOIRE D’AFRIQUE EN GUERRE – LA MAISON ORPHELINE – L’ELEPHANT SANS VOIX – LECON D’ART – LALI PECHE – MAISON DE PAPIER – ART DE LA PECHE – MOTS SANS VOIX – MEMOIRE DE GUERRE – LECON D’OR….
Voilà pour ceux qui se sentent l’âme d’un écrivain de quoi inventer de nouvelles histoires !
Ce sont là quelques propositions de la classe 6/3 parmi les 50 titres proposés par cette classe. Bravo à eux car ils ont quand même trouvé 3 titres exacts parmi leurs propositions!
Dominique Grob

Aux restos du cœur, une dame qui accompagne, à regret, sa fille jeune mère de famille, car elle-même ne peut plus l’aider, ayant trop d’enfants à charge, réagit à la lecture partagée de Lali. Elle est infirmière. Lors d’un stage en pédiatrie pendant sa formation, elle prenait les bébés qui pleuraient et les câlinaient. Une infirmière chef l’a admonestée : « Quand tu ne seras plus là, on n’aura pas le temps de les prendre dans les bras ! »
Catherine Rizet (Livralire)

En ce début d’année, je profite d’un weekend gris-gris pour créer les invitations aux futurs dégustalivres qui auront lieu à la bibliothèque. Je m’inspire du livre « Les 5 poches », son texte si poétique me touche énormément. Un peu de feutrine, du fil et quelques boutons. Une carte avec le logo de 1,2,3 albums et quelques mots pour inviter. Je crée des petites poches que j’irai apporter la semaine prochaine aux classes de 6ème année. Vivement les dégustalivres et les yeux amusés des élèves ! Vivement les prochaines occasions de découvrir les albums avec eux, et d’être à mon tour étonnée et admirative de leur découverte, leur interprétation et leur lecture ! Miam, je me réjouis !
Sandra Aeschlimann (bibliothécaire de la ville d’Aigle)